Les politiciens marchent sur des oeufs

"L'autre St-Jean"

Martin Croteau - L'exclusion de deux groupes anglophones d'un spectacle de la Fête nationale est «triste», affirme la ministre de la Culture, Christine St-Pierre. Mais Québec refuse de s'immiscer dans la programmation de L'Autre St-Jean. Tout comme le maire Gérald Tremblay, qui a esquivé les questions sur le sujet, hier.
«Loin de moi l'idée de me mettre le nez dans la programmation, mais je trouve que c'est triste, a affirmé Mme St-Pierre hier soir. La Fête nationale est la fête de tous les Québécois. On doit reconnaître que «tous les Québécois» inclut aussi les anglophones.»
Québec verse chaque année 3,6 millions au Mouvement national des Québécois, qui subventionne à son tour 750 fêtes les 23 et 24 juin. Mais la ministre estime qu'il n'est pas question de remettre en question le financement public fourni aux organisateurs de L'Autre St-Jean.
À la défense de la Société Saint-Jean-Baptiste
Interrogé sur la controverse qui entoure les deux formations anglophones, le maire Gérald Tremblay a répondu: «Montréal, c'est une ville de langue française. La Société Saint-Jean-Baptiste a fait et continue de faire des efforts considérables pour être inclusive. J'ai assisté avec les présidents de la Société à tous les efforts qui ont été faits avec la communauté anglophone, les communautés d'origines diverses.»
Le maire de l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie, André Lavallée, affirme qu'il n'est pas question d'intervenir dans le programme de L'Autre St-Jean: «Il faut qu'ils trouvent une solution qui est acceptée par les gens concernés. Le Comité national finance cette fête. Il est en droit d'avoir son mot à dire sur la programmation.»
L'autre candidate à la mairie, Louise Harel, a pris ses distances face aux groupes qui réclamaient le départ de Lake of Stew et Bloodshot Bill. Elle estime que la Fête nationale devrait être celle de «tous les Québécois».
«La nation québécoise, c'est des personnes de toutes origines et de différentes langues maternelles, a-t-elle affirmé. Le français, c'est la langue commune. C'est cette langue commune que je souhaite le plus utilisée. Mais dans la nation, on n'exclut pas la communauté anglophone montréalaise.»
De son côté, le Parti québécois a refusé de commenter l'affaire.


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