Le PQ veut plus de transparence dans les universités

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Ce sont les universités anglophones qui vont renâcler !





QUÉBEC |  Le Parti québécois devrait déposer cette semaine un projet de loi afin de soumettre les universités à chartes québécoises à la surveillance de la vérificatrice générale, a appris TVA Nouvelles.


Le porte-parole péquiste en matière d’Éducation, Alexandre Cloutier, affirme que les universités à chartes doivent faire preuve de plus de transparence.


«De toute évidence, dit-il, il y a des situations problématiques qui sont survenues par le passé.»


Il cite en exemple l’université Laval, qui a payé en 2015 un expert en relations publiques 300 $/heures pendant un an pour aider son recteur; des allocations de dépenses de 1,2 million $ versées sur 10 ans à l'ex-rectrice de l'université McGill et Concordia, qui a accordé 2 millions $ en indemnité de départ à deux recteurs en 2011.


«Il y a fort à parier que, si on étend les pouvoirs de la vérificatrice, on risque de trouver des sommes qui n'auraient pas dû être payées, particulièrement à des cadres ou des gestionnaires, a dit M. Cloutier. Quatre-vingts pour cent de l'argent qui est donné aux universités à chartes, c'est de l'argent qui provient, soit du gouvernement, ou carrément des étudiants, alors c'est normal qu'on ait un regard externe pour s'assurer de la saine gestion.»


Au Québec, il y a six universités à chartes: Montréal, McGill, Concordia, Bishop's, Sherbrooke et Laval. Près de 55 % de leur financement provient du gouvernement du Québec. Une somme de 2 milliards $ a été versée en 2012-2013, selon le rapport final du chantier sur la politique de financement des universités du Québec.


Une bonne idée


Chercheur à l’IRIS, Philippe Hurteau soutient qu’il s’agit d’une bonne idée qu’on s’intéresse à certaines dérives, surtout administratives, des universités à chartes.


«Parce que les universités se comportent de plus en plus comme des entreprises privées à but lucratif et rémunèrent leur haute direction comme l'entreprise privée. Mais il ne faudrait pas qu'on commence à ouvrir les livres pour des vérifications académiques ou au niveau de la recherche, il y a une autonomie universitaire qui est importante à préserver», insiste-t-il.


Sherbrooke et Laval veulent collaborer


«À partir du moment où il y aurait un motif qui expliquerait la venue de la vérificatrice générale, on va l'accueillir, déclare Martin Buteau, vice-recteur aux ressources humaines et financières à l’université de Sherbrooke. On n’a absolument rien à cacher, au contraire, avec la vague de compressions on a entretenu un dialogue très ouvert avec la communauté», conclut-il.


L’université Laval a pour sa part indiqué qu'elle poursuivra son travail de collaboration en toute transparence avec les élus et les institutions de l’Assemblée nationale.


Elle souligne qu'il y a des vérifications qui sont faites à l’externe et à l’interne selon les normes internationales.




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