Les Québécois paient des cours d’anglais aux immigrants qui ont une connaissance du français afin de les aider à intégrer le milieu de travail qui s’est anglicisé parce que Montréal s’est anglicisé. Logique. Pendant ce temps, les classes de français destinées aux allophones sont vides. V-I-D-E-S ! Pourquoi en faire un plat ? L’important c’est de communiquer et peu importe si ça se passe dans un anglais approximatif. C’est ça les compromis.
Les Anglais, ce n’est pas leur faute s’ils ne parlent pas français. Les immigrants, c’est normal qu’ils ne le parlent pas non plus et, s’ils en possèdent des rudiments ou une grande maîtrise, ils n’ont qu’à l’oublier à l’exemple des Québécois qui travaillent dans des milieux anglophones ou qui sont en couple avec une personne qui ne parle pas français.
Dire qu’il n’y a pas si longtemps, Montréal détenait le titre de deuxième plus grande ville de langue française au monde. Aujourd’hui, c’est à peine si on entend parler français dans la métropole. Malgré tout, l’anglicisation du Québec se poursuit allégrement grâce à l’excellent travail du gouvernement canadien de Jean Charest et de sa troupe de saltimbanques. Les Québécois, on le sait, ont un faible pour les arts du cirque. Les écoles passerelles, les coupures dans la francisation, la nomination d’unilingues anglophones à la tête de sociétés d’État, on n’y voit que des feux d’artifice : c’est bon pour les jeunes de s’ouvrir aux autres en anglais. C’est bon pour leur avenir. Ils vont pouvoir faire des études dans la prestigieuse université McGill que financent leurs parents, et travailler en anglais.
Autre avantage, il n’est plus nécessaire de s’exiler au Canada ou aux États-Unis pour apprendre l’anglais. On baigne dedans. Des gens de d’autres pays viennent parfaire leur anglais ici ; l’endroit idéal, la rencontre de deux mondes dont l’un s’efface au profit de l’autre. C’est de toute beauté de voir ça : le tsunami anglais déferlant sur le Québec. On en redemande. Et puis, génocide culturel est trop long à dire. Continuons de parler d’ouverture.
Le plus vite on ne parlera plus français, le mieux ça sera. Le français, c’est tellement difficile à apprendre. Ça ne sert à rien. Même pas à se faire soigner.
Vite, qu’on se ferme les yeux. C’est moins fatiguant que de faire l’autruche.
Un problème de colonne
J’me su scrapé l’dos pis j’pouvais pu m’t’nir drette faque chu t’allé à l’hôpital pour faire chéquer ça. Le Docteur parlait pas français, la technicienne pis l’infirmier non plus. Faque j’ai sorti mon anglais du Sunday pis on s’est ben compris. Y’en a pas d’problème. J’ai appelé mon boss pour cancelé ma journée de travail. Lui non plus i parle pas français. I m’a faite comprendre que c’t’a pas grave. N’avais pu d’job. À place, y’ont mis quequ’un de full bilingue. Si j’aurais pas été su’l dos, j’aurais tombé su’l cul. Christ d’ostie tabarnak! Tu peux être sûr que mon gars, i va l’apprendre l’anglais.
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5 commentaires
Archives de Vigile Répondre
4 avril 2012@ Didier
Je trouve votre dernier commentaire très défaitiste et très démobilisant. Ça prendrait l'indépendance du Québec pour aller chercher nos 50 milliards d'impôt que nous payons encore au fédéral. Avec cet argent rapatrié au Québec, nous pourrions financer votre salaire annuel garanti dont vous parlez souvent dans vos commentaires.
André Gignac 4/4/12
Archives de Vigile Répondre
4 avril 2012Il faut comprendre cependant qu'il s'agit d'un phénomène mondial. Même la France s'anglicise. Il s'agit des effets de la mondialisation de l'économie de marché capitaliste.
Il n'y a plus de cultures différentes, de langues différentes, d'ethnies différentes; il n'y a que l'individu livré à lui-même devant se débrouiller du mieux qu'il peut pour servir les besoins du tout-puissant marché.
Et c'est en anglais que le marché est le mieux servi...
Archives de Vigile Répondre
4 avril 2012@ Caroline Moreno
Au niveau de la langue, nous vivons un apartheid, dans la région de Montréal, comme anciennement en Afrique du Sud. Il serait temps que les Québécois se comportent comme une vraie majorité et mettent, à sa place, cette minorité du West Island qui sert de clientèle politique au PLQ avec la plupart des immigrants qui s'intègrent, de plus en plus, à cette minorité rhodésienne. Mais avec la classe politique québécoise qui accorde plus d'attention politique à cette minorité qu'à sa majorité québécoise et qui sert de de courroie de transmission au fédéralisme "canadian"; ne rêvez pas en couleur, les changements ne s'opéreront pas demain matin, à moins que le peuple québécois décide que c'est assez et que ces privilèges accordés, à cette minorité gavée, doivent prendre fin, immédiatement, par des moyens de pression sur le gouvernement québécois en place.
C'est le monde à l'envers au Québec: c'est la minorité anglophone qui agit comme si elle était majoritaire au Québec; ça n'a aucun bon sens! Et nous continuons à élire des gouvernements colonisés (PQ inclus) qui ne cessent d'accorder des privilèges à cette minorité au détriment de la majorité québécoise que nous représentons. Déculpabilisons-nous face à cette minorité et comportons-nous comme une vraie majorité au Québec;l'indépendance sera plus facile à réaliser après cette prise de conscience. Le gouvernement au pouvoir va être obligé de se conformer au désir réel de la population et de s'ajuster en conséquence. Le vrai pouvoir appartient au peuple et non à Charest ou Marois. Donc, comportons-nous comme une vraie majorité au Québec, donnons-nous un pays comme tout peuple qui se respecte et joignons le concert des nations libres.
LE POUVOIR AU PEUPLE ET PAR LE PEUPLE! NOUS VAINCRONS!
André Gignac 4/4/12
Archives de Vigile Répondre
3 avril 2012Je suis allée le 30 mars dernier sur le boul René-Lévesque Ouest et j'ai eu un choc culturel, pour ne pas dire multiculturel, dans le métro et dans les bureaux du gouvernement québécois. Les régionaux aiment bien parler du trou de beigne montréalais, qu'ils évitent de plus en plus, et ils ont bien raison. Ce que j'y ai vu et surtout entendu n'a rien à voir avec le Québec des authentiques Québécois. Rien à voir avec tous les combats que nous avons menés depuis des générations : c'est l'envahissement multiculturel total de langue anglaise. La langue parlée par les enfants de la loi 101, cheval de Troie, est l'anglais. On se croirait revenu au temps des « maudites grosses anglaises ». (cf. un ministre libéral anglophone dont j'oublie le nom) et au temps où les Montréalais se vantaient, il n'y a pas si longtemps d'ailleurs, que dans des écoles montréalaises, il y avait une centaine d'ethnies. Que sont devenus tous ces enfants de l'immigration ????
J'ai vécu cette incursion en pays multiculturel comme un outrage et je suis très bouleversée.
Archives de Vigile Répondre
3 avril 2012Le gouverneur en chef de l'Amérique du Nord britannique et commissaire au Canada pour étudier la situation créée par la rébellion de 1837, Lord Durham:
....''Je n'entretiens aucun doute sur le caractère national qui doit être donné au Bas-Canada ; ce doit être celui de l'Empire britannique, celui de la majorité de la population de l'Amérique britannique, celui de la race supérieure qui doit à une époque prochaine dominer sur tout le continent de l'Amérique du Nord. Sans opérer le changement ni trop vite ni trop rudement pour ne pas froisser les esprits et ne pas sacrifier le bien-être de la génération actuelle, la fin première et ferme du Gouvernement britannique doit à l'avenir consister à établir dans la province une population de lois et de langue anglaises, et de n'en confier le gouvernement qu'à une Assemblée décidément anglaise.''...
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/francophonie/Rbritannique_Durham.htm
Un peu avant dans le texte il est intéressant de voir que c'est nous qui étions canadiens avant les britanniques, puis québécois et finalement en 2012 ''québécois de souche'' interprété évidemment dans un sens péjoratif...
''Il parcourut le Bas-Canada comme le Haut-Canada afin de se faire une opinion sur l'état des relations entre les Britanniques et les «Canadiens» et d'en tirer des conclusions: ce fut le rapport Durham de 1839 sur lequel allait être fondé l'Acte d'Union de 1840. L'émissaire britannique découvrit au Bas-Canada «deux nations en guerre au sein d'un même État».
Et oui John James Charest est celui qui fini la salle besogne.
Dans un présent de distractions continuelles,sans ancrage historique,c'est fou comment les gens oublient combien le rapport Durham est d'actualité et en application terminale.