L'auteur s'exprime ici en son nom personnel
Si Pauline Marois s’apprête à gaspiller la dernière chance que nous aurons au
21ème siècle de réaliser la souveraineté du Québec, c’est parce qu’elle est une des représentantes les plus typiques de sa génération. Issue d’une époque de lait et de miel où les politiciens pouvaient se montrer généreux à peu de frais en dilapidant les différentes formes de richesses accumulées par nos ancêtres (faible dette nationale, infrastructures neuves, grande jeunesse de la population, etc), cet authentique dinosaure de la politique continuera à
défendre, probablement jusqu’à sa mort, des préjugés et des façons de faire
adaptés à une époque totalement révolue.
Si elle parvient au pouvoir - ce qui est douteux compte tenu de la
désintégration du PQ causée par le quasi abandon de son option - elle renouera avec ses vieilles habitudes, se mettra en mode ¨survie¨ et naviguera à vue au travers des écueils dressés sur son chemin par tous les ennemis du Québec. Elle ne réduira donc pas les niveaux d’immigration, ne subventionnera pas les Québécoises qui désireraient avoir un troisième ou un quatrième enfant et n’ira pas vers les fédéralistes mous pour les convaincre de nous laisser sauver notre patrie.
En ajoutant aux deux mandats dont elle rêve, ceux des fédéralistes qui lui
succéderont, elle nous aura fait perdre deux décennies au cours desquelles une immigration folle nous aura ramenés sous la barre des 60-65% de la population totale; ce qui nous obligera à gaspiller un bon siècle pour assimiler tout ce beau monde.
Pour arriver à ce brillant résultat, elle aura repris à son compte tous les
trucs inventés par ses prédécesseurs pour se faire porter au pouvoir en
exploitant la ferveur patriotique de ses troupes. En particulier, elle nous aura
répété jusqu’à plus soif toutes les faussetés qu’elle et ses semblables ont
inculquées aux Québécois au fil des décennies pour les faire tenir tranquilles.
FAUX : l’indépendance doit se faire par voie de référendum
Depuis la décision rendue en 2010 par la Cour internationale de Justice dans le
cas du Kosovo, nous savons que l’indépendance d’un pays peut se faire légalement par un vote majoritaire de ses représentants élus.
La fable voulant que le Québec doive faire la sienne par voie de référendum a
été inventée par des politiciens qui, pour faciliter leur accession au pouvoir,
ont décidé de toujours reléguer au second plan la question nationale. Dès ce
moment, le ver était dans la pomme.
Depuis cette époque, en effet, tous les chefs souverainistes, à l’exception
notable de Jacques Parizeau, ont cherché à se débarrasser du ¨problème de
l’option¨. Parce qu’ils étaient plus à l’aise avec les situations confuses, ces
politicards ont tous préféré des élections qui se gagnaient avec 40% des votes
et où toutes les questions étaient inextricablement mêlées à un référendum où
une question claire sur un seul sujet devait recevoir l’appui d’au moins 50% des votants pour être décisif. En d’autres termes, ils ont préféré la forme
inférieure de la démocratie, qui est l’élection, à sa forme supérieure, qui est
le référendum. Perdaient-ils une élection qu’ils en accusaient, non leur
incompétence ou leur impopularité, mais l’option du parti. Gagnaient-ils qu’ils
nous annonçaient que la souveraineté avait quand même perdu parce que ¨on
n’avait pas le pourcentage¨ pour se lancer dans un débat référendaire.
De nos jours, la dégénérescence des élites souverainistes a atteint un tel degré que leur grand objectif n’est plus de sauver leur patrie, mais de simplement ¨battre Charest¨. Tout cela est si navrant et pitoyable que la base du PQ délaisse le parti en masse, beaucoup se disant qu’on peut battre Charest sans voter pour lui. Il est vrai qu’une pareille hémorragie n’est pas pour déplaire aux chefs du parti qui se débarrassent ainsi de trouble-fête qui pourraient les empêcher de tenir des élections sans jamais parler d’indépendance.
FAUX : avant de tenir un référendum, il faut d’abord l’inscrire à son programme politique et se faire élire
Encore une fois, les inventeurs de cette brillante sottise ont placé leur
intérêt personnel avant celui de leur patrie en exigeant d’être élus avant de
tenir le référendum souhaité par leurs supporters.
Parce qu’un référendum gagnant représente la volonté explicite et suprêmement démocratique du peuple, quiconque en a le pouvoir a le DEVOIR d’en exécuter les décisions sur le champ, sans élection préalable. S’il en avait eu le cran, le très fédéraliste Robert Bourassa, à la suite de l’échec de l’accord du Lac Meech, aurait pu tenir un référendum sur l’indépendance pure et simple et la réaliser sans enfreindre aucun principe démocratique.
FAUX : on ne peut tenir qu’un référendum par mandat
Cette autre baliverne nous a été inculquée par des arrivistes qui désiraient se
débarrasser de l’option en début de mandat pour pouvoir ensuite se promener
tranquillement en limousines de ministres pendant les quatre années suivantes.
Alors qu’une nette majorité se déclarait en faveur de la souveraineté dans les
mois qui ont suivi le référendum de 1995, nos chefs ont refusé d’en tirer parti
pour se rendre à la fameuse table des négociations. Il fallait, paraît-il,
laisser le peuple se reposer. Autrement dit, l’idée était de perdre.
Cette timidité était d’autant plus bête que les Fédéraux n’ont jamais caché
qu’ils pourraient tenir un contre-référendum si le résultat du premier leur
déplaisait.
FAUX : il faut attendre l’apparition de conditions gagnantes pour tenir un
référendum
Les deux plus importantes conditions gagnantes pour faire la souveraineté est
d’en faire honnêtement la promotion et d’organiser un référendum sur le sujet.
Or, dans les deux cas, le PQ a lamentablement failli à sa tâche. Alors que les
chefs du parti ont constamment des microphones sous le nez, ils évitent, par pur électoralisme, de parler de souveraineté pour plutôt refiler cette ¨patate
chaude¨ à des organisations sans visibilité comme le Conseil de la souveraineté.
Supposément parce qu’ils ne veulent pas soumettre le Québec à un référendum qu’il aurait 50% de chances de perdre, ils s’assurent qu’il aura 100% de chances de perdre en ne le faisant pas. Et notre peuple marche vers la minorisation et l’appauvrissement qu’elle provoquera.
FAUX : les électeurs ne veulent pas d’un autre référendum
Si on ajoute aux 55% de fédéralistes qu’on a négligés de convertir, tous les
souverainistes qui se contentent de répéter ce qu’ils ont entendu dans les
ascenseurs, on aboutit effectivement à une bonne majorité de Québécois qui ne désirent pas un autre référendum. Mais en quoi cela regarde-t-il les chefs du PQ qui sont élus et financés par des électeurs – leurs électeurs - dont l’écrasante majorité désire un référendum de toute urgence?
C’est donc vrai que les actuels chefs du PQ considèrent les souverainistes comme un électorat captif et n’ont d’égard que pour les fédéralistes dont ils
convoitent les votes.
Il ne faut pourtant pas être grand clerc pour comprendre qu’en promettant de
tenir référendum sur référendum jusqu’à ce que le problème soit réglé, le PQ
convaincrait d’innombrables ¨écoeurés¨ de voter ¨oui¨ uniquement pour ne plus jamais entendre parler de cette lassante affaire.
FAUX : jouer avec la question améliore le score référendaire
Il est absolument inutile de jouer avec les mots avec une population
intelligente et instruite comme celle du Québec. Cela est d’autant plus vain
qu’à force d’être répétés, les mots les plus crus finissent par perdre tout
impact émotionnel.
Lors des deux référendums de 1980 et de 1995, ceux qui ont voté ¨oui¨ ont
carrément voté pour la séparation du Québec, confiants qu’ils étaient qu’en cas de victoire, leurs leaders allaient négocier le meilleur arrangement possible.
Exactement comme dans une guerre où tous les participants se regroupent dans deux coalitions et seulement deux, les débats référendaires aboutissent toujours à un duel logique où chacun doit choisir entre seulement deux camps.
Le mépris des actuels leaders du PQ pour leurs propres militants est tout à fait
patent dans le Plan Marois qui a été rédigé pour leur faire croire qu’il
serait possible de tromper la population et de réaliser l’indépendance de façon
indirecte et malhonnête en tenant des référendums partiels. (Tout à coup, il n’y a plus aucun problème à tenir des référendums !)
Il est pourtant évident que lors du débat précédant de tels référendums, le
Fédéral et ses sbires dénonceraient cette fraude et que la population, écoeurée par la manoeuvre, y répondrait, à chaque fois, par un ¨non¨ particulièrement retentissant.
De toute façon, qu’est-ce qui empêcherait Pauline Marois de faire sa gouvernance souverainiste APRÈS un référendum-* perdu (et surtout gagné) en début de mandat?
Que faire avec de tels leaders ?
Il faut absolument empêcher Pauline Marois de nuire à notre patrie. Il faut
l’empêcher de justifier ses tromperies par une victoire électorale. Il faut l’obliger à défendre les intérêts des souverainistes en envoyant au PQ un message clair : ¨Pas de référendum, pas de souveraineté, alors pas de limousines de ministres!
Au cours de sa longue carrière, jamais cette femme n’a pris de risques ou
réalisé quelque chose de grand. Comme elle admet elle-même avoir peur des
supposées turbulences qui suivraient un référendum gagnant, il est évident
qu’elle n’a pas l’étoffe d’une mère de l’indépendance. Quand elle dit qu’elle
pourrait attendre deux ou trois mandats pour tenir un référendum, c’est parce
qu’elle songe à sa retraite et compte refiler le ¨problème¨ à son successeur.
Comme Louis XV dans les décennies précédant la révolution française, elle se
dit : ¨Après moi, le déluge!¨
Si le Plan Marois devait fonctionner et nous faire perdre assez de temps pour
que l’immigration nous ait minorisés sur notre propre territoire, alors Pauline
Marois aura réussi sa vie et le Québec aura raté la sienne…
***
Jean-Jacques Nantel, ing.
Avril 2011
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15 commentaires
Archives de Vigile Répondre
17 avril 2011http://www.vigile.net/Sur-le-theme-de-la-cohesion
Archives de Vigile Répondre
16 avril 2011Vous confondez, l'indépendance et la succession d'État. Bien sûr que le Québec devra négocier avec le Canada pour, comme vous dites, "transférer les clés des bureaux de poste, des bureaux de l’armée ou de Radio-Canada d’Ottawa à Québec". Mais ça, c'est après l'indépendance, pas avant. La négociation en question aurait lieu entre deux interlocuteurs indépendants, deux États, et elle ne porte donc nullement sur l'indépendance, mais bien sur la succession d'État (on négocie le partage des actifs et des passifs). Ni l'une ni l'autre partie n'a alors intérêt à ne pas négocier. Si le Canada boude, tant pis pour lui. Ce point-là a été éclairci il y a longtemps, en fait dans les débuts de l'indépendantisme québécois moderne, et de façon exhaustive par le juriste Jacques Brossard dans "L'Accession à la souveraineté et le cas du Québec" (Presses de l'Université de Montréal, 1976).
Pourquoi le Parti québécois n'a-t-il pas fait fond sur cette distinction cruciale ? Il s'est au contraire fourvoyé dans la référendomanie. L'expert en "relations interprovinciales" Claude Morin n'a cessé de confondre les deux choses pour pouvoir prétendre que l'indépendance ne se déclarait pas mais se négociait. René Lévesque a avalisé de toute son autorité cette fausseté juridique, cette mystification politique, cette erreur historique. Le camp de l'indépendance ne s'est jamais extirpé de cette confusion depuis. Le PQ a plutôt choisi la voie de la facilité, qui est celle de la déresponsabilisation des élus sur la question nationale. Il y a là en effet un énorme déni de représentation, que les souverainistes ont vite dissimulé derrière l'écran du référendum, faussement assimilé à une "forme supérieure de démocratie".
L'indépendance est un acte déclaratoire de l'Assemblée nationale qui requiert le suffrage de plus de la moitié des membres votants du Parlement. Faire de cette règle du 50% + 1 un critère du droit ou de la légitimité qu'aurait un parti de proposer la loi d'indépendance à l'Assemblée nationale, c'est introduire une grossière distorsion dans le parlementarisme et refuser d'utiliser le pouvoir pour faire l'indépendance alors qu'on prétend se faire élire précisément pour ça.
Yves Rancourt Répondre
16 avril 2011Calmez-vous, monsieur Nantel. À ce que je sache, il n'y a personne ici, moi le premier, qui questionne votre intégrité et votre droit de parole.
Personnellement, je vous ai posé quelques questions sur l'approche que vous préconisez pour mener le Québec à l'indépendance à assez brève échéance, compte tenu que vous ne semblez pas faire confiance au PQ et qu'il faudra bien qu'un parti politique porte le projet? J'aurais bien aimé avoir votre point de vue à ce sujet.
Dans l'espoir de réponses, je vous transmets mes meilleures salutations.
Jean-Jacques Nantel Répondre
16 avril 2011Quand il y a supercherie, on ne doit pas blâmer celui qui dit la vérité, mais celui qui ment.
Comme je l'ai souvent dit aux autres membres du RIN, qui détestent mon franc-parler, je n'ai pas joint ce mouvement pour qu'on me fasse taire. Et je ne me tairai pas, un point, c'est tout! J'ai des choses à dire et je les dirai, quoiqu'il arrive! Et je ne me cacherai pas pour le faire. Quant aux chasseurs de sorcières, je m'en soucie peu!
En passant, quelqu'un veut du poste de trésorier du RIN?
J'ai également une carte de membre de disponible?
Si je milite pour l'indépendance, c'est parce que je veux la réaliser et non parce que je veux me faire manipuler par des politicards qui nous trompent depuis trop longtemps par ambition personnelle. L'idée qu'il nous faut être solidaires de n'importe qui qui se dit souverainiste et les laisser dire et faire n'importe quoi nuit à notre patrie. Et de ça, je ne veux plus entendre parler.
Pour ce qui est du référendum, le Québec sera bien obligé de passer par là puisqu'il s'est engagé dans cette voie à deux reprises. Pensez qu'on pourrait faire l'indépendance avec 40% des voix alors qu'on ne l'a pas fait à 50% est illusoire parce que le Canada anglais va refuser de passer à l'action et va nous rire au nez si nous nous essayons à ce jeu. Leur Cour suprême ne les force à négocier qu'en cas de victoire référendaire.
La seule façon de transférer les clés des bureaux de poste, des bureaux de l'armée ou de Radio-Canada d'Ottawa à Québec est par voie de négociations. Or, pour négocier, il faut un interlocuteur. On est donc pris à faire un référendum gagnant, même si je sais qu'on n'aurait jamais dû s'engager dans cette voie. Encore une fois, ce n'est pas moi le responsable, mais nos arrivistes.
Je m'excuse de la vérité.
Jean-Jacques Nantel, ing.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
15 avril 2011@ T. Bienvenue et @ Saint-Jean,
Si vous doutez encore de l'identité de cet individu, voir sur le site du R.I.N.:
"Ce qu’un Québec souverain devra enseigner au monde"
Publié le 5 janvier 2011 par rin
Voici le texte d’un Québécois, monsieur Jean-Jacques Nantel, qui s’inscrit bien dans la vision et la démarche du R.I.N.
Texte publié sur Vigile.net le 3 janvier 2011, dans la liste du même auteur.
Archives de Vigile Répondre
14 avril 2011La question posé par Thomas Bienvenue est très pertinente. Le Jean-Jacques Nantel trésorier du nouveau RIN est-il la même personne qui signe ce texte?
Si oui, le message lancé par M. Rhéal Mathieu pour nous inciter a devenir membre de ce mouvement qui se veut rassembleur va demeurer lettre morte pour beaucoup de Vigiliens. Dommage!
Archives de Vigile Répondre
14 avril 2011M. Nantel,
comme l'a écrit mon presqu'homonyme Richard Gervais, votre façon de parler de référendum et d'élection est incohérente.
Il est faux d'écrire que le référendum est une forme supérieure de démocratie. Ça c'est la thèse de Claude Morin.
C'est la thèse de base de l'étapisme. Elle nous a conduit à la défaite et à la confusion que par ailleurs vous avez raison de dénoncer.
L'Assemblée nationale doit agir au nom du peuple québécois et porter son nom: être nationale et non provinciale.
Et ne pas attendre d'avoir gagné un référendum pour agir de façon décisive: constitution; citoyenneté québécoise; loi 101 appliquée aux cégeps et aux petites entreprises.
Robert Barberis-Gervais
Lionel Lemay Répondre
14 avril 2011Suite aux nombreuses critiques à l'endroit de Mme Marois, je crois qu'elle poserait un geste héroïque, de connivence avec le Bloc Québécois, en proclamant haut et fort, sur toutes les tribunes possibles, que l'élection du Bloc avec 50%+1 des votes aux prochaines élections fédérales lui donnerait la légitimité pour déclarer l'indépendance du Québec quand elle formera un gouvernement majoritaire aux prochaines élections provinciales.
Elle rallierait ainsi toutes les forces souverainistes et redorerait son image vis-à-vis ses militants et ceux qui doutent de sa volonté à réaliser la souveraineté.
Archives de Vigile Répondre
14 avril 2011Monsieur Nantel,
Je viens de lire le commentaire de monsieur Yves Rancourt. Il dit : " J’ai beaucoup de difficultés à vous suivre, monsieur Nantel. Je crois comprendre que vous êtes trésorier du RIN, lequel s’est donné pour mission de « rassembler les indépendantistes » québécois. Or, je ne suis pas sûr que vous allez rassemblez beaucoup de monde en tirant d’abord sur ceux qui sont les plus susceptibles de se joindre à votre mouvement : procès d’intention, critiques faciles des « élites souverainistes » et quoi d’autre."
Et l'autre commentaire par O: "Voilà un autre texte repoussoir contre un R.I.N. pourtant inspirant par ailleurs."
Je ne le croyais pas. Mais je viens de vérifier. C'est vrai. Sur le site du RIN, ils disent que leur trésorier s'appelle comme vous. Est-ce un homonyme, un hasard ? Que le vrai Nantel se lève.
Franchement, si c'est la même personne, vous ne ferez pas un gros rassemblement avec vos propos contradictoires.
J'ai continué mes lectures sur le site du RIN. Dans leur Politique éditoriale, ils disent : "La mission du R.I.N. est de rassembler les indépendantistes de la société civile québécoise pour travailler à l’indépendance du Québec ». Par conséquent, le site du RIN n’a pas l’intention de publier de textes dénigrant l’un ou l’autre des partis ou mouvements indépendantistes déjà existants, non plus que d’attaquer des indépendantistes pour leurs positions politiques."
N'est-ce pas ce que vous faites, monsieur Nantel, du dénigrement? Est-ce que vous parlez au nom du RIN ou en votre nom personnel ?
Dans un cas ou dans l'autre, moi, je ne suis pas intéressé à militer avec un bonhomme à l'esprit hargneux et confus comme vous l'êtes.
J'ai poursuivi ma lecture des documents du RIN. La première ligne, c'est : "L’heure n’est plus à la partisanerie politique ni à la division." Allo! C'est sûr que ça ne peut pas être la même personne.
Thomas Bienvenue.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
13 avril 2011Voilà un autre texte repoussoir contre un R.I.N. pourtant inspirant par ailleurs.
Yves Rancourt Répondre
13 avril 2011J'ai beaucoup de difficultés à vous suivre, monsieur Nantel. Je crois comprendre que vous êtes trésorier du RIN, lequel s'est donné pour mission de « rassembler les indépendantistes» québécois. Or, je ne suis pas sûr que vous allez rassemblez beaucoup de monde en tirant d'abord sur ceux qui sont les plus susceptibles de se joindre à votre mouvement: procès d'intention, critiques faciles des «élites souverainistes» et quoi d'autre.
Vous dites que « Pauline Marois s'apprête à gaspiller le dernière chance que nous aurons au 21ième siècle de réaliser la souveraineté du Québec». Eh bien j'aimerais que vous nous expliquiez concrètement ce que vous, vous feriez étape par étape pour amener le Québec à l'indépendance à court terme et ainsi ne pas gaspiller notre dernière chance? Doit-on en première étape prendre le pouvoir à Québec? Si oui,comment comptez-vous vous y prendre si on ne peut compter sur le PQ? Et que feriez-vous ensuite? Je suis bien impatient de vous lire.
J'ai toujours cru, et je ne me crois pas naif, que l'indépendance nationale ne se ferait que suite à un mouvement de solidarité sans précédent des Québécois, et surtout des souverainistes. Je m'attendrais donc à ce que ceux qui s'expriment sur le site de Vigile contribuent plus que nulle part ailleurs à bâtir cette solidarité. S'ils divisent plutôt que de rassembler, ils ne font que le jeu de nos adversaires politiques, dont le PLQ qui a toujours su tirer profit des déchirements au sein des troupes souverainistes.
Mes salutations.
Archives de Vigile Répondre
13 avril 2011Votre analyse, intéressante à plus d'un égard, est cependant viciée par un faux postulat. Vous reprochez aux politiciens péquistes d'avoir historiquement "préféré la forme inférieure de la démocratie, qui est l’élection, à sa forme supérieure, qui est le référendum". Or, l'erreur fondamentale du PQ est bien plutôt d'avoir été incapable d'utiliser la démocratie représentative pour déclarer l'indépendance et de cacher son déni de représentation derrière la prétendue obligation de référendum. Le référendum n'est pas du tout une "forme supérieure" de démocratie par rapport à l'élection qui en serait une "forme inférieure". Le référendum, ce n'est tout simplement pas de la démocratie représentative. Or, c'est bien aux représentants élus du peuple que revient le droit de déclarer l'indépendance, qu'ils l'aient été, élus, par 30%, 40%, 50% ou 60% des voix n'a rien à voir avec leur légitimité. Et même dans l'éventualité d'une victoire référendaire du oui, seule l'Assemblée nationale serait habilitée à faire l'indépendance (et pourrait parfaitement ne pas la faire d'ailleurs). Le PQ, depuis le milieu des années 1970, n'a jamais admis ce droit des élus québécois de déclarer l'indépendance (y compris sous Parizeau) sans aval référendaire. Tout le problème vient de là. Toutes les contorsions historiques du PQ viennent de là, puisque ce parti se présente aux élections sous la bannière indépendantiste (ou souverainiste, peu importe) mais refuse en même temps de tenir son mandat représentatif pour un mandat d'indépendance. Finalement, la fixation référendaire a été le moyen pour nos élites nationales de fuir leur responsabilité historique (faire l'indépendance quand elles occupaient le pouvoir) en jetant plutôt le blâme sur le peuple.l
Archives de Vigile Répondre
13 avril 2011Monsieur Nantel
Je vous donne raison sur toute la ligne. J'en suis arrivé, au point, à souhaiter la disparition de ce parti de petits bourgeois carriéristes, parti qui nous ment depuis sa fondation en 1968. Ses promesses de référendum en série et l'étapisme de Claude Morin ont tué ce parti; c'est pas sorcier à comprendre! Maintenant, depuis le dernier jugement de la cour internationale de justice que vous mentionnez dans votre texte, un gouvernement dûment élu peut déclarer son indépendance comme le Kosovo l'a fait, tout dernièrement, avec une majorité de sièges. Jamais le PQ, s'il prend le pouvoir à la prochaine élection au Québec, n'osera procéder comme le Kosovo l'a fait pour la simple raison que ce parti n'est pas nationaliste mais fédéraliste.
Ce parti fait de la fausse représentation en se disant un parti souverainiste; tout sonne faux dans le PQ à commencer par son chef qui n'a pas démontrè à date qu'elle pourrait mener le Québec à l'indépendance. On ne fait pas un pays avec une stratégie basée sur la défensive mais avec une stratégie offensive en attaquant sans cesse les fédéralistes sur leur terrain, sur leurs politiques néfastes pour le Québec.(Il y a anguille sous roche, c'est clair!) Leur devise ressemble à celle-ci: "En avant les braves! Les voici! Sauvons-nous!" C'est la politique du neutre, du néant avec ce parti. Toute la politique du PQ sur notre culture (langue, histoire, identité, immigration, etc...) a été négative envers nous, de peur de déplaire à la minorité anglophone du West Island qui ne représente que 8% de la population québécoise. Parfois à regarder agir nos partis politiques québécois, nous avons l'impression qu'ils gouvernent contre la majorité québécoise. Avec moi, ce parti est mort et n'existe plus! Je ne fraye pas avec les traîtres et les judas! INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
André Gignac pour un Québec indépendant, libre et républicain !!!
Henri Marineau Répondre
13 avril 2011Avez-vous une réponse à ma question?
Vous écrivez: "Depuis la décision rendue en 2010 par la cour internationale de Justice dans le cas du Kosovo, nous savons que l'indépendance d'un pays peut se faire légalement par un vote majoritaire de ses représentants élus."
On parle bien ici d'un"pays"? À ma connaissance, le Québec est encore la "province" d'un pays!
Dans ce cas, est-ce que la décision de la cour internationale de Justice s'applique pour le statut politique du Québec?
Si la réponse était positive, je vous répondrais que, sur un sujet aussi déterminant que l'accession d'un peuple à son indépendance, je favoriserais d'emblée la voie référendaire...à une question claire et sans équivoque et ce, le plus tôt possible après la prise du pouvoir.
Henri Marineau
Québec
Archives de Vigile Répondre
13 avril 2011Eh j'te dis qu'est méchante c'te madame là, hein m'sieur Nantel ??? Votre critique est si critique qu'il est inutile de le critiquer.
André Vincent