Les exagérations des dirigeants scolaires anglophones

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Les anglophones se plaignent la bouche pleine


Lettre adressée au premier ministre François Legault


Je suis un anglophone mécontent qui vous écrit, en tant que responsable des relations avec les Québécois d’expression anglaise, à la suite de l’article intitulé : « François Legault inquiète les anglophones » (Le Devoir, 13 juillet).


Le mot « honteux » est trop faible pour décrire les pleurnichages incessants, le langage alarmiste et les déclarations exagérées des dirigeants du Quebec Community Groups Network (QCGN), de l’Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ) et d’APPELE-Québec, un groupe qui fait la promotion du réseau de la commission scolaire anglophone.


Geoffrey Chambers, Russell Copeman et Geoffrey Kelley prétendent que le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) piétine les droits constitutionnels à l’éducation protégés de la minorité anglophone du Québec. Ce n’est pas le cas. N’oublions pas que le système scolaire anglais perd de l’ampleur depuis des années.


Cette année, il a fallu que le ministre de l’Éducation se serve de son pouvoir en vertu de la Loi sur l’instruction publique (477,1.1) pour transférer des écoles sous-utilisées du secteur anglais à des commissions scolaires francophones qui manquaient de place pour recevoir les nombreux élèves inscrits en septembre.


Les groupes susmentionnés déclarent que ces transferts forcés sont une forme de discrimination, mais ils négligent de mentionner un facteur important, c’est-à-dire que des milliers de parents anglophones, dont les enfants sont admissibles à l’enseignement en anglais, ont plutôt choisi une école française pour leurs enfants.


De plus, ce n’était qu’une question de temps avant que la situation actuelle se produise. Le 11 juin 2015, Radio-Canada signalait que le ministère de l’Éducation du gouvernement libéral du Québec avait informé les commissions scolaires de son intention de réduire le financement des travaux de « maintenance et d’entretien » d’écoles à moitié vides.


À l’époque, cela pouvait avoir un impact sur une « douzaine d’écoles primaires et au moins trois écoles secondaires » de la Commission scolaire English-Montréal. En réalité, très peu a été fait.


Cela dit, la loi indique que les enfants doivent aller à l’école, mais aucune loi ne déclare que les contribuables doivent payer pour le maintien d’écoles à moitié vides.


Le déplacement d’élèves d’une école à une autre ne constitue pas une violation de la Charte, car rien n’a été refusé aux élèves.


La consolidation des écoles, qui permet d’augmenter la capacité d’une autre école à proximité, non seulement assure la stabilité pour les années à venir, mais permet également d’offrir plus de services aux élèves. C’est une solution gagnant-gagnant pour les commissions scolaires anglophones et les commissions scolaires francophones.


Cependant, la plus grande préoccupation, depuis 2011, est le plan d’éducation de la CAQ. Ce gouvernement vise à transformer, cet automne, les commissions scolaires élues en centres de services d’éducation afin d’aider à réduire le taux de décrochage le plus élevé au Canada.


L’ACSAQ et le QCGN ne voient qu’à leurs intérêts puisque le contrôle et la gestion des écoles, sous l’oeil attentif du ministère, seront confiés aux personnes qui oeuvrent au plus près avec les enfants : les parents, les enseignants, les directeurs d’école et le personnel de soutien.


Enfin, il a été dit que « la vraie valeur d’une démocratie se mesure à la manière dont elle traite ses minorités ».


Rappelons-nous les communiqués de presse publiés par le QCGN et l’ACSAQ lors du premier budget du gouvernement de la CAQ le 21 mars 2019. « Le QCGN est content que, dans son budget provincial d’aujourd’hui, le gouvernement Coalition avenir Québec investisse plus d’argent dans notre communauté. Le budget augmente les fonds alloués au Secrétariat aux relations avec les Québécois d’expression anglaise pour le prochain exercice de 3 millions à 5,5 millions de dollars. »


Et aussi : « L’ACSAQ est très satisfaite du budget 2019-2020 du gouvernement du Québec. Non seulement le gouvernement finance-t-il les coûts du système du réseau de l’éducation, il a bonifié certains programmes et a ajouté de nouvelles initiatives pour le plus grand bénéfice de nos élèves. »


Le 20 juin 2019, le gouvernement caquiste a annoncé qu’une nouvelle école primaire anglaise va être construite à Drummondville.


Le président de la Commission scolaire Eastern Townships a dit : « C’est une excellente nouvelle — une merveilleuse nouvelle — pour la communauté. Notre personnel sera absolument ravi. »


Maintenez le cap, Monsieur le Premier Ministre.









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