Le privé coûterait plus cher dans la santé

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Commission Castonguay



Lia Lévesque - Le privé en santé serait plus coûteux, moins efficace et moins accessible que le secteur public, soutient un institut de recherche.

L'Institut de recherche et d'informations socio-économiques a publié une note à cet effet, lundi, et a rencontré la presse pour expliquer ses conclusions.
Les deux chercheurs, Jean-François Landry et Guillaume Hébert, diplômés de l'Université du Québec à Montréal, affirment que ce n'est pas tant le vieillissement de la population qui est responsable de l'augmentation des coûts de la santé que d'autres causes, notamment l'usage accru des médicaments.
Ils soutiennent également que ce n'est pas tant le pourcentage des dépenses du gouvernement destinées à la santé qui a augmenté que les autres dépenses gouvernementales qui ont diminué.
En prenant d'autres indicateurs que l'ensemble des dépenses gouvernementales pour jauger l'importance des dépenses gouvernementales consacrées à la santé, les auteurs concluent même à une stabilité du coût de la santé au Québec.
«Par rapport au Produit intérieur brut, donc la richesse collective, quand on se base sur cette comparaison-là, la santé par rapport au PIB, on voit qu'il n'y en a pas d'augmentation, on voit que c'est stable. Ca oscille entre 6,4 et 7,4 pour cent du PIB depuis 25 ans», a souligné Guillaume Hébert.
Les auteurs rappellent également les données déjà publiées par l'Institut canadien d'information sur la santé qui font voir que les dépenses pour les médicaments augmentent plus rapidement que l'ensemble des dépenses pour la santé.
MM. Hébert et Landry estiment aussi que ce sont surtout les dépenses privées en santé qui sont responsables de la hausse des coûts de la santé. Ces dépenses privées incluent les régimes privés d'assurance, par exemple.
M. Landry, qui s'est plus particulièrement penché sur les systèmes de santé dans d'autres pays, soutient que «quand on observe les différents pays qui ont privatisé une partie de leur système, rien ne nous encourage à faire de même».
L'institut se décrit comme un institut de recherche sans but lucratif, «indépendant et progressiste», composé de 10 chercheurs spécialisés dans les questions économiques, politiques et sociales. Dans son dépliant de présentation, il dit vouloir offrir un point de vue différent de celui des «think tanks de droite occupant la grande place dans les débats publics au Québec».
Photo archives La Presse
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