Le français n'est pas important pour 45 % des immigrants

Immigration : francisation et intégration



Près de la moitié des immigrants estiment qu'il n'est pas important pour eux d'apprendre ou d'améliorer leur français pendant les quatre années après leur arrivée au Canada.
C'est ce que nous apprend la plus récente enquête de Statistique Canada intitulée Perspectives des immigrants sur leurs quatre premières années au Canada.
L'enquête nous apprend qu'après quatre années de leur arrivée, les deux pires difficultés auxquelles ils ont eu à faire face depuis leur arrivée au pays étaient de trouver un emploi approprié et de devoir composer avec la barrière linguistique.
On remarque ainsi que six mois après leur arrivée, 59 % des immigrants déclaraient pouvoir bien ou très bien parler anglais, et le pourcentage correspondant pour le français était de 11 %. Quatre ans après leur arrivée, 69 % pouvaient bien ou très bien parler anglais, tandis que 14 % le pouvaient pour le français.
Mais pour près de la moitié des immigrants, il est peu important de connaître la langue française, l'une des deux langues officielles du pays.
"14 % des immigrants qui ont eu à répondre à la question aux trois cycles de l'enquête ont répondu chaque fois que c'était important ou très important pour eux d'apprendre ou améliorer le français, alors que 45 % ont déclaré chaque fois que ce n'était pas très important ou pas important du tout de connaître ou apprendre la langue française", nous apprend l'enquête.
Autre fait indéniable que révèle cette enquête, c'est que la connaissance du français chez les immigrants se fait plus rare dans l'ensemble du pays.
Au Québec, la situation est différence puisque 55 % des immigrants ont déclaré avoir bien ou très bien parler français six mois après leur arrivée, un pourcentage qui passe à 73 % après leur arrivée. Pendant la même période, l'apprentissage de l'anglais était de 40 % et 54 %.
En même temps, apprendre ou améliorer l'anglais pour les immigrants au Québec était tout aussi important que pour le français.
L'étude révèle aussi des données sur la connaissance des langues officielles et le type d'emploi occupé.
On remarque qu'en Ontario, plus le niveau de français parlé est élevé, plus les immigrants sont susceptibles d'occuper un emploi avec haut niveau de compétence six mois après leur arrivée. Toutefois l'effet de la connaissance du français pour obtenir un emploi s'estompe par la suite.
Au Québec, on n'a pas observé de relation entre le niveau de français parlé par les immigrants et leurs chances d'occuper un emploi approprié.
Toutefois, on remarque que les salaires horaires des immigrants qui parlaient très bien anglais, sans égard au niveau de français, étaient généralement plus élevés que ceux des immigrants qui ne parlaient pas bien les deux langues officielles.


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