Québec exige qu’Ottawa lui rembourse les frais encourus pour recevoir les 20 000 demandeurs d’asile qui ont traversé illégalement la frontière entre le Canada et les États, soit 146 M$.
Je crains que le fédéral ne lui tire la langue, lui rappelant qu’il reçoit près de 400 M$ annuellement en transferts fédéraux pour l’immigration.
L’immigration, ce n’est pas gratuit et il n’y a que le contribuable pour ramasser la note.
Les immigrants enrichissent un pays, économiquement et culturellement, et notre système de sélection au mérite accélère cet apport.
Mais quand arrivent des masses de réfugiés que personne n’attendait – contrairement aux Syriens –, dont certains souffrent du syndrome de stress post-traumatique, dont les enfants n’ont jamais fréquenté l’école, qui ne connaissent pas les principes de base de l’hygiène nord-américaine et dont on ne peut concevoir qu’ils puissent travailler avant plusieurs années, les choses se corsent.
Bout du rouleau
Le système craque de toutes parts. La Commission scolaire de Montréal n’a pas assez d’écoles pour recevoir tous les enfants, les organismes communautaires qui font des miracles avec des microbudgets sont au bord de l’implosion et les services sociaux ne fournissent pas.
Le Devoir hier faisait état de l’extrême violence qui règne à l’école primaire des Cinq-Continents qui accueille 615 enfants de 55 pays qui parlent 33 langues, dont certains viennent de territoires en guerre et souffrent de traumatismes niés par leurs parents dépassés. Or, l’école dit manquer de ressources pour les encadrer.
En ce moment, 350 migrants par semaine empruntent le chemin Roxham. Imaginez cet été.
Quand la CAQ veut réduire l’immigration de 50 000 à 40 000 par année, elle fait preuve de réalisme, pas de racisme. On ne peut sous-estimer la pression de l’immigration sur l’emploi, le logement, l’école, la santé et faire comme si de rien n’était.
C’est injuste pour tous.