Laurent Lessard défend une sous-ministre malgré des allégations d’intimidation

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Les allégations sont pourtant très graves !





Laurent Lessard se porte à la défense d’une sous-ministre toujours à l’emploi du MTQ malgré des allégations d’intimidation et dont le maintien en poste est vertement critiqué par le député libéral Guy Ouellette.


«Je continue de gouverner avec les gens qui sont là, ils ont une sécurité d’emploi et ils travaillent bien. Si vous avez vu le dépôt d’une plainte, vous m’en parlerez», a lancé le ministre des Transports Laurent Lessard mercredi en fin de journée.


M. Lessard défendait Danièle Cantin, sous-ministre adjointe à la direction générale de la surveillance des marchés et de l'administration. En juin 2016, elle avait été directement visée par le témoignage-choc de Louise Boily en commission parlementaire.


L’ex-directrice de l’audit interne et de l’évaluation des programmes y révélait sous serment avoir été victime d’«intimidation» de la part de la sous-ministre Cantin. Elle a dit avoir été «terrorisée». Ce témoignage est nié en bloc mercredi par Mme Cantin.


En 2017, Mme Cantin est toujours dans l’organigramme du MTQ, ce qui fait sourciller le libéral Guy Ouellette. Le député de Chomedey s’en est pris au nouveau sous-minisre au Transport Marc Lacroix, qui était entendu mercredi commission de l’administration publique.


«La règle de prudence la plus élémentaire aurait été de prendre certaines précautions relativement à ces allégations criminelles», a-t-il déploré.


«Quand vous avez pris la décision de [conserver] Mme Cantin, vous n’avez pas tenu compte de ce qui a été dit en juin, c’est la lecture que je fais. Et ça me trouble», a ajouté l’ancien policier. Il croit que cette décision «envoie un message assez particulier à l’ensemble de la population et aux lanceurs d’alerte qui auraient la volonté d’améliorer le système».


«Je devrais être félicité»


Le sous-ministre Lacroix ne l’a pas digéré. «J’entends que j’ai manqué à mes responsabilités. Un des premiers gestes que j’ai posé, c’est de demander à rencontrer le vérificateur général, puis l’UPAC. [...]Il me semble que je devrais être félicité», a-t-il lancé aux parlementaires.


Il a révélé que Mme Cantin a «rencontré l’UPAC pour faire valoir son point de vue» et qu’une enquête est en cours. Il dit qu’il «fait confiance à Mme Cantin», mais qu’il fait «aussi confiance à Mme Boily» et que ce n’est pas son rôle de trancher.


M. Lacroix s’appuie sur un sondage interne du MTQ qui démontre que les relations des employés avec leur supérieur immédiat sont le point fort de l’organisation. «On n’aurait jamais retrouvé ça dans une organisation ou l’intimidation est généralisée», a-t-il affirmé.




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