Le Canada s’opposera à la réintégration de la Russie au G7

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Une équation facile à comprendre : Soros > Freeland > Trudeau

Le Canada s’opposera à la réintégration de la Russie dans le G7, malgré la demande du président américain Donald Trump.


À quelques heures du début du sommet du G7 dans Charlevoix, Donald Trump a appelé les membres de ce groupe sélect à réintégrer la Russie, expulsée après son annexion de la Crimée, un territoire ukrainien, en 2014.


«Ils ont expulsé la Russie, ils devraient réintégrer la Russie. Parce que nous devrions avoir la Russie à la table de négociations, a déclaré Donald Trump à la Maison-Blanche, juste avant de s’envoler pour la région de Charlevoix en vue du Sommet du G7. Je suis le pire cauchemar de la Russie, mais une fois que c’est dit, la Russie devrait faire partie de cette rencontre. Ce n’est pas politiquement correct, mais nous avons un monde à diriger. Ils devraient laisser la Russie revenir», a-t-il ajouté.


Le bureau du premier ministre du Canada Justin Trudeau a rapidement fait savoir que la position de ce dernier ne changerait pas et qu’il n’était pas question de réintégrer la Russie. «Notre position n’a pas changé», a indiqué Chantal Gagnon, porte-parole du premier ministre Trudeau.


Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a affirmé en point de presse que des obstacles fondamentaux, comme l’agressivité de la Russie en Crimée, bloquent son retour à la table du G7.


Le président Trump a toutefois un allié: Giuseppe Conte, le nouveau chef du gouvernement populiste italien. M. Conte a indiqué dans les médias sociaux, quelques minutes après les déclarations de Donald Trump, qu’il était d’accord avec le président des États-Unis, ajoutant qu’il serait «dans l’intérêt de tous» de voir la Russie de retour dans les bonnes grâces du G7.


La réputation russe


Plusieurs pays du G7 ont eu maille à partir avec la Russie. Au Canada, la ministre canadienne des Affaires étrangères pro-ukrainienne Chrystia Freeland a goûté au fiel des médias russes.


En avril, Radio-Canada rapportait qu’une chaîne de télévision publique russe avait diffusé plusieurs fois, à des heures de grande écoute, un reportage accusant la chef de la diplomatie canadienne, Chrystia Freeland, d'avoir caché le passé «nazi» de son grand-père maternel et d’agir en fonction de ses motivations personnelles.


Aux États-Unis, les principaux services de renseignement – la CIA, la NSA et le FBI – ont déjà dénoncé l’ingérence de la Russie pour favoriser la candidature de Donald Trump dans la présidentielle qui l'opposait à Hillary Clinton, par les réseaux sociaux et le piratage d’informations provenant du camp démocrate, indique l’Agence France-Presse.


En France, l’agence Reuters a révélé que la Russie avait tenté, en recourant à Facebook, de glaner des informations personnelles sur Emmanuel Macron pendant la campagne.


En Grande-Bretagne, Facebook a accepté d’élargir son enquête sur une possible ingérence russe dans la campagne du Brexit. La première ministre britannique Theresa May a aussi accusé Moscou d’avoir orchestré l’empoisonnement de l’ancien espion russe Sergueï Skripal et de sa fille avec un agent neurotoxique de conception soviétique appelé Novitchok.