La riposte de l'état hébreu contre le Hezbollah
a pris des allures de guerre.
Harper n'a pas caché sa sympathie à l'égard des Israéliens
et s'est traîné les pieds pour organiser
l'évacuation des citoyens du pays
qu'il dirige.
On peut lui reprocher sa partialité,
on peut aussi critiquer la manière dont il
a plié devant les Américains dans le dossier du bois-d'œuvre,
son désengagement face au protocole de Kyoto,
l'injection de milliards de dollars 
dans l'achat d'équipement militaire
et l'envoi de soldats en Afghanistan
en mission de guerre, mais personne, 
de crainte d'avoir à retourner en élections, 
n'osera défaire son gouvernement.
Les bloquistes ont perdu trop de plumes.
Les Libéraux attendent d'avoir un chef.
À la première occasion ils reprendront 
très probablement le pouvoir.
Tout continuera de se décider à Ottawa. 
Le plus désolant
c'est que, malgré le fait que les Québécois soient
dans leur âme, dans leur conscience, dans leur langue 
différents,
ils ne réussissent pas à s'imposer
et à imposer le respect
qu'inspire une nation
digne de ce nom.
Même les bloquistes
se montrent incapables de ne pas accoler
le mot « Canada » à celui de « Québec ».
Pourquoi, à titre d'exemple, 
faire mention de ressortissants canadiens au Liban 
alors que se trouvent également sur place
des Américains, des Espagnols, des Français, etc. ?
Est-ce le rôle du Bloc de se préoccuper
des Canadiens ? 
Ne siège-t-il pas à Ottawa pour les Québécois ?
Le Québec, petit à petit, s'efface.
Le Canada accapare toute la place.
Il a gagné la bataille
des symboles et des discours.
Si nous ne pouvons être Québécois
c'est donc que nous sommes Canadiens.
Pour renverser la vapeur
il aurait fallu un chef fier, 
d'une grande force de caractère.
« Le PQ est mort » constatent les péquistes.
« Tout ce qu'on peut faire, c'est attendre
que Boisclair se pète la gueule pour le remplacer
même si ça signifie le retour de Charest. »
Comment survivre à
quatre autres années 
d'un gouvernement fédéraliste au Québec
avec sur le dos
les fédéralistes du Canada anglais ?
Tout semble annoncer la fin.
Il n'y aura pas de « prochaine fois ».