Le haut savoir propulse Montréal

Développement urbain. Les indicateurs clés de vitalité sont passés au vert

7febdb388b5d861d1e08f5e71fb84f46

17. Actualité archives 2007



Montréal immobilisée ?
Pourtant, le taux de chômage, qui avoisinait 14 % il y a 10 ans. s'établissait à 6,7 % au printemps dernier, son taux le plus bas depuis 33 ans.
Quant au capital de risque, il a hissé Montréal en tête des villes canadiennes au titre de la valeur investie (434 millions de dollars) grâce à la vigueur de l'activité dans les sciences de la vie, où l'investissement s'est accru de 42 % en une année pour atteindre 263 millions en 2006.
L'économie du savoir est un moteur toujours plus puissant pour Montréal. Ainsi, l'emploi en haute technologie a progressé l'an dernier de 3 %, à un rythme presque deux fois plus rapide que celui de l'emploi total.
" Il a bien fallu qu'il se passe quelque chose ", conclut Pierre Brunet, président de Montréal International. À ses yeux, l'immobilisme ne sied pas à la métropole. Le thème a surgi l'an dernier après l'échec du projet de Loto- Québec et du Cirque du Soleil d'aménager au bassin Peel un vaste complexe de divertissement comprenant un casino. Les promoteurs n'ont pu abattre le barrage médiatique des opposants à la propagation du jeu.
" Tout le monde a eu sa leçon et tout le monde le regrette royalement ! Ce projet n'aurait jamais dû être abandonné si rapidement. "
Indicateurs encourageants
Les données du recensement de 2006 sont encourageantes. Elles font état d'une progression de 5,2 % de la population métropolitaine, la plus forte hausse depuis les années 90.
Montréal continue d'attirer l'investissement étranger : 20 des 34 projets de plus de 20 millions de dollars annoncés proviennent de sociétés privées étrangères et une dizaine de ces investissements sont en rapport avec l'une ou l'autre des trois grappes industrielles de pointe.
Le secteur manufacturier, mis à mal par l'appréciation de la devise canadienne, avait perdu 28 0000 emplois en 2006 et a pesé sur le PIB montréalais en le ramenant à 1,6 %, le plus faible taux de croissance des cinq plus grandes villes au pays (Toronto, Vancouver, Calgary, Ottawa, Montréal).
Mais le rapport publié ces jours-ci par Montréal International préfère bien sûr mettre l'accent sur les atouts.
L'exercice consiste à comparer Montréal à d'autres villes nord-américaines en regard de sa qualité de vie, de ses institutions d'enseignement et de recherche et du dynamisme de ses grappes d'entreprises.
En recherche, l'indicateur composite du Research Infosource place Montréal au premier rang canadien. Montréal détient le premier rang au pays pour le nombre de centres de recherche (200), de brevets détenus (plus de 700) et de chercheurs (5 000).
" Grâce à nos universités, nous avons un milieu plus dynamique parce qu'il s'effectue ici plus de recherche qu'à Toronto et à Vancouver", dit Pierre Brunet.
La reprise apparaît désormais sur l'écran radar du Conference Board du Canada, qui prévoit une croissance de 2,6 % du PIB réel de la région métropolitaine cette année.
Les grappes métropolitaines tourneront-elles au vinaigre ?
La stratégie des grappes métropolitaines fait jaser dans les milieux d'affaires, mais elle met beaucoup de temps à se déployer sur le terrain.
De la quinzaine de grappes identifiées dans le plan de développement économique de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) adopté en 2005, quatre ont pris forme: Aero Montréal dans le domaine de l'aérospatiale, TechnoMontréal dans celui des technologies de l'information et des communications, Montreal InVivo pour les sciences de la vie, et une dernière grappe agit dans le domaine du cinéma et de la télévision. D'ici la fin de l'année, deux autres grappes métropolitaines, l'une dans le domaine de l'énergie, l'autre dans le domaine de la transformation avancée des métaux, devraient se constituer.
Mais du côté du papier et du bois, de la pétrochimie et de la plasturgie, des nanotechnologies, de l'environnement, du tourisme et de la transformation alimentaire, la stratégie de la CMM n'a pas encore porté fruit . Par contre, dans les domaines des services financiers et du transport terrestre avancé, deux secteurs que la CMM n'avait pas formellement identifiés, l'idée suscite de plus en plus d'intérêt.
Yves Charette, coordonnateur, développement économique à la CMM, explique l'apparente lenteur de la mise en oeuvre par la nature même du modèle retenu. " C'est un modèle d'affaires fondé sur la mobilisation par les gens de l'industrie qui mettent leur crédibilité en jeu. C'est un modèle bottom up ".
Il requiert un bon niveau d'activité et une masse critique d'entreprises et d'institutions... " On ne voit pas de petites grappes d'entreprises. À Montréal, il n'y a guère de choix, car il faut jouer sur le terrain de la mondialisation. "
Des grappes attrayantes
Selon Lyne Bouchard, pdg de TechnoMontréal, les grappes métropolitaines constituent l'un des facteurs d'attrait du talent, de la compétence et de l'investissement.
" Une entreprise qui songe à s'installer analysera l'écosystème qui l'accueillera. C'est lui qui lui fournira de la main-d'oeuvre, de la clientèle, des sous-traitants, des contacts, du financement, etc. "
En attendant qu'elle se déploie complètement dans la métropole, la stratégie des grappes retient l'attention de l'Union européenne, qui a fait appel à l'expérience montréalaise dans la cadre de son projet CLUNET (acronyme de Cluster Network), une initiative de soutien aux grappes industrielles.
25%
Pourcentage des Montréalais de 25 ans et plus qui détiennent un diplôme universitaire
27
projets d'investissements étrangers à Montréal totalisent 622 millons de dollars.
53 %
Pourcentage des Montréalais qui parlent deux langues, le plus fort au pays
5,9 milliards
Valeur (en dollars) des permis de bâtir l'an dernier, en hausse de 2,6 %. Mieux qu'Ottawa(- 4 %) et moins bien que Calgary (40 %).
34 350
conteneurs de plus au port de Montréal en 2006, en hausse de 2,7 %
174 095
habitants de plus dans la région métropolitaine depuis 2001, la plus forte hausse depuis 40 ans
1,6 %
Croissance économique de la ville en 2006, le plus faible taux du top 5 au pays
11,4 %
Croissance de la population active depuis le début du siècle


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé