Financement illégal du PLQ et du PLC

Les deux partis ont compromis l’intégrité du régime fiscal pour assurer leur financement

L’inquiétant comportement de la Commission Charbonneau

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Quelle légitimité lui reste-t-il lorsque la démonstration est en train d’être faite sous nos yeux qu’il a compromis l’intégrité des institutions dont la protection lui est confiée ?

Je l’ai mentionné à quelques reprises dans mes articles, une des retombées inattendues de ma participation à Vigile, c’est la réception occasionnelle d’informations très sensibles sur l’actualité politique et judiciaire au Québec. Mais ça ne s’arrête pas là.

Ainsi, il y a un peu plus de deux ans, alors que j’étais en train de mettre la dernière touche au livre que j’allais publier en avril 2012 « Desmarais : La Dépossession tranquille », je reçois un message par le courrier interne de Vigile d’une personne qui prétend me connaître et me demande de l’appeler.

D’un naturel peu méfiant, je compose le numéro fourni et après quelques politesses d’usage qui ne me permettent pas d’identifier à qui j’ai affaire, mon interlocuteur me demande à brûle-pourpoint si j’accepterais de servir de prête-nom dans une transaction dont il ne me précise pas la nature.

Sans être très méfiant, j’ai tout de même une formation en droit, et mon réflexe professionnel joue instantanément. Je décline l’offre très poliment en précisant que cela ne fait pas partie de mes habitudes. Mon interlocuteur revient aussitôt à la charge en me demandant si je ne connaîtrais pas quelqu’un qui serait prêt à le faire.

Je prends alors conscience du caractère tout à fait incongru de cette démarche, et je réponds que non seulement je ne connais personne qui serait prêt à jouer un tel rôle, mais que je déconseillerais fortement à quiconque de le jouer. Mon interlocuteur tente de minimiser la portée de sa démarche et de ma réaction et met fin à la conversation après l’échange de quelques paroles anodines.

J’en suis quitte pour m’interroger sur le sens de cette démarche et sur les motivations de mon interlocuteur. À l’époque, la Commission Charbonneau n’a pas encore été formée, et, si la question du financement du PLQ a bien été abordée devant la Commission Bastarache, l’utilisation de prête-noms n’est pas encore dans l’air. Peu familier avec cette pratique, je ne fais même pas le lien, et je conclus que j’ai sans doute été victime d’un animateur de jeux radiophoniques qui a tenté de me piéger. Absorbé dans mon projet d’écriture, je ne cherche pas à en savoir davantage. Aujourd'hui, je me demande si on n'a pas cherché à me compromettre pour m'éliminer de la scène et m'empêcher d'écrire sur Vigile.

Quelques mois plus tard, sur la recommandation de l’avocat qui nous représente, Vigile et moi, dans la poursuite en diffamation intentée contre nous par un important développeur immobilier de Montréal, et après la formation de la Commission Charbonneau, je rencontre deux enquêteurs de la Commission détachés par la SQ à des fins d’enquête, et je leur transmets toute l’information que j’ai accumulée depuis plusieurs années sur la corruption de notre système politique. Je reprends contact avec eux à chaque fois que je reçois de nouvelles informations susceptibles de les intéresser, et je l’ai fait à quatre reprises depuis deux ans.

L’an dernier, à peu près à cette époque, une source proche tant du PLC que du PLQ qui ne souhaite alors pas être identifiée me révèle des informations très troublantes sur le financement de ces deux partis. Conscient de la nécessité qu’ils fassent l’objet d’une enquête rigoureuse, je m’empresse de relayer la partie la plus délicate à mes contacts de la CEIC. L’autre partie constitue une interprétation de faits déjà connus du public et je m’en sers pour rédiger un article que j’intitule « Laval : Une île, une ville, un Gilles » en reprenant malicieusement l’expression alors en vogue dans les milieux politiques informés de Laval. .

La conclusion de cet article fait spécifiquement référence à ma source qui nous ouvre les yeux sur les magouilles qui ont favorisé le dérapage du PLQ et du PLC, au point où environ 30 % du total des sommes reçues par le PLQ dans le cadre du financement sectoriel au cours des dernières années auraient été recueillies en utilisant des prête-noms. Le PLC aurait lui aussi employé le même stratagème. Dans son témoignage devant la Commission Charbonneau, Lino Zambito a également évoqué le recours massif aux prête-noms et la difficulté de disposer de grosses sommes en espèces.

Dans le cas du PLQ seulement, cette méthode de financement lui aurait rapporté quelques dizaines de millions de dollars. Ce n’est pas rien ! D’autant plus que se pose au sujet de ces fonds la question de leur provenance et la possibilité que le PLQ se soit retrouvé malencontreusement à faire du recyclage d’argent sale.

Se pose également la question des reçus émis aux prête-noms et de leur utilisation pour réclamer des déductions d’impôt. Les reçus sont des faux, ce qui engage la responsabilité de l’organisation et des personnes qui les émettent. Les personnes qui s’en servent pour réclamer une déduction utilisent un document qu’ils savent faux et elles font en plus une fausse déclaration. Et on ne parle plus ici uniquement d’infractions à la Loi électorale, mais d’infractions à la Loi de l’impôt et au Code criminel.

À partir de quel moment nous retrouvons-nous devant un complot pour miner l’intégrité de notre système fiscal ? Que faut-il penser d’un parti politique appelé à former le gouvernement qui participe à un tel complot ? S’il existe des sanctions pour les personnes physiques et les personnes morales qui enfreignent les lois, rien n’est prévu pour les partis politiques sauf la sanction démocratique à l’occasion d’une élection. Mais que fait-on dans le cas d’un gouvernement Libéral qui vient tout juste d’être élu et à qui il reste théoriquement 3 ½ ans à gouverner ?

Quelle légitimité lui reste-t-il lorsque la démonstration est en train d’être faite sous nos yeux qu’il a compromis l’intégrité des institutions qu’il a charge de défendre ? Est-il raisonnable de lui laisser la responsabilité de l’administration de la Justice alors que le bras de celle-ci peut à tout moment s’abattre sur lui ? Est-il raisonnable de lui laisser l’administration de la sécurité publique et de la police alors que cette dernière peut à tout moment faire irruption dans ses bureaux pour exécuter des mandats de perquisition ou d’arrestation ?

Poser ces questions, c’est y répondre.

Et parce que le PLQ se retrouve de nouveau au pouvoir, que le premier ministre Couillard a annoncé son intention de démettre Mario Laprise, le chef de la SQ, qu’il a confié cette tâche à la vice-première ministre Lise Thériault et que la nouvelle ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, promet de s’intéresser de près à l’UPAC->https://www.google.ca/search?q=Justice+Vall%C3%A9e+UPAC&oq=Justice+Vall%C3%A9e+UPAC&aqs=chrome..69i57.9225j0j7&sourceid=chrome&es_sm=122&ie=UTF-8] , les plus grandes inquiétudes sont de mise, surtout lorsqu’on prend connaissance de [l’entrevue accordée au Huffington Post par François Beaudry, l’ingénieur du ministère des Transports qui le premier a dévoilé les magouilles du gouvernement Charest au journaliste Alain Gravel de l’émission Enquête.

Beaudry doit être entendu par la Commission Charbonneau à partir d’aujourd’hui, mais le comportement étrange de celle-ci au cours des derniers mois n’est guère de nature à nous rassurer. L’insistance qu’elle a mise à tenter de prouver, à la veille des élections, l’existence d’un « deal » entre l’ancienne première ministre Pauline Marois et Michel Arsenault, l’ex-président de la FTQ, est apparue incongrue alors qu’elle négligeait de convoquer Eddy Brandone, ancien dirigeant de la FTQ-Construction, pour l’interroger sur son intervention auprès de Jean Charest pour demander, et obtenir, l’interruption de la filature dont il était l’objet.

Certains ont vu dans ce comportement la main d’Alain Lauzier, un haut fonctionnaire du conseil exécutif, le ministère du premier ministre, sous Jean Charest. Acteur important dans le déroulement des travaux de la mémorable Commission Bastarache, Lauzier a été désigné par Jean Charest pour jouer un rôle similaire à la Commission Charbonneau.

Lorsqu’on consulte le site de la CEIC, son nom n’apparaît pas dans . Y est-il toujours ? Quel est son rôle ? Est-il pour quelque chose dans l’élaboration du programme des travaux, son calendrier, et l’ordre de comparution des témoins ?

Il circule également des rumeurs détestables sur les liens qui existeraient entre Robert Pigeon, le directeur des opérations et des enquêtes à la Commission, et le PLQ. Ces mêmes rumeurs veulent qu’il aurait appelé auprès de lui trois autres enquêteurs chevronnés de la SQ, également reconnus pour leurs accointances libérales. Dans le contexte actuel, ce genre de rumeurs mine la crédibilité et l’image d’impartialité de la Commission Charbonneau, et celle-ci devrait faire tout en son pouvoir pour les dissiper dans la plus grande transparence.

Il faut également se demander comment il se fait que la Commission Charbonneau n’ait pas encore convoqué l’ancien ministre de la Justice Marc Bellemare qui avait très clairement et très crûment accusé le gouvernement Charest dont il avait fait partie d’être « le plus corrompu depuis Duplessis » devant la Commission Bastarache en soulignant le rôle joué par l’entrepreneur Franco Fava, également grand argentier du PLQ dans la région de Québec, dans le processus de nomination des juges.

Enfin, la source dont j’ai parlé plus haut et qui m’a transmis d’importantes informations que je me suis empressé de communiquer à mes contacts de la Commission est désormais prête à rencontrer les autorités policières. Nos échanges se sont multipliés ces derniers mois au point de devenir quotidiens. Au cours de cette période, j’ai observé chez elle la montée de son indignation devant les abus dont elle a été témoin, et l’émergence d’une volonté de faire sa part pour y mettre fin.

Le 1er avril dernier, j’ai communiqué avec mes contacts de la Commission Charbonneau pour demander à les rencontrer et les informer de certains développements. Cette démarche est restée sans réponse. J’ai d’abord attribué ce silence au fait que nous étions alors en pleine campagne électorale et que mes contacts tenaient à éviter tout contact partisan pendant cette période, ce qui serait tout à leur honneur.

Mais six semaines plus tard, et dans le contexte que je viens de décrire, je m’interroge sur l’absence de suivi.

Ne reste que la voie médiatique.

Afin de ne pas vous laisser complètement sur votre appétit, j’attire votre attention sur le mot « déchiqueteuse ». D – É – C- H – I – Q – U - E - T - E – U – S – E ! C’est un mot que vous risquez d’entendre souvent dans les semaines et les mois à venir. La déchiqueteuse est un instrument d’une redoutable efficacité pour faire disparaître des documents compromettants.


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12 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    7 mai 2014

    je suis peut-être un rêveur mais j'ai envie de croire que c'est dans les périodes difficiles, comme celle que nous traversons, que se lève les héros pour écrirent l'histoire...

  • Archives de Vigile Répondre

    7 mai 2014

    Félicitation M.Le Hir pour votre fabuleux travail,oui comme le souligne un autre intervenant ,vous faites plus que l'ensemble des journalistes .Merci et continuez de bien nous informer.
    Moi je me soucie depuis un certain temps de Jacques Dupuis,ancien ministre de la justice qui est parti en douce sans plus jamais faire parler de lui,il se cache on dirait.
    C'est lui qui en tant que ministre de la justice donner un permis d'arme à un ami libéral de Tomassi que la S.Q lui avait refusé et le procès de Tonny Tomassi traîne en longueur et je me demande bien pourquoi.
    Puisqu'il y a eu plainte de la part de chaque ministre des transport depuis S.Ménard,il me semble que le Ministre de la justice devait bien être au courant NON?
    Tout ça me parait louche.
    Vous devez avoir une petite idée sur la question.

  • @ Richard Le Hir Répondre

    6 mai 2014

    Réponse @ Isabelle Cloutier
    En ce qui concerne les documents accessibles à la CEIC, vous avez raison. C'est même très surprenant. Tout se passe comme si quelqu'un cherchait à informer certaines personnes susceptibles d'être poursuivies de l'information qu'on détient sur elles afin qu'elles puissent se mettre à l'abri, ou comme si quelqu'un voulait faire déraper la Commission Charbonneau.
    Richard Le Hir

  • Marc Huber Répondre

    6 mai 2014

    Monsieur Le Hir,
    Je devrais me taire, puis que je suis ignorant de ce qui se dit à Commission, ou disons, le minimum pour reconnaître que dans mon cas, mon intuition étouffe ma raison. En fait, la Commission me laisse l'impression de patiner depuis plus de 5 mois. D'organiser son spectacle pour éviter les «vrais affaires». Lesquels? Je reste profondément hanté par la présence de ramifications internationales dont les outils serviraient à la fabrique d'une «pseudocratie», une fausse démocratie si vous préférez. Que les élections que nous avons vécus depuis 2011 seraient les conséquences d'une manipulation des électeurs orchestrée pour faciliter le démantèlement du Québec. Que ce qui se passe au niveau de la Commission répond aux mêmes autorités pour servir les mêmes objectifs.
    Est-ce que mon instinct me guiderait vers le délire? J'aimerais répondre à cette question, mais j'ai malheureusement épuisé ma raison à chercher une explication rationnelle à l'élection du gouvernement Couillard. Je devrais peut être me taire, car j'ai peu suivi la campagne, ou disons, j'y ai plus goutée lors de rêves nocturnes, comme ce fut le cas en août 2012.
    http://www.youtube.com/watch?v=f5oY5DhjlKQ

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mai 2014


    La saison des impôts vient tout juste de se terminer. Il est particulièrement choquant pour ceux et celles qui s'acquittent honnêtement de leur responsabilité à l'égard de la collectivité qu'il y en a d'aut6res qui, par fraude, trouvent le moyen d'y échapper, avec la collaboration du parti au pouvoir.
    On voudrait nous pousser à la révolution qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
    À moins qu'on nous considère trop lâches pour le faire.
    Combien de temps encore allons-nous endurer ce mépris ?
    Isabelle Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mai 2014

    Monsieur Le Hir,
    C'est frustrant de constater que les donateurs "prête-noms" ont utilisé leurs reçus émis par le parti dans leur déclaration fiscale afin d'obtenir un crédit d'impôt auquel ils n'avaient pas droit. J'espère que les fonctionnaires de l'Agence du revenu du Québec vont aller récupérer ces sommes par équité pour tout les contribuables du Québec. Il est impensable que Agence qui souvent à été critiquer pour son zèle vis-à-vis certains contribuables n'agisse pas de la même façon avec les donateurs "prête-noms".
    Avez-vous déjà été consulté les documents déposés à la Commission Charbonneau? Je vous le conseille fortement. Ils sont très instructifs peut-être même trop.
    https://www.ceic.gouv.qc.ca/fileadmin/Fichiers_client/centre_documentaire/Piece_12P-172.pdf
    Isabelle Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mai 2014

    Le gens ont **voté** pour la mafia libérale, maintenant. En toute connaissance de cause.
    Quand bien même John James et Couillard comparaissaient devant la Commission Charbonneau et que des douzaines de personnes défileraient pour raconter comment elles leurs auraient donné des enveloppes brunes en main propres contre des faveurs et des contrats - je ne dis pas que cela ce soit vraiment passé, je ne fais qu'une supposition - .. Qu'est-ce que ça changerait ?
    Quand bien même John James et Couillard seraient accusés et condamnés au criminel, quelle différence cela ferait-il ?? On mettrait quelqu'un d'autre à la place et le monde voterait encore « lebrâl ».
    Alors, qu'on ferme la commission tout de suite puisqu'elle est complètement inutile et qu'elle finira sur une tablette. Et qu'on parle des frais affaires qui intéressent vraiment les médias collabos comme les avis juridiques du PQ sur la charte.
    C'est ça, le peuple du Québec : Pas contre le crime, pas contre la corruption, pas contre la mafia, .. non : Seulement contre sa propre souveraineté.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mai 2014

    Jusqu'à l'arrivé du Parti Québécois au pouvoir la SQ était sous le contrôle des libéraux et s'assurait que le système Charest soit à l'abri des poursuite :
    http://www.vigile.net/La-fin-du-controle-Liberal-sur-la
    En 2011, la coupe déborde à l'intérieur de la Sûreté du Québec :
    (Publié le 23 septembre 2011 à 00h06 | Mis à jour le 23 septembre 2011)
    Ulcérés par l'ingérence du gouvernement, à qui ils reprochent d'«orienter» leurs enquêtes sur la corruption et la collusion,
    (...)
    L'auteur accuse sans détour le gouvernement d'ingérence: «La Sûreté du Québec est une excellente organisation policière. Cependant, j'ai le regret de vous apprendre qu'il n'y aura aucun membre du gouvernement actuel qui sera accusé par la SQ ou l'UPAC! Pourquoi? Dans notre système actuel, il n'y a aucune indépendance entre le pouvoir policier et le pouvoir politique et c'est ce dernier qui dicte ses ordres au DG et aux DGA de la Sûreté.»
    «Nos enquêtes sont orientées sur des cibles précises et nos enquêteurs doivent constamment en tenir informés leurs supérieurs de leur évolution. Aucun membre du gouvernement ne sera enquêté sans que monsieur Martin Prud'homme, sous-ministre à la sécurité publique ou que monsieur Robert Lafrenière, commissaire de l'UPAC, en soient informés. Or, à qui ces deux hommes rendent-ils des comptes?»
    http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/crise-dans-la-construction/201109/22/01-4450459-des-policiers-de-la-sq-veulent-une-enquete-publique.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers
    ....
    Depuis plusieurs mois, la grogne se fait sentir dans la police. À mots couverts, des agents de la SQ se sont déjà prononcés pour la tenue d'une enquête publique. Selon nos sources, les policiers de l'escouade Marteau constatent qu'ils enquêtent plus sur les municipalités que sur le gouvernement."
    (...)
    À plusieurs reprises également, certains enquêteurs n'ont pas caché leur frustration de voir que certains dossiers, auxquels ils ont travaillé parfois pendant plusieurs années et qu'ils ont bouclés, s'empilent sur les bureaux des procureurs ou leur sont renvoyés pour obtenir toujours plus de preuves. Nommé en mars 2007, Me Louis Dionne, le directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), s'est retrouvé plusieurs fois sur la sellette à ce sujet, accusé à demi-mot d'immobilisme.
    http://www.cyberpresse.ca/actualites/dossiers/crise-dans-la-construction/201109/22/01-4450459-des-policiers-de-la-sq-veulent-une-enquete-publique.php?utm_
    ...
    Il faut retenir ceci qui est très important, que les enquêteurs de la SQ : « enquêtent plus sur les municipalités que sur le gouvernement.».
    Cette insistance sur les dossiers secondaires correspond exactement à la démarche d'Alain Gravel et de la Commission Charbonneau (tous des post it nommés par Jean Charest.).
    La crédibilité d'Allain Gravel
    Alain Gravel a passé 5 ans à enquêter sur des dossiers secondaires comme les comptes de dépense d'un représentant syndicale et de la tentative ratée de l'infiltration de la mafia auprès du Fond de solidarité ; et, de la corruption dans les municipalités. Alors qu'il recevait des informations qui indiquaient clairement que Charest avait érigé la corruption en système, jamais il n'en a fait une priorité, au contraire...
    Le masque tombe durant la campagne électorale (2014) : Alain Gravel a accepté d'être instrumentalisé par une manoeuvre du PLQ, pour nous vendre le faux scandale (Blanchet), sachant qu'il se faisait ainsi consciemment l'allié objectif de l'élection du gouvernement le plus corrompu de l'histoire récente.
    Pour ceux qui ne l'ont pas compris , Alain Gravel s'est créé une crédibilité pour recevoir des informations, pour ensuite les contrôler pour ne pas qu'elles ne mènent à la têtes des réseaux de corruptions : le PLQ.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mai 2014

    Mr LeHir, merci , merci quel travail vous faites.
    Vous n'êtes pas seul soyez certain de cela, vous nous instruisez sur ce qui peut devenir complexe pour ceux qui sont loin de l'appareil politique et tout ce qui tourne autour. Pour moi vous êtes ma source d'info. fiable.
    Encore et encore des éléments de fraudes, de collusion, de manigances de la part des libéraux.
    À quand le coup fatal qui les mettra hors de nuire pour un bout. Les Québécois sont fatigués de se battre, de se défendre, d'espérer que quelques uns soient à l'abris de nuire pour que nous puissions avancer au Québec.
    Grâce a vigile on peut suivre la valse des escrocs.
    Bonne chance Mr LeHir soyez certain que plusieurs sont avec vous et fondons l'espoir d' un bon coup bien senti pour nous permettre de ventiler un peu!

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mai 2014

    M. Le Hir
    Permettez-moi de vous faire part d'un événement marquant dans la vie de Jean Charest qu'il l'a amené à se perfectionner afin que plus jamais un enquêteur ne puisse traverser le mure-pare-feu protecteur autour de lui, tout comme Jean Chrétien lors du scandale des commandites. L'UPAC peut chercher tant qu'elle peut dans l'agenda de Jean Charest, elle ne trouvera rien de compromettant...
    Commission Oliphant

    Charest n'a aucun souvenir d'avoir rencontré Schreiber
    Lors d'une rencontre, entre Jean Charest, l'ancien ministre responsable de la région de Montréal, Jean Corbeil, le lobbyiste et bon ami de Brian Mulroney, Fred Doucet, et l'homme d'affaires germano-canadien Karlheinz Schreiber, aurait eu lieu le 26 août 1993, soit la veille du premier paiement de 75 000$ à 100 000$ par M. Schreiber à Brian Mulroney dans une chambre d'hôtel de l'aéroport de Mirabel.
    Or, dans chacun des cas, Jean Charest n'a pas nié qu'elles aient pu avoir lieu. Il s'en est par contre tenu à cette seule réponse: «No recollection» (aucun souvenir).
    Les avocats de la commission n'ont pas abordé la question du financement de sa course à la direction. Lors de sa première djournée de témoignage, Karlheinz Schreiber a déclaré avoir donné 30 000$ en argent comptant à son frère, Robert Charest, quelques jours avant le vote.
    http://www.lapresse.ca/actualites/national/200905/21/01-858541-charest-na-aucun-souvenir-davoir-rencontre-schreiber.php

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mai 2014

    Mille mercis M. Le Hir. Vous faites vraiment un travail de Titan que nul journaliste ne peut approcher.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mai 2014

    Monsieur Le Hir, je suis un policier retraité et j'espère uniquement que vos doutes sur les enquêteurs et la direction de la Commission ne sont pas fondés mais en effet, ma perception en est aussi ébranlée.
    Je n'ai aucune confiance au gouvernement actuel et ses représentants et je souhaite que Mario Laprise se défende pour conserver son poste, c'est un homme intègre et les libéraux n'ont aucune raison de le congédier par contre, lorsque j'entend la ministre nous dire à TLMEP qu'elle a comme mandat d'établir un nouveau processus de nomination qui dit-elle sera intègre, j'ai de gros doutes.
    Qu'elle laisse Monsieur Laprise en place et qu'elle lui donne son indépendance d'actions et sa confiance et alors, elle reprendra une partie d'intégrité, ce mot qui ne semble plus rien signifié pour le parti dans lequel elle oeuvre.
    Si elle désire mettre en place un nouveau processus, soit, il servira à toutes nouvelles nominations mais de tenter de nous passer cette couleuvre pour disqualifier un policier intègre et ainsi placer un autre bon serviteur libéral viendra discréditer tout l'appareil judiciaire.
    Des gens tels que vous Monsieur Le Hir auront du travail assurément pour les quatre années à venir