Le Québec et la France veulent accroître leur collaboration en éducation

17. Actualité archives 2007


par Shields, Alexandre
Le ministre français de l'Éducation, Gilles de Robien, et son collègue québécois, Jean-Marc Fournier, souhaitent resserrer les liens qui unissent déjà la France et le Québec en matière d'éducation afin d'accroître la compréhension des réalités que vivent les deux «cousins» francophones.
Les deux ministres ont d'ailleurs convenu d'une série de mesures en ce sens hier. Dès l'automne 2007, on rétablira ainsi un programme d'échange «poste pour poste» d'enseignants du primaire entre les deux peuples francophones. Dix personnes y prendront part de chaque côté de l'Atlantique dès l'an prochain et la mesure pourrait être appelée à prendre de l'ampleur en fonction de son succès.
Selon M. de Robien, ces échanges permettront aux élèves d'acquérir un «apprentissage au-delà de la discipline pour avoir une vision du monde élargie». Il croit aussi que l'expérience sera des plus enrichissantes pour les professeurs, notamment français, parce qu'elle leur permettra de découvrir un «pays si proche historiquement et amicalement» du leur.
Dans la foulée des célébrations du 400e anniversaire de la ville de Québec, le ministère français de l'Éducation souhaite aussi inciter ses citoyens à s'intéresser davantage à la culture québécoise. À compter de l'automne 2008, on introduira donc des auteurs québécois dans le programme du concours d'agrégation de lettres modernes, une idée présentée comme une «reconnaissance de la littérature québécoise».
Même les professeurs de lettres français déjà agrégés prendront part à des séminaires de découverte de la littérature et du cinéma québécois, d'une durée de deux jours. Depuis 2005, cette idée fait d'ailleurs l'objet d'un projet-pilote à la délégation générale du Québec à Paris, en collaboration avec les rectorats français. Gilles de Robien estime d'ailleurs que ces aspects de la culture québécoise sont «insuffisamment connus» en France.
«Une des clés de la réussite pour nos sociétés sur le plan économique mais aussi scientifique et culturel, c'est leur capacité d'évolution et d'innovation, une capacité stimulée par la confrontation d'expériences, la mise en commun d'analyses et de pratiques. C'est le sens du partenariat solide entre la France et le Québec», a-t-il résumé en parlant des initiatives dévoilées hier.
Programme Voltaire
En matière d'échanges d'élè-ves, le ministre français a expliqué vouloir s'inspirer du «programme Voltaire» qui unit la France et l'Allemagne, pour améliorer les liens avec le Québec. Ce programme fonctionne selon le principe de la réciprocité. Les organisateurs du programme se chargent de trouver des familles partenaires pour les participants. Les élèves français séjournent dans leur famille d'accueil allemande pendant six mois et accueillent leur correspondant allemand en France les six mois suivants.
On souhaite également accroître le nombre d'étudiants québécois qui suivront une partie ou la totalité de leur formation universitaire en France. À l'heure actuelle, le nombre d'étudiants français qui viennent au Québec est de deux à trois fois plus élevé.
De passage au Québec pour deux jours, Gilles de Robien a également annoncé la création d'une chaire d'études sur la France contemporaine à l'Université de Montréal.


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