Le statut des francophones s'est amélioré au Québec

Le statut social et économique des francophones du Québec s'est grandement amélioré depuis les années 60.

Loi 101 - 30e anniversaire - Adoption de la loi 101

Une étude de l'Institut C.D. Howe révèle que les francophones ont fait des progrès en termes de revenu, de rendements économiques sur les connaissances linguistiques, ou de contrôle de l'économie québécoise. Cette étude est publiée à l'occasion du 30e anniversaire de l'adoption de la loi 101. La Charte de la langue française a été adoptée le 26 août 1977.
Les auteurs de l'étude, François Vaillancourt, Dominique Lemay et Luc Vaillancourt, démontrent que les taux de rendement découlant de la connaissance du français ont connu une croissance soutenue au cours des quatre dernières décennies. Pour leur part, les rendements associés à la connaissance de l'anglais ont diminué.
L'écart entre le revenu moyen des anglophones et celui des francophones s'est amenuisé entre 1970 et 2000, et le statut des personnes dont la langue maternelle n'est ni le français, ni l'anglais s'est détérioré, relativement à celui des francophones. En 1970, les francophones bilingues disposaient d'un revenu moyen inférieur aux anglophones bilingues, soit environ 7360 $ par année, contre 8940 $. En 2000, leur revenu était légèrement plus élevé que leurs homologues anglophones, soit environ 38 850 $ par année, contre 38 745 $.
La position enviable du français au Québec se reflète également clairement dans la part de l'économie québécoise contrôlée par des francophones. Elle est passée de 47 à 67 % depuis le début des années soixante. La mainmise étrangère sur l'économie québécoise a diminué de 26 % entre 1961 et 2003, alors que le contrôle anglophone canadien a diminué de 44 %.
L'étude offre des explications à l'amélioration du statut des francophones depuis les quatre dernières décennies. De nombreux anglophones ont quitté le Québec entre 1970 et 2000. Également, la Révolution tranquille a entraîné la croissance du secteur public québécois, occasionnant l'embauche d'un grand nombre de francophones. Cette croissance a favorisé les entreprises privées appartenant à des francophones et fournissant des services en français aux organismes du secteur public. Puis, le pouvoir d'achat croissant des francophones a entraîné une plus forte demande pour les biens et les services québécois fournis en français.
Les auteurs soulignent enfin la pertinence de l'apprentissage d'une langue seconde. Ils estiment que cet apprentissage à l'école primaire doit être mis en valeur.


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