Hérouxville

Le village des Valeurs

Tribune libre - 2007

Allaire*Yves

Un village de chez-nous

De petit nom Héroux

Se voyant comme ville

S’appela Hérouxville.
À l’entrée de ce patelin inconnu

Où vivent des gens ordinaires

Sans prétention et sans histoire

S’affiche un gros Bienvenue.
On accueille à bras ouverts

Les visiteurs respectueux

Sachez vous adapter au lieu

Chez-nous ça s’passe à notre manière.
Puis un jour, le peuple d’Hérouxville

Faisant écho au peuple du Québec à voix haute

De trop d’accommodements exprime sa crainte

En voyant ce qui se passe dans la grande ville.
Peut-être n’a-t-on pas été assez clair

Avec nos coutumes et nos valeurs

On permet aux immigrés les leurs

Ils s’imposent et nous, on perd nos repères.
On veut bien accueillir les immigrants

Mais pourquoi se plier à leurs différences

Qu’ils mangent et prient chez eux à leur convenance

En public, les règles sont celles de l’accueillant
Le message est simple avec peut-être trop de mots

On devrait entendre le gros bon sens

Pourquoi contre nous tant de mépris et d’arrogance

Les francs-tireurs s’accrochent au pied des mots.
Les vierges offensées ici ne sont pas voilées

Les dénigreurs ont noms de chez nous

Regardent de haut, jugent tout

Riant des gens qui n’ont pas le verbe approprié.
Quand l’habitant parle de l’état d’urgence

Il dit qu’il serait temps de faire quelque chose

N’ayant pas toujours le vocabulaire de monsieur Chose

Dieu! Qu’on a de la misère à écouter les petites gens.
On voit dans cette histoire celle de notre pays

Quelqu’un s’affirme aussitôt on lui tape dessus

On défend les autres plus que les nôtres, c’est connu

Les rapatriements ne sont pas pour notre patrie.

Le code de vie à Hérouxville

Se voulait plutôt symbolique

Le geste est devenu politique

On misait face, c’est tombé pile
Nous sommes de souche, fiers et tolérants

Cela nous joue parfois des mauvais tours

On agit en conquis en laissant passer notre tour

On en traîne le courroux en n’étant pas indépendants
La prochaine fois qu’on aura à se prononcer

Sur l’affirmation de nos valeurs et de notre destinée

Souvenons-nous de ce petit village écorché

Mais fort d’avoir dit tout haut ce qu’on ne peut plus cacher.
Le clairon a sonné dans la campagne

Le pays entier l’a entendu, ciel

Est-ce un réveil, est-ce un appel?

On dirait un bruit qu’un cri accompagne.
Je suis de la Mauricie mais aussi de l’Estrie

J’habite Montréal et le Québec est mon bercail.

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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mai 2007

    L'habitant savait très bien ce qu'il faisait.
    Il demanda entre autre au premier ministre de sa province, de bien vouloir promulguer une loi qui assurerait aux gens du Québec que hommes et femmes, filles et garçons pourraient se baigner dans la même piscine. À priori cette demande aurait due être exécuté quasi instantanément tellement le principe en était simple.
    Cependant, à la surprise de l'habitant, le premier ministre évalua qu'il n'avait pas ce pouvoir et qu'il devait confier ce mandat à une Commission d'étude.
    Et l'habitant sait très bien ce qu'il fera.
    André Drouin, conseiller municipal, Hérouxville
    P.S. Félicitations Mr. Allaire pour ce texte.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mai 2007

    Bon Dieu que c'est bon à lire et à entendre.
    Je vous embrasse, M. Allaire.
    J'espère que vous avez envoyé une copie à Hérouxville.