La politique baigne dans un monde où la transparence dans le discours se répercute immanquablement sur la crédibilité des élus et vice versa. L’épineux dossier de SAAQclic ayant entraîné la création d’une Commission d’enquête, entre autres, sur les rôles des ministres des Transports et de la Sécurité publique, en est une représentation flagrante.
Dans cette foulée, les cachotteries de Mark Carney ayant trait au manque de transparence au cours de la campagne électorale ne passent pas inaperçues aux yeux des électeurs canadiens. J’en retiens deux. D’abord, les fonds de Brookfield, dirigés par Mark Carney, ont trouvé refuge dans le paradis fiscal des Bermudes. En bref, celui qui se présente pour gérer l’argent public et gouverner un État a auparavant trempé dans un système qui permettait d’éviter de payer sa quote-part au trésor public et, de facto, faire cavalièrement fi de ses obligations de contribuables.
Deuxièmement, on apprend qu’au cours de l’appel du 28 mars entre Donald Trump et Mark Carney, le président américain a remis sur la table l’idée de faire du Canada le 51e État américain, contrairement à ce que le premier ministre avait affirmé aux journalistes par la suite. En bref, le premier ministre n’a jamais rendu cette information publique. D’autre part, une telle cachotterie remet en question l’appui qui circule depuis le début de la campagne au chef du PLC à l’égard de son leadership pour négocier d’égal à égal avec Donald Trump.
Au moment d’écrire ce billet, tout porte à croire que les libéraux seront reportés au pouvoir le 28 avril. Face à un tel scénario, Mark Carney devra apprendre à se montrer transparent dans ses relations avec la presse, à défaut de quoi les vieilles cachotteries risquent de refaire surface rapidement et de nuire considérablement à sa crédibilité.
Henri Marineau, Québec
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