Le Kosovo et le Québec : des parallèles qui sautent aux yeux !

Pourtant, des élites soi-disant souverainistes s'empressent de faire chorus avec Ottawa pour rejeter toute comparaison entre les cas kosovar et québécois.

DUI - Référendum - Kosovo (17 février 2008), Soudan (janvier 2011)


Un mois après sa déclaration d’indépendance, le Canada reconnaissait à son tour l'État indépendant du Kosovo. Cette ancienne «province» de la Serbie a acquis son indépendance par déclaration de son Parlement le 17 février dernier. Depuis, une trentaine de pays reconnaissent le nouvel État.

Le parallèle avec la situation québécoise saute aux yeux. Tellement qu'en reconnaissant la nouvelle république kosovare, Ottawa a tout de suite senti le besoin de balayer tout rapprochement. Ce faisant, il établissait pourtant un lien évident entre le Canada et la Serbie, les deux États niant le droit de leur province-nation à se constituer en État indépendant.

La Serbie refuse que le Kosovo exerce son droit à l'autodétermination et de le reconnaître comme État indépendant. De même, le Canada refuse de reconnaître le droit du Québec à disposer de lui-même et à déclarer son indépendance.
Le Kosovo a déclaré démocratiquement son indépendance malgré Belgrade qui s'y refusait et s'y refuse encore, qui use d'intimidation et qui manoeuvre sur la scène internationale contre la volonté démocratique des Kosovars et leur nouvelle République. De même est-ce en face de l'hostilité d'Ottawa que l'aspiration québécoise à l'indépendance s'affirme, en face de ses intimidations (loi C-20 sur la clarté), de ses manigances antidémocratiques (scandale des commandites), de son refus d'admettre le droit du Québec devenir un État indépendant.
Autre parallèle important. C'est par déclaration du Parlement kosovar que l'indépendance du Kosovo a été acquise et est devenue effective. De même est-ce ainsi que l'indépendance du Québec adviendra. C'est pourquoi le Parti Indépendantiste inscrit pareille déclaration au sommet de son programme, lequel porte comme premier point : « Déclaration d'indépendance par l'Assemblée nationale », suivie de l'adoption d'une Constitution initiale d'État indépendant, de la mise sur pied d'une assemblée chargée d'élaborer un projet de Constitution permanente à soumettre à l'approbation populaire, etc.


Pourtant, des élites soi-disant souverainistes s'empressent de faire chorus avec Ottawa pour rejeter toute comparaison entre les cas kosovar et québécois. Le Parti Indépendantiste dénonce la prise de position du Bloc québécois selon lequel la situation du Québec est « nettement différente de celle du Kosovo » et « on ne devrait pas faire de lien avec le Québec ». Des aspects cruciaux de l'indépendance kosovare servent au contraire d'exemple et d'inspiration pour la cause québécoise. Autant la liberté du peuple kosovar, exprimée par la voix de ses représentants démocratiques, ne saurait être entravée par Belgrade, autant la liberté du peuple québécois, exprimée par ses représentants à l’Assemblée nationale, ne saurait être niée par Ottawa.
[www.parti-independantiste.org->www.parti-independantiste.org]



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