SONDAGE EKOS-LA PRESSE-TORONTO STAR

Les libéraux supplantés partout au pays

Élections 2006

Les conservateurs sont en voie de confondre tous les observateurs, selon un dernier sondage Ekos qui leur accorde une avance de 12 % sur les libéraux. Cet écart pourrait leur donner assez de sièges pour former un gouvernement majoritaire si cette tendance se solidifie.
Le coup de sonde réalisé pour La Presse et The Toronto Star auprès de 1415 électeurs du 7 au 9 janvier derniers accorde 39,1 % des intentions de vote aux conservateurs contre 26,8 % aux libéraux. Le Parti conservateur prend ainsi le pas sur les libéraux dans toutes les provinces, selon le sondage comportant une faible marge d'erreur de 2,6 points de pourcentage. Les néo-démocrates stagnent avec 16,2 % des intentions de vote, tandis que le Bloc québécois conserve sa place.
Dans les 106 circonscriptions de l'Ontario, les troupes de Stephen Harper (43,8 %) réalisent donc une percée significative avec une avance d'environ 10 % face aux libéraux (33,5 %). Les résultats régionaux des sondages comportent toutefois une marge d'erreur plus élevée.
Les résultats en Ontario sont cruciaux pour permettre à un parti de former le prochain gouvernement. «Les gains des conservateurs semblent démontrer que Stephen Harper a réussi avec succès à se montrer sous un nouveau jour», indique Frank Graves, président de la firme Ekos.
Les sondeurs de la firme Ekos parlent même d'une «Harpermanie» en raison de l'image améliorée du chef tory. La semaine dernière, Stephen Harper a pris le dessus sur Paul Martin pour la première fois dans la perception du public quant à sa capacité d'articuler la meilleure vision de l'avenir. Et l'écart s'est creusé entre Stephen Harper et Paul Martin dans ce dernier sondage.
Au Québec, les conservateurs s'érigent de plus en plus comme la solution de rechange fédéraliste au Bloc québécois, selon Ekos. Les sondeurs soulignent que les conservateurs avaient fait des gains aux dépens du Bloc québécois. Le dernier sondage montre toutefois que le Parti conservateur gruge l'électorat des libéraux.
Le Bloc québécois se maintient à 52 % au Québec, mais les conservateurs supplantent les libéraux par deux points avec 19 % des intentions de vote. La portion québécoise du sondage a toutefois été réalisée auprès de 386 personnes avec une marge d'erreur d'environ cinq points de pourcentage.
Les sondeurs observent cependant que l'électorat apparaît très «volatil» et que plusieurs électeurs n'ont pas arrêté définitivement leur choix. Ekos souligne également que les électeurs pourraient réagir à l'idée d'un gouvernement conservateur possiblement majoritaire. «Que se passera-t-il lorsque les Canadiens réaliseront le potentiel actuel des conservateurs?» dit Frank Graves.
Les conservateurs pourraient toutefois rééditer l'exploit de Brian Mulroney en 1984 alors que les sondages ont donné une poussée au chef conservateur. Ils pourraient aussi trébucher comme ce fut le cas en 2004. Les conservateurs ont tout de même renversé la tendance observée en début de campagne alors qu'ils étaient derrière les libéraux par environ cinq points dans les intentions de vote ou encore à égalité avec leurs rivaux.
Un autre sondage réalisé par la maison Décima entre le 5 et le 8 janvier donne une avance de 9 points aux conservateurs (36 %), tandis que les libéraux voient leurs appuis fondre de 5 points pour s'établir à 27 %. Ce sondage, réalisé pour la Presse Canadienne, révèle aussi que les appuis au NPD ont légèrement grimpé, atteignant 20 %, et que le soutien au Bloc québécois a légèrement reculé, à 11 % à l'échelle pancanadienne.


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