Les OUI Québec veulent remettre le sujet de l’indépendance à l’avant-plan

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Toujours les mêmes vœux pieux des souverainistes institutionnels


Les délégués des Organisations unies pour l’indépendance, qu’on appelle communément les OUI Québec, se sont réunis en assemblée générale samedi à Longueuil.


Ils ont adopté la nouvelle mouture de leur plan d’action et de mobilisation, avec l’objectif de remettre les citoyens au cœur du projet de l’indépendance du Québec. La situation en Catalogne figurait notamment à l’ordre du jour des discussions.


La présidente des OUI Québec, l’ancienne syndicaliste Claudette Carbonneau, y a prononcé le discours d’ouverture en matinée. Elle déplore que le sujet de la souveraineté ait « disparu des enjeux des campagnes électorales » au cours des dernières années.


« La dernière élection, en octobre dernier, était particulièrement manifeste à cet égard-là. C’est une situation qui est troublante au Québec », a-t-elle lancé au cours d’une entrevue à La Presse canadienne.


Selon l’ex-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le référendum de 1995 a été le grand débat politique sur cet enjeu-là et depuis, le sujet a été pratiquement évacué des plateformes électorales des partis même s’il demeure présent dans les programmes de certaines formations politiques.


Claudette Carbonneau croit cependant que « l’heure est venue de proposer un état de la situation de la société québécoise aux citoyens ».


Elle souligne qu’environ 1,8 million d’électeurs enregistrés au plus récent scrutin provincial n’étaient pas nés, pas en âge de voter ou pas encore au Québec au moment du référendum de 1995.


« Je pense que ça explique très bien pourquoi on voit des statistiques aussi surprenantes que 54 pour cent des Québécois qui se définissent ni fédéralistes ni indépendantistes », observe la militante qui y voit un bon argument pour remettre le projet à l’ordre du jour.


« Le Québec a beaucoup changé, le Canada aussi, il faut réactualiser le projet et le conjuguer avec les enjeux qui préoccupent la société d’aujourd’hui », affirme Mme Carbonneau.


Sortir du cercle indépendantiste


La présidente du mouvement OUI Québec reconnaît que le balayage de la Coalition avenir Québec en octobre dernier et la relégation du Parti québécois au rang de troisième opposition a été « un électrochoc » pour les indépendantistes.


Son organisation qui rassemble des membres de la société civile et qui n’est pas liée aux partis politiques veut d’ailleurs raviver la réflexion populaire en sortant des cercles fermés souverainistes.


OUI Québec planche sur de vastes assises nationales dont l’objectif serait de dresser un état de la situation de la société québécoise et de parler d’avenir.


« Où est-ce qu’on est rendu comme société québécoise au plan économique, social, environnemental? Et quelles sont nos aspirations? » s’interroge Claudette Carbonneau.


Ce point de départ permettrait, selon elle, de relancer la question de l’indépendance « comme autre voie pour nous sortir du statu quo constitutionnel ».


Près d’un quart de siècle après le référendum de 1995, Mme Carbonneau croit qu’il est temps de se poser la question à nouveau.









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