Le MÉDAC - Une nécessité

Tribune libre 2008


Celui qu’on appelait « Le robin des banques » quitte l’organisation qu’il
a créée il y a 15 ans, soit le Mouvement d’éducation et de défense des
actionnaires. J’imagine qu’il était en quelques sortes essoufflé et fatigué
de voir que malgré son travail acharné, les résultats étaient très mitigés.
Un organisme de moins de 1,500 membres, qui devrait en avoir 100 fois
plus. Contestataire émérite, c’était de toutes évidences une personne qui
avait le cœur à la bonne place et qui croyait fortement aux principes qu’il
défendait si ardemment. C’est avec tristesse que comme membre du MÉDAC
je le vois partir.
Malgré ses interventions qui auront malgré tout engendré certains
changements dans les façons de faire de certaines banques et entreprises
privés cotés en bourse, il reste beaucoup de travail à faire. Même si
Monsieur Claude Béland, un homme très compétant prend la relève, il ne peut
seul défendre les intérêts des petits actionnaires. Les actionnaires
doivent de un, joindre le mouvement en tant que membres, et deux, se
présenter aux assemblées des actionnaires et intervenir. En plus, les
petits investisseurs doivent dénoncer publiquement la situation dans
laquelle nous sommes et demander l’intervention de nos politiciens et
politiciennes afin que des changements majeurs dans les domaines
d’administration de nos institutions bancaires et des valeurs mobilières
soient engendrés.
Je dénonce le « je-m’en-foutisme » et le silence de la population qui se
fait arnaquer de tous bords, arnaques qui résultent en grande partie au
beau portrait économique et financier dont nous sommes témoins aujourd’hui.
J’irais même jusqu’à dire qu’on mérite presque la situation de crise
financière dans laquelle nous sommes aujourd’hui.
Malgré des pertes sans précédant de capitaux importants des investisseurs,
de pertes sans précédant de plan de retraites entiers, la plupart des
investisseurs tolèrent encore que les hauts gestionnaires se gavent de
rémunérations visiblement exagérées. En plus de se montrer publiquement à
bord de jets privés et hélicoptères sans le moindre regret. Des avions
qui devraient en toute logique être vendus pour renflouer les coffres, et
prévenir les mises à pieds. Des avions qui sont bien souvent utilisés pour
des raisons autres que celles reliées à l’entreprise.
Rien n’a changé dans ce monde sans avoir brassé la cage un peu, ni sans
l’intervention de contestataires et activistes. C’est toute la société qui
bénéficie de leurs interventions! Merci Monsieur Michaud.
Maintenant en tant que citoyens, citoyennes et petits investisseurs, ça va
prendre combien de scandales et crises financières avant de se réveiller?
J’ai l’impression qu’il faut que les investisseurs aient tout perdu avant
de réaliser comment la situation est critique.
Yves ROSS

Victoriaville, Québec.
L’auteur est membre du MEDAC depuis 5 ans. Il préconise l’éducation
financière dans nos écoles afin d’outiller nos jeunes à mieux se préparer
financièrement dans leur vie de tous les jours. Autodidacte, il est un
participant actif et critique de l’administration publique et du monde
financier.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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