Texte publié dans Le Devoir du samedi 4 décembre 2010
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Dans votre défoulement collectif contre Pierre-Karl Péladeau, messieurs et mesdames les journalistes professionnels de la FPJQ, vous avez malheureusement péché par omission. Dénoncer le traitement inacceptable réservé aux lockoutés du Journal de Montréal, il fallait le faire, bravo ! Soutenir David Patry dans le conflit l’opposant à ses patrons : bravo encore !
Mais pourquoi dans chacune de vos interventions n’avez-vous pas indiqué, comme c’est la règle ailleurs, que les frais de votre congrès et du fonctionnement de votre fédération sont payés par vos commanditaires, Radio-Canada et Gesca en tête (commanditaires Argent), suivi de Astral et Rogers (commanditaires Bronze) ?
Pourquoi n’avez-vous pas dit que le programme de la journée de défoulement collectif a été « présentée par La Presse » ?
Curieux aussi de constater que le seul empire médiatique québécois visé nommément dans le programme du Congrès de la FPJQ – L’éléphant dans la pièce – est également le seul qui n’est pas commanditaire. Vous posez la bonne question : « Si Quebecor décidait de se mettre au service d'une cause politique ou idéologique, qui pourrait l'en empêcher? » Mais déjà l’empire de Radio-Canada et celui de Gesca, tout comme presque tous les empires médiatiques canadiens anglais font exactement cela: ils appuient sans réserve et sans broncher l’unité canadienne.
Votre indignation sur la convergence est justifiée, ce qui l'est moins, c'est votre sélectivité. Doit-on conclure que celui qui paie les violons choisit la musique?
Robin Philpot
_ Le 2 décembre 2010
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4 commentaires
Archives de Vigile Répondre
5 décembre 2010Ouais, votre réponse M.Robillard me laisse perplexe.
C'est comme si le Parti Libéral offrait lors d'un de leur congrès, des ateliers commandités par Simard-Beaudry Construction propriété de Tony Accurso ! Comme explication ils diraient : ''ah mais c'est public, c'est indiqué sur notre site internet et dans le programme des ateliers''.
Tout le monde dirait '' oui mais bon''
Gilles
François Munyabagisha Répondre
4 décembre 2010Lorsqu'un système informatique est corrompu par des virus espions, généralement l' antivirus permet d'effectuer un nettoyage et le remettre d'applomb.
Lorsque l'antivirus lui-même est corrompu, les virus prolifèrent et le système ralentit, perd toute logique du bon sens.
Les Medias Quebecois sont corrompus au point qu'il n'y a plus rien à faire pour espérer d'eux la lumière perdue. Faudra crever l'abcès, et ca urge.
Robin Philpot Répondre
3 décembre 2010M. Robillard,
La FPJQ a bien indiqué qui était ses commanditaires. C'est comme cela que j'ai su, mais malheureusement le grand public ne va souvent sur le site de la FPJQ. Par ailleurs, dans toutes les interviews que j'ai lues et dans tous les commentaires sur le congrès et les débats dans la presse écrite et dans les médias électroniques, personne n'a indiqué que que Radio-Canada et Gesca étaient les partenaires Argent de la FPJQ ni que La Presse avait commandité la plénière de samedi. J'ai aussi consulté des gens généralement bien informés et eux non plus ne savaient rien de ces commandites. Or, dans l'état actuel des médias d'information au Québec, qu'on peut qualifier de lamentable, la présence par le financement de ces deux empires vient jeter un doute sur l'impartialité de la FPJQ. Même s'il ne s'agit que de 8% du budget total.
Pour assurer cette impartialité et rassurer le public, il me semble que la FPJQ a tout intérêt à éviter toute apparence d'ingérence ou de conflit d'intérêt, ce que la FPJQ ne fait pas.
Il est vrai que le retrait de Quebecor, entre autres, du Conseil de presse est regrettable. Mais Quebecor n'est pas le seul à mépriser le Conseil de presse. À titre d'exemple, bien que La Presse en demeure membre, ce journal se fout royalement des décisions du Conseil qui leur sont défavorables, refusant même de les publier.
Cordialement,
Robin Philpot
Archives de Vigile Répondre
3 décembre 2010Beaucoup d'erreurs de faits en peu de mots. Mieux aurait valu vérifier, par un simple appel téléphonique à la FPJQ par exemple, avant de tremper sa plume dans le vitriol:
- Les partenaires médias de la FPJQ ont été systématiquement mentionnés partout dans les nombreux programmes du congrès (vérifiable à www.fpjq.org) ainsi que sur place. Ils ont été remerciés, avec d'autres organismes, le midi au lunch. C'est tellement loin d'être caché que M. Philpot le sait.
- Lesdits partenaires ne sont pas 4 mais 5. Il a oublié Sélection du Reader's Digest (mentionné au même titre que les autres dans toute la documentation).
- Lesdits partenaires ne paient PAS les frais du congrès ni le fonctionnement de la FPJQ. Leur contribution totale annuelle représente 8% du budget tel qu'indiqué dans les états financiers vérifiés au 31 juillet dernier. Ce sont les cotisations des journalistes qui assurent près de 60% du budget, sans compter les inscriptions aux activités comme le congrès.
- Il n'y a pas eu de «journée de défoulement collectif»au congrès: il y a eu un seul atelier de 90 minutes (sur 11 ateliers et une plénière) qui fut consacré à Quebecor.
- Le programme de la journée n'a pas été «présenté par La Presse» comme M. Philpot l'écrit: Seule la plénière de 90 minutes a été «présentée par La Presse» qui aidait à la venue d'un paneliste américain choisi entièrement par la FPJQ et que La Presse ne connaît pas.
- L'indication «présenté par La Presse», accolée à la plénière, est là en toutes lettres, avec le logo de La Presse, dans tous les programmes du congrès. Que faut-il de plus pour considérer que c'est bel et bien dit?
- Quebecor, contrairement à ce que M. Philpot écrit, n'est pas le seul empire médiatique qui n'est pas commanditaire de la FPJQ. Certains savent qu'il existe aussi des Transcontinental, des Cogeco, des CTV et d'autres.
- La décision de tenir un atelier sur Quebecor et non sur Transcontinental ou sur d'autres empires relève de l'évaluation que nous faisons de la conjoncture. En ce moment, c'est Quebecor qui soulève le plus de questions par ses gestes: retrait du Conseil de presse, retrait de ABC, retrait de La Presse canadienne, poursuites à répétition, lock out, convergence sans limite des contenus entre de nombreuses plateformes très populaires etc. Avec beaucoup de mauvaise foi on peut oublier cela et expliquer l'atelier de manière mesquine comme une vengeance. C'est l'interprétation de M. Philpot.