Les remèdes imaginaires

Accommodements et Charte des droits


« Ce qu’il y a de fâcheux auprès des grands, c’est que quand ils viennent à être malades, ils veulent absolument que leurs médecins les guérissent. »
Le malade imaginaire – Molière


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Après des mois de controverse suscitée par la question des accommodements religieux, les partis politiques sont venus dire à la commission Bouchard-Taylor comment ils se proposent de régler le problème. Des mémoires qu’ils ont déposés (ou pas, dans le cas de l’ADQ), il ressort que les politiciens mettent de l’avant des solutions illusoires. Des placebos.
Le PQ parle d’amender la Charte québécoise des droits de la personne et de renforcer la loi 101. Le PLQ veut que les immigrants signent un engagement moral portant sur les valeurs québécoises. Le gouvernement Charest a de plus déposé hier un projet d’amendement de la Charte visant à mieux protéger l’égalité des hommes et des femmes.
La plupart des mesures évoquées sont de nature juridique ; elles ne feraient qu’ajouter des bretelles à la ceinture légale déjà en place. De toute façon, des accommodements qui ont fait scandale, peu sont le fruit de décisions des tribunaux. Ce n’est pas un juge qui a forcé la YMCÀ à givrer les fenêtres de sa salle d’exercice ! On l’a constaté depuis que MM. Bouchard et Taylor siègent à Montréal : les dilemmes posés par la diversité religieuse sont vécus et réglés au jour le jour, sur le terrain, pas par la Cour suprême. Et, de façon générale, ça se passe très bien merci.
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De tous les mémoires présentés par des partis politiques, [celui du Bloc québécois nous a semblé de loin le plus complet, le plus réfléchi.->10808] Nous sommes en total désaccord avec certaines des principales recommandations, qui mettent les difficultés d’intégration des immigrants sur le dos des politiques fédérales. Néanmoins, le Bloc pose sur toute la question un regard intelligent et nuancé.
Ainsi, il préfère une « laïcité ouverte » à la laïcité intégrale dans laquelle certains voient une solution simple. Pour ce qui est du port de signes religieux, sujet sur lequel aucun des trois grands partis provinciaux n’a osé prendre position, le Bloc s’oppose à une interdiction totale : « Une éducatrice de garderie qui porte un foulard islamique serait-elle moins respectueuse des droits des enfants que ses collègues qui n’en portent pas ? »
Cela dit, pas plus que ceux mis de l’avant par les autres formations, les moyens proposés par le Bloc n’éradiqueraient le malaise identitaire que ressentent les Québécois francophones de souche face à certaines pratiques religieuses et culturelles. Et pour cause. Ce malaise ne résulte pas de lois ou de règlements inadéquats. Il vient plutôt des perceptions de la majorité, souvent caricaturales. Or, ces perceptions se dissiperont seulement quand les différentes communautés qui composent le Québec d’aujourd’hui se connaîtront mieux, lorsqu’elles se seront apprivoisées au quotidien, au fil d’une multitude d’accommodements réciproques.
Pour cela, il n’y a nul besoin chartes, de constitutions, de règlements. Il faut bien sûr quelques balises, ancrées dans nos valeurs fondamentales. Mais il faut surtout beaucoup d’ouverture, de dialogue et de souplesse.
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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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