Les futurs enseignants devront mieux maîtriser le français

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C'est bien la moindre des choses





Les futurs enseignants du primaire et du secondaire devront améliorer leur maîtrise de la langue française s’ils veulent exercer leur profession. Québec s’apprête à placer la barre plus haut, a appris Le Journal.


Comme il l’avait promis, le ministre de l’Éducation François Blais ordonnera sous peu aux universités d’augmenter les exigences pour l’obtention du baccalauréat en enseignement primaire et secondaire. Les étudiants faibles en français risqueront de frapper un mur quand viendra le temps de passer le Test de certification en français écrit pour l’enseignement (Tecfée).


François Blais ordonnera deux mesures de resserrement. D’abord, la note de passage du Tecfée passera de 70 % à 75 %. De plus, le nombre de reprises du Tecfée pour les étudiants qui l’échoueront sera limité à trois.


Il n’est pas rare que des étudiants reprennent le Tecfée à quatre, cinq ou même six reprises, ce qui fait dire au Ministère que le programme de formation des maîtres accueille des étudiants trop faibles en français.


Répercussions


L’intention est d’accueillir les meilleurs étudiants, a signifié une source du Ministère qui a demandé à ne pas être identifiée. Québec s’attend à un effet de contingentement sur les inscriptions. Ces mesures seront annoncées aux facultés des sciences de l’éducation, dans les universités, au cours des prochains jours pour entrer en vigueur dès septembre 2016.


Le ministre réalise ainsi une intention qu’il avait manifestée en avril 2015 à l’occasion d’une entrevue avec Le Journal. Il avait alors formulé l’objectif de redorer la profession d’enseignant. «Ce n’est pas de l’élitisme. Les sociétés qui réussissent bien mettent beaucoup d’importance sur la qualité des enseignants. En Finlande, on prend un candidat sur 10. On est très loin de ça au Québec», avait soulevé le ministre.


François Blais entend utiliser l’enseignement du français comme fil conducteur de sa réforme consistant à améliorer la formation des enseignants et la maîtrise de la langue chez les jeunes.


Période réservée à la lecture


À compter de septembre 2017, tous les élèves du primaire et du secondaire seront tenus de s’adonner à une période quotidienne de 15 minutes de lecture. Québec souhaite ainsi corriger la faiblesse en littératie des jeunes Québécois. Une telle mesure nécessitera une modification au régime pédagogique.


De même, Québec entend former un comité de travail qui aura pour mission de revoir les exigences d’admission au programme de baccalauréat en enseignement. D’autres mesures d’admission seront annoncées à la lumière des recommandations de ce comité.


11 programmes


La formation des enseignants offre 11 programmes de baccalauréat pouvant mener à l’obtention d’un brevet d’enseignement:



  • Baccalauréat (bac) en enseignement préscolaire et primaire

  • Bac en enseignement de l’anglais langue seconde

  • Bac en enseignement du français langue seconde

  • Bac en adaptation scolaire

  • Bac en enseignement secondaire

  • Bac en enseignement en formation professionnelle et technique

  • Bac en arts dramatiques

  • Bac en arts visuels et médiatiques

  • Bac en danse

  • Bac en musique

  • Bac en activité physique


Le ministère de l’Éducation estime que les perspectives d’emploi sont bonnes en enseignement. Une pénurie est appréhendée dans certaines matières.




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