Pour contrer le terrorisme et ses multiples réseaux, les États Unis, avec l'appui d'autres pays, s'engagent vigoureusement. Il aura fallu des grands maux comme les attentats contre les tours jumelles du World Trade Center pour que le monde réalise le danger de plus en plus menaçant que représente le fanatisme religieux. Depuis -l'attentat récent manqué, on veut renforcer la sécurité dans les aéroports. Je suis consciente que la question du terrorisme n’est pas que religieuse. Dans le présent contexte, c’est un choix délibéré de n’aborder que cet aspect. À la base du terrorisme: un lavage de cerveau
Il faut penser plus loin que notre siècle, il faut penser aux générations futures qui auront peut-être a se battre contre le fanatisme et une religion que l’on voudra peut-être leur imposer. Toutes les religions ont des groupes fanatiques. L'Institution, quelle qu'elle soit, si elle n'est pas maintenue démocratiquement, peut glisser dans le despotisme, dans le fondamentalisme et dans le fanatisme. L’attribution des « pouvoirs », même acquis par la voie démocratique, conduit inévitablement vers des abus d'autorité. L'autorité doit être capable d'autocritique, capable de se regarder et de se remettre en question.
De tout temps, sous le couvert du respect des droits et libertés, la domination de plusieurs groupes exerçant une menaçante dictature a été tolérée. Pas si loin de nous, il a fallu que des agressions sauvages soient perpétrées envers des policiers et un journaliste pour que l'indispensable loi antigang soit promulguée. Pourtant les délits et les crimes étaient connus depuis longtemps ! Mon intention n’est pas de m’ériger en juge contre les groupes criminalisés, mais d’établir un parallèle avec le comportement des autorités de différentes religions.
Ainsi, sous le couvert du bien et de l'innocence, au cœur même des religions, s'est faufilé un mal subtil, contre la nature et contre toute raison, un mal rusé comme le renard et habile comme le serpent : « le lavage de cerveau » qui traverse les siècles, pénètre les consciences et les cultures. Pour régler ces problèmes conflictuels entre les cultures et les nations ? que faudra-t-il faire? Faire appel à la conscience collective? ou que le Québec devienne une république? (a suivre..)
En fait, si quelque chose pouvait se substituer à la religion, à mon avis, ce serait la philosophie, base de la réflexion dans tous les domaines de la vie, sur les plans pratique et moral. L’école publique, devenant école de pensée, pourrait apprendre aux jeunes à réfléchir sur les grands enjeux de la vie, à analyser, à déduire : des forums pourraient prendre place pour donner la parole aux jeunes et ainsi les habituer à développer un mode de pensée plus raisonnée. Pendant les journées pédagogiques, au lieu de les laisser à eux-mêmes, pourquoi pas organiser avec eux, ainsi qu’avec des parents, des forums, des dialogues, des discussions, sur l’actualité, sur la politique des différents pays, sur l’avenir de la société etc. Ils se sentiraient plus impliqués et prendraient, à mon avis, davantage intérêt à la planète terre et à tout ce qui « grouille » près d’eux et loin d’eux…
Après avoir beaucoup réfléchi sur ce qui pourrait remplacer la religion et le cours ECR, soudain, il m’est apparu que la philosophie pourrait être la solution à condition qu’elle évolue et soit plus près de la vie; n’a-t-elle pas pour base un des plus importants éléments de la vie : la réflexion ? L’émergence des philosophes, à notre époque, prouve bien que la modernité prend le pas sur la notion des temps immuables.
Reconnaissons que les sociétés traditionnelles ne sentaient pas le besoin de philosophes puisqu’elles ne souhaitaient rien changer de leurs croyances et de leur culture. La démocratie a ouvert de nouvelles avenues, je cite Jacques Godbout : « … la vie publique est séparée du religieux, les questions morales n’ont pas de réponses évidentes. » La participation de la jeune génération à l’évolution de nos systèmes de valeurs est essentielle.
Désormais, « …si les théocraties ont des théologiens, les démocraties auront des philosophes." Philosopher est une activité naturelle.
Andréa Richard