Réponse à Monsieur Bruno Lavoie

Les dirigeants du Parti québécois ont des comptes à rendre du cafouillage actuel

Ceux qui repoussent l'indépendance sont à l'intérieur de ce parti

Pacte électoral - gauche et souverainiste

Il faut bien être à cours d'argument pour jouer au bonhomme sept-heures comme vous le faites en tentant de discréditer les gens qui essaient en vain de sauver le parti Québécois et l'ensemble du mouvement indépendantiste en tentant de faire entendre raison aux dirigeants de ce parti à la dérive. Le syndrome de la langue de bois est décidément une des maladies opportunistes et contagieuses qui frappent ce parti.
Parce qu'il y a un immense problème actuellement au parti Québécois qui est gouverné comme une entreprise privée tentant d'imposer un silence corporatif à ses employés et je ne connais pas un seul indépendantiste, un seul souverainiste, ni un seul péquiste qui ne serait pas le plus heureux du monde si ceux qui sont aux commandes du parti Québécois et qui sont en train de saigner à blanc ce parti à force d'inconséquences et de manque d'habileté, ceux qui sont si mal conseillés par le personnel et les consultants en communication parasitaires qui squattent tous les partis politiques, si dramatiquement isolés, aussi, au lieu de se placer stupidement sur la défensive et d'essayer de se défendre par des procédés aussi ridicules qu'inefficaces, prenaient les moyens de restaurer la pertinence de ce parti.
La première chose à faire si les élus actuels possèdent encore un peu de raison, serait de congédier ceux qui parmi les conseillers actuels maintiennent les dirigeants dans l'erreur et le ridicule. Si je me trompe et que ce soit la faute des dirigeants, qu'ils agissent en conséquence et laissent la place à des gens compétents. Ce n'est pas le silence qu'il faut imposer mais bien la parole. Et surtout pas dans des exercices superficiels destinés à mettre un chef en valeur en faisant subitement semblant de s'intéresser. Déjà tant de choses ont été dites et aucune réaction significative n'a été manifestée. Que des gestes d'autodéfense et des apparences de bonne volonté tout en niant l'évidence.
La deuxième mesure serait de rencontrer ceux qui ont pris le risque de documenter, de dire tout haut et d'expliquer en détail ce que tout le monde pense, à savoir que la gestion actuelle du parti Québécois est le pire ennemi du parti Québécois. Ces gens-là ne recherchent ni le pouvoir, n'ont pas d'ambition carriériste et sont bénévoles. Ils sont cependant inconditionnellement des indépendantistes qui jugent que 250 ans de dépendance, c'est 250 ans de trop. Ils ne veulent pas d'un plan de grignotage et de marchandage.
Je vais vous en donner deux exemples tout-à-fait actuels :
Le silence-radio respectueux du parti Québécois au moment où le fédéral est en train de restaurer la symbolique monarchiste et britannique sur l'armée canadienne. Un cadeau pour les indépendantistes que le parti Québécois dans sa déconnexion de la réalité est incapable d'exploiter. Qu'attendez-vous pour vous réveiller ?
Autre exemple : l'affaire Languirand qui montre ce que nous coûte le fait que nos institutions soient sous le contrôle de l'état canadien qui n'est pas dirigé par des Québécois mais par des étrangers. Celui qui ose toucher un cheveux de Jacques Languirand, c'est à l'esprit et à l'âme de tout le Québec qu'il s'attaque. Les dirigeants de notre société de radio d'état s'ils étaient des nôtres n'auraient jamais toléré cela. Où est le parti Québécois ?
Des exemples comme ceux-là, il y en a chaque semaine qui passent inaperçus et disparaissent parce que le parti Québécois dans sa léthargie, ne les a pas exploités. Facile de dire que les Québécois ne veulent pas de l'indépendance quand on ne remplit pas son rôle de faire des liens entre la réalité et la nécessité de retrouver notre propre pays.
Oui Monsieur Lavoie, nous avons encore, ne vous en déplaise, le droit de parole, le droit d'avoir des attentes, le droit à l'indignation et le droit à la colère devant ce gâchis. Le Parti québécois ne justifie son existence que par son engagement de libérer notre pays. Sa déconnexion de la réalité, la dispersion de ses objectifs de même que sa stratégie de gouvernance et de communication nébuleuse et imbuvable sont les causes de ses présents déboires.
Gérald McNichols Tétreault
QUÉBEC PAYS LIBRE ET DÉMOCRATIQUE


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2011

    très bien écrit et surtout décrit. C'est ce que je pense depuis la baisse de popularité de Charest et la non remontée du PQ: "les stratèges du PQ ne font pas le poids...changeons-les."
    Je ne crois pas à la théorie du complot de la presse fédéraliste. Pour eux c'est de vendre des journeaux. Si les répliques des péquistes ne sont pas vendables elles ne passeront pas.
    On entend dernièrement des appels pour un retour au bercail, un peu dans le style de celui qui a battu son conjoint: 'je m'excuse je ne le ferai plus...pense aux enfants...'. Le rassemblement se fera autour de messages rassembleurs, non seulement pour les membres du PQ mais pour la population en général. Harper, actuellement est lancé dans une direction qui est pour l'indépendance du Québec une mine d'or (pis l'or vaut très chers). Profitons-en.
    Donc, stragèges (actuels et futurs) du PQ qui dormez au gaz, réveillez-vous..
    Noel