Accepter d’être un groupe parlementaire en minorité perpétuelle est aberrant, estiment certains critiques du Bloc. Et ils ont raison.
Cependant, doit-on leur rappeler que depuis 1840, les députés de notre nationalité n’ont cessé d’être la minorité constante à la Chambre, au Sénat et au Cabinet ? Ces mêmes critiques trouvent cela tout à fait normal, à qui l’idée que nous puissions y être majoritaires est anathème. Paradoxal, non ?
Lorsqu’on considère, non plus en termes de partis politiques mais de Blocs nationaux, la composition du Parlement, une évidence s’impose : depuis l’Union de 1840, le Bloc CANADIAN n’a cessé d’en former la majorité ; le nôtre, la minorité.
Si un nationalisme québécois pouvait exister (!), il réclamerait pour les siens une représentation supérieure à la moitié des sièges et une majorité des ministères. Minimalement.
REMARQUE. – Vous êtes invités à faire vos commentaires en tenant compte plus particulièrement du problème soulevé par Parfondor. Mieux comprendre la situation nationale du Bloc à Ottawa et du PQ à Québec permettrait de mieux entrevoir les moyens en vue de réaliser l’indépendance du Québec. Les indépendantistes véritables et raisonnables vont-ils rester sur leur quant-à-soi indéfiniment ? Il faudra bien un jour aborder la question d’indépendance en tant que telle et non faire des débats seulement sur des stratégies aussi élaborées soient-elles ? Du contenu indépendantiste, il nous en manque beaucoup.
L’objectif de l’indépendance n’est pas en soi un projet de pays. C’EST LE PAYS QUI VEUT SE FAIRE INDÉPENDANT. ÊTRE COLLECTIVEMENT INDÉPENDANT ET DEVENIR CHAQUE JOUR UN « ÊTRE PENSANT L’INDÉPENDANCE » est le chemin à suivre.
Les indépendantistes ont besoin de leur propre Académie de l’indépendance. Une élite doit être formée ; elle doit se reconnaître telle. Elle doit agir, diffuser, persuader et défendre l’objectif. Qui veut commencer à parler entre quatre yeux avec un autre ou une autre compatriote et ainsi de suite… (Voir [l’appel lancé par André Savard->7167] dans sa chronique du mardi 12 juin dernier.)
Il nous faut d’abord créer une communauté d’esprit et de pensée qui pense dans l’optique indépendantiste tous les jours et non à l’occasion d’une crise ou sous l’effet d’un sentimentalisme patriotique.
C’est ainsi que pourra se développer un véritable « sentiment national » québécois DISTINCT du Canada-Anglais. (N. B. Ce sera l’objet de la prochaine chronique.)
Bruno Deshaies
INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 293
Le Bloc qui compte n'est pas celui qu'on pense
Un billet écrit par notre collaborateur "Parfondor"
Chronique de Bruno Deshaies
Bruno Deshaies209 articles
BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pen...
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BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pensée de Maurice Séguin. Vous trouverez son cours sur Les Normes (1961-1962) à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 (N. B. Exceptionnellement, la numéro 5 est à l’adresse suivante : http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire, la16 à l’adresse qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580 ) et les quatre chroniques supplémentaires : 21 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique 22 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364 23 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509 24 et fin http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636 ainsi que son Histoire des deux Canadas (1961-62) : Le PREMIER CANADA http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5 et le DEUXIÈME CANADA : http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29 et un supplément http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30
REM. : Pour toutes les chroniques numérotées mentionnées supra ainsi : 1-20, 1-5 et 1-29, il suffit de modifier le chiffre 1 par un autre chiffre, par ex. 2, 3, 4, pour qu’elles deviennent 2-20 ou 3-5 ou 4-29, etc. selon le nombre de chroniques jusqu’à la limite de chaque série. Il est obligatoire d’effectuer le changement directement sur l’adresse qui se trouve dans la fenêtre où l’hyperlien apparaît dans l’Internet. Par exemple : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 Vous devez vous rendre d’abord à la première adresse dans l’Internet (1-20). Ensuite, dans la fenêtre d’adresse Internet, vous modifier directement le chiffre pour accéder à une autre chronique, ainsi http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29 La chronique devient (10-29).
Vous pouvez aussi consulter une série de chroniques consacrée à l’enseignement de l’histoire au Québec. Il suffit de se rendre à l’INDEX 1999 à 2004 : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/index2.html Voir dans liste les chroniques numérotées 90, 128, 130, 155, 158, 160, 176 à 188, 191, 192 et « Le passé devient notre présent » sur la page d’appel de l’INDEX des chroniques de Bruno Deshaies (col. de gauche).
Finalement, il y a une série intitulée « POSITION ». Voir les chroniques numérotées 101, 104, 108 À 111, 119, 132 à 135, 152, 154, 159, 161, 163, 166 et 167.
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