Le gouvernement fédéral du premier ministre, Mark Carney, a annoncé un budget déficitaire qualifié de « générationnel » de 78 milliards de dollars pour 2025-2026 et de 57 milliards à l’horizon 2030. De toute évidence, les contribuables canadiens sont à des milliards de lieues d’assister à la présentation d’un budget équilibré de la part de ce gouvernement. Somme toute, un budget « générationnel » qui hypothèque grandement l’avenir des futures générations qui devront s’armer de patience avant de contribuer concrètement à l’équilibre budgétaire d’un gouvernement libéral dirigé par Mark Carney.
En revanche, le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, prévoit dans son budget atteindre l’équilibre budgétaire d’ici trois ans mais seulement pour les dépenses d’exploitation grâce notamment aux coupures dans l’appareil de l’État. Les investissements, eux, sont exclus de cette cible, les dépenses d’exploitation et les investissements étant présentés séparément dans le budget pour une première fois. Or qui dit investissement présupose un risque. Dans le contexte géo-politique actuel fragilisé par les mesures tarifaires de Donald Trump, les investisseurs canadiens répondront-ils présents à l’invitation de Mark Carney? Bien malin celui qui peut répondre avec assurance à cette question.
Toutefois, une chose est sûre, le déficit budgétaire du ministre des Finances est pharaonique et risque d’impacter considérablement l’avenir financier des futures générations. Aussi est-il opportun de prendre acte de cette situation et de demeurer alerte à l’égard des tenants et aboutissants de son évolution.
Par ici la sortie!
La liste des départs du caucus de la CAQ n’en finit plus de s’allonger depuis l’élection de 2022. En effet, pas moins de neuf députés ou ministres ont quitté le navire caquiste soit Joëlle Boutin, Pierre Fitzgibbon, Youri Chassin, Éric Lefebvre, Andrée Laforest, Pierre Dufour, Maité Blanchette Vézina, Lionel Carmant et Isabelle Poulet.
Une véritable bouillabaisse politique exposant au grand jour les symptômes d’un climat toxique au sein du gouvernement de François Legault. Et si vous ajoutez à cet exode pour le moins fort inquiétant le contexte explosif créé par le dépôt de la Loi 2, notamment la véhémence engendrée par le mode de rémunération des médecins, vous obtenez la recette idéale pour accélérer davantage la descente vertigineuse de la CAQ dans les sondages sur les intentions de vote au Québec.
Par ailleurs, parmi les quatre priorités avancées par François Legault dans son discours d’ouverture de la session parlementaire le 30 septembre, se trouve l’« efficacité ». Or force est de constater que les bras de fer issus de la Loi 2 entre les médecins et le ministre de la Santé, Christian Dubé, et du projet de loi 3 visant à améliorer la transparence, la gouvernance et le processus démocratique de diverses associations en milieu de travail entre les syndicats et le ministre du Travail, Jean Boulet, sont à mille lieues de l’efficacité annoncée en grandes pompes par le premier ministre à l’ouverture de la session parlementaire.
Les départs pour le moins inquiétants des membres du caucus du gouvernement caquiste alliés au mécontentement manifeste d’une importante partie de la population démontrent d’une part les effets nocifs de l’usure du pouvoir au sein de la CAQ en fin de deuxième mandat et, par voie de conséquence, le cafouillis politique dans lequel baigne inextricablement le gouvernement Legault qui risque de se faire montrer indubitablement la sortie en octobre 2026.
Henri Marineau, Québec












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