Réponse à l'article "Ce n'est pas gai la pagaille"

La souveraineté molle n’intéresse personne

Avec moins de 20% d’appuis au sein de la population, le PQ abonné à la "gouvernance souverainiste" s’en va à l’abattoir aux prochaines élections.

Indépendance - le peuple québécois s'approche toujours davantage du but!



Réponse à l'article Ce n'est pas gai la pagaille
Monsieur Vincent,
Je suis plutôt d’accord avec ce que vous dites, au point où j’aurais pu écrire ce texte moi-même, sauf sur un point. Un point néanmoins crucial.
Je ne crois pas que Pierre Cloutier et les autres personnes que vous dénoncez veuillent véritablement la mort du Parti Québécois ; ils aimeraient plutôt que celui-ci se réforme et se refonde sur des bases véritablement indépendantistes, ce qui constituerait sa planche de salut, pour lui-même et pour tout le Québec.
D’ailleurs pourquoi tout ce monde s’investirait-il autant pour travailler, comme vous le laissez supposer, à la destruction du PQ, alors que son chef actuel, Madame Marois semble très bien être en mesure de s’en charger toute seule. Avec moins de 20% d’appuis au sein de la population, le PQ abonné à la "gouvernance souverainiste" s’en va à l’abattoir aux prochaines élections. Ce ne sont pas des voeux de personnes frustrées, mais des chiffres on ne peut plus froids et clairs. En un mot, la souveraineté molle n’intéresse personne, autant chez les fédéralistes (on s’en doutait un peu) que chez les indépendantistes qui commencent enfin à le dire haut et fort.
Vous demandez aux pourfendeurs de Pauline Marois d’aller voter pour elle en se bouchant le nez, pour "la cause". Pour ma part, je garderai mes narines bien ouvertes et je m’abstiendrai car un vote pour le PQ dans les circonstances actuelles ne fera pas avancer l’indépendance d’un poil. Tant qu’à perdre son temps, autant le perdre chez soi : c’est moins fatigant et j’ai plein de travail à faire dans mon sous-sol.
L’avenir du PQ est entre les mains de son chef actuel. C’est à lui (ou elle) d’y voir sérieusement et de remettre le navire-amiral sur ses rails, comme dirait l’ancien ministre Guy Chevrette, pendant qu’il en est encore temps.


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13 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 octobre 2011

    Je n'ai pas la même lecture. La population s'éloigne d'un désordre chez les troupes indépendantistes. Elle ne reviendra que quand on sera plus cohérent globalement et solidairement.
    Les constestaires du printemps 2011 pensaient qu'en se révoltant contre le PQ, ils allaient rallier la population et qu'on allait marcher d'un bon pas vers le pays. On se rend compte que les contestataires sont enlisés dans le sable dans le désert et n'avancent pas plus vite. Le désert total, le peuple ne les suit pas. Le peuple se demande quelle mouche les pique de saboter leur option.
    Des forces les plus vives du mouvement sont sur le bord de l'autoroute à massacrer leur autobus à coup de masse. Elles veulent veut faire Québec-Mtl en moins de deux heures. Les voilà pris pour marcher. Bien avancé. Et bien peu parmis la population pour monter à bord tant et aussi longtemps qu'une certaine logique y sera.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2011

    La folie, c'est se comporter de la même manière et s'attendre à un résultat différent. - Albert Einstein

  • Jean-Charles Morin Répondre

    15 octobre 2011

    @Placide Beaulac
    Si les "caribous", comme vous dites, ne se sont pas opposés à Pauline Marois lors de la succession d'André Boisclair, c'est sans doute qu'ils ont voulu donner sa chance au coureur, vu sa notoriété et ce, même lorsque ce dernier a commencé à donner des signes de glissement inquiétants, comme en fait foi le vote de confiance recueilli par Madame Marois lors du dernier congrès. En ce qui me concerne personnellement, c'est quand cette dernière a endossé tête baissée le marrainage de la Loi 204 couvrant les liens pour le moins troubles entre la mairie de Québec et le Groupe Québécor que la coupe a débordé. Les démissions fracassantes qui ont suivi peu après n'ont fait que confirmer mon opinion que quelque chose ne tournait pas rond du tout au fabuleux royaume de la souveraineté molle. Je préfère être un "caribou" qu'une valise avec sa poignée dans le dos.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2011

    Les caribous qui s'agitent, pourquoi n'ont-ils pas présenté de candidat pour affronter Marois en 2007 après la démission de Boisclair?

  • Yves Rancourt Répondre

    14 octobre 2011

    Je comprends, monsieur Montmarquette, que lorsque vous dressez le bilan d'un parti politique il n'y a pour vous qu'une colonne, celle du passif; vous ne voulez surtout pas compléter la colonne des actifs. Ça risquerait trop de modifier vos perceptions de départ.
    À ce compte-là, aucun parti politique ne saurait trouver grâce à vos yeux, à part bien sûr votre parti, Québec solidaire, qui n'a toutefois jamais eu à exercer le pouvoir et à faire les choix difficiles qui s'imposent parfois, même dans les partis les plus soucieux du bien commun.

  • Jean-Charles Morin Répondre

    14 octobre 2011

    Monsieur Vincent,
    Je vous ai déjà dit, lors de ma première réplique, que j'étais assez d'accord avec ce que vous dites pour avoir pu vouloir écrire ce texte moi-même. J'en dirai autant de votre réplique, à quelques nuances près:
    1) Vous dites ne pas demander de voter PQ pour "la cause" mais parce que la raison le commande. Je ne vois pas la différence: pour moi les deux équivalent à un vote sur le "pilote automatique". On vote PQ sans réfléchir parce que c'est le PQ, comme ailleurs on vote libéral parce que c'est libéral. Joli programme! Je préfère laisser ce réflexe pavlovien à nos amis soviétiques de Westmount et du West Island.
    2) Je suis d'accord quand vous dites que les alternatives actuelles au PQ (le PI, Option Nationale et Québec Solidaire) feront long feu, nonobstant les qualités personnelles des gens qui y militent. À moins de la création prochaine, à la suite des États généraux, d'un parti véritablement fédérateur et rassembleur des indépendantistes qui pourrait s'appeler, par exemple, "Rassemblement pour l'Indépendance Nationale" (Tiens, il me semble que j'ai déjà entendu ce nom quelque part...) le PQ demeure, à son corps défendant, le principal port d'attache des indépendantistes. Malheureusement pour lui, il obtient le titre par défaut. Rien de très glorieux...
    3) Vous demandez où sera le Québec dans dix ans avec Legault ou Charest. Ma réponse: à peu près au même endroit où il sera avec Pauline Marois si elle s'entête à vouloir exercer le pouvoir dans le cadre étroit et démobilisateur où elle a encarcané son parti. Le Québec sous Pauline Marois ne deviendra pas un pays. Mais je vous rassure tout de suite: avec moins de 20% d'appui populaire, Pauline Marois ne sera pas élue aux prochaines élections, donc il est inutile de vous inquiéter à ce sujet.
    4) Vous dites, à mon avis fort à propos, qu'on ne joue pas à la roulette russe avec l'avenir de la nation. Alors pouvez-vous m'expliquer pourquoi Bernard Landry a joué à la roulette russe en démissionnant sans préavis en 2005? S'il avait témoigné de plus d'opiniâtreté, il serait sans doute le premier ministre actuel. Pouvez-vous m'expliquer pourquoi André Boisclair, puis Pauline Marois ont joué à la roulette russe en voulant diriger un parti dont manifestement ils n'approuvaient pas le programme électoral? Et pourquoi les militants péquistes ont joué à la roulette russe en les élisant successivement à la tête de leur parti en passant trop facilement l'éponge sur les défauts de leur cuirasse? Finalement, pouvez-vous m'expliquer pourquoi le chef actuel du PQ joue continuellement à la roulette russe avec les partisans de l'indépendance, sur qui elle doit absolument compter pour conquérir le pouvoir, du fait de son parcours erratique et déroutant, notamment dans le dossier du Colisée de Québec, un véritable panier de crabes où elle n'aurait jamais dû mettre les pieds.
    5) Vous parlez d'inconscience. La véritable inconscience serait de voter pour le PQ d'une manière aveugle, en faisant abstraction de son programme et des dérives actuelles de son chef. Vous voulez que je vote PQ aux prochaines élections. Je ne demande qu'à le faire, à la condition toutefois que son chef consente à faire les efforts et les démarches nécessaires pour écouter ce que les gens ont à lui dire et convaincre l'ensemble des indépendantistes de marcher résolument derrière elle. À voir son comportement récent, je doute qu'elle le veuille mais j'aimerais bien me tromper.
    6) Je désire comme vous l'indépendance du Québec mais je ne puis me résoudre à servir de valise à Pauline Marois.

  • Christian Montmarquette Répondre

    14 octobre 2011

    .
    «Que vous trouviez que ce parti ne soit pas suffisamment à gauche pour vous, je veux bien, mais mettre le PQ sur le même pied que le PLQ, je crois que vous n’y êtes pas du tout.» - Yves Rancourt
    - Qui a laissé crever dans la misère les prestataires de l'aide sociale à 500$ par mois durant toute la période ou il était au pouvoir, et en laissant en place par dessus le marché, les boubous-macoutes du Parti libéral ?
    - Qui a désorganiser les services de santé et d'éducation en ouvrant la porte à la privatisation ?
    - Qui a renvoyé des milliers d'infirmières, de médecins et de professeurs ?
    -Qui a appuyé le Traité de libre échange avec les États-Unis ?
    Entre 1998 et 2001 Le PQ a réduit les impôts de la classe moyenne de 4.5 milliards de dollars, pendant qu'il coupait les médicaments à l'aide sociale.
    Et on ne remontra pas jusqu'aux années 80', ou il avait fait payer le prix de crise économique en réduisant les salaires de 20% et coupant $ 700 millions dans la fonction publique.
    Parti Libéral, Parti québécois...
    Bonnets-rouges..
    Rouges-bonnets !
    Et dans le meilleurs des cas..
    C'est du n'importe quoi.
    Christian Montmarquette
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    14 octobre 2011

    M. Vincent,
    Si le scénario que vous évoquez se réalise, les péquistes n’auront qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Pour le moment, ils ne font que diviser notre clan nationaliste. Ils le font depuis 1995. En plus, ils retardent gravement l’avènement de l’Indépendance par toutes sortes de manœuvres d’évitements. Ils n’auront qu’à s’en prendre à eux-mêmes pour avoir été aveugles à l’évolution de notre peuple depuis le 2 mai. Ils ne pourront accuser personne d’autre. Ils devront assumer leur responsabilité.

  • Yves Rancourt Répondre

    14 octobre 2011

    Monsieur Monmarquette,
    Je comprends que le PQ soit un adversaire du parti que vous représentez mais vous ne me convainquerez pas d'adhérer à votre parti en disant que le PQ est "aussi néo-libéral, capitaliste, antisocial et affairiste que son jumeau idéologique, le Parti libéral". Je n'ai jamais été membre de ce parti mais je sais faire la part des choses. C'est le PQ qui a mené le combat pour la Loi sur l'équité salariale, de même que pour de nombreuses lois pour le respect des travailleurs, de l'environnement et combien d'autres. Tous se rappellent que les milieux d'affaires s'en prenaient constamment au PQ et ne l'ont jamais appuyé. Le PQ, c'était le parti des syndicats, pas des patrons.
    Que vous trouviez que ce parti ne soit pas suffisamment à gauche pour vous, je veux bien, mais mettre le PQ sur le même pied que le PLQ, je crois que vous n'y êtes pas du tout.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 octobre 2011

    Vous avez tout à fait raison, M. Cloutier. Séparer les deux dossiers soit d’un côté débarqué les fédéralistes pour enlever leurs deux mains non pas du volant mais du coffre-fort familial et de l’autre côté, l’indépendance du Québec, est la pire des stratégies. L’endosser, c’est accréditer encore et encore des illusions et c’est poursuivre des chimères, au fond pourquoi ? Parce que les MOUS pensent que le peuple n’est pas prêt à entendre la vérité. Les MOUS pensent qu’en parlant d’indépendance, ils font peur aux oiseaux. C’était vrai avant le 2 mai mais ce n’est plus le cas. Les MOUS n’ont pas compris que le peuple sait maintenant que seule l’Indépendance est en mesure de régler tous les problèmes.
    Le peuple a décroché le 2 mai. Allez-vous comprendre une fois pour toute ? Les VRAIS commencent à penser que vous êtes durs de "comprenure"… On en a assez de votre immobilisme. Arrêtez de chialer et prenez-vous en main. ALLUMEZ et bougez !

  • Archives de Vigile Répondre

    14 octobre 2011


    Je ne demande pas aux indépendantistes de voter pour Pauline Marois pour « la cause », comme vous dites, mais bien parce que la situation actuelle et la raison le commande.
    J'ai une question pour vous : Imaginer un peu que Aussant ne lève pas, que Qs n'augmente que de quelques points de pourcentage son vote lors de la prochaine élection, y reste quoi ? Charest ou Legault. On fait quoi nous autres ?
    Avec Legault, on en parle pas, et avec Charest, je n'ose même pas imaginer. Quatre longues années, peut-être huit si c'est Legault, allez savoir. Alors la question qui tue : Il aura l'air de quoi, le Québec, dans 5 ou 10 ans ? Non mais essayez d'imaginer un peu... Le nombre de Québécois de plus qui décrocheront complètement, le cynisme qui continuerait d'augmenter, le chacun pour soi, le « c'est toute une gang de sale »... Je vous laisse finir le tableau.
    On ne joue pas à la roulette russe avec une nation, monsieur Morin, nos ennemis anglais ont compris ça depuis longtemps. Croyez-vous vraiment qu'en votant encore et toujours pour Charest, cela leur plait ? Et si non, pourquoi continuent-ils à voter massivement libéral ?
    Pour une raison fort simple : Parce que c'est leur intérêts de le faire. Il n'ont pas, comme nous, ce désir suicidaire et adolescent de foutre la maison fmiliale en l'air comme ça, sur un coup de colère, et il ne leur serait jamais venu à l'idée de voter pour des gens qu'ils ne connaissent pas comme nous venons de le faire en mai dernier.
    Je n'en reviens tout simplement pas de tant d'inconscience.
    André Vincent

  • Christian Montmarquette Répondre

    14 octobre 2011

    Vous avez raison sur beaucoup de point sauf un.
    Le PQ n'est pas seulement rebutant par sa mollesse souverainiste,
    Il est aussi rebutant, sinon révoltant, parce qu'il est aussi néolibéral, capitaliste, antisocial et affairiste que son jumeau idéologique, le Parti libéral.
    Et ce n'est pas un détail dans le contexte politique actuel, ou des grandes luttes se préparent depuis des années.*
    Le PQ s'est appliqué durant des années à dissocier la lutte sociale de la lutte nationale. Et c'est de cette manière qu'il a tuer le projet dans l'œuf, et s'est tirer dans le pied. Jouant la partie de cette manière conservatrice, il se privait du même coup d'un argumentaire essentiel pour convaincre la population des bienfaits de l'indépendance.
    Et malheureusement «resouverainer» le PQ ne fera de lui un parti de libération et un parti du peuple. Il restera le même vieux parti néolibéral, rétrograde, arrogant, antidémocratique et déconnecté des réalités des gens ordinaires qu'il est devenu.
    L'indépendance sans réforme économique et sans projet social, n'est une coquille vide qui ne nous permettra qu'écrire «Arrêt» à la place des «Stop».
    Christian Montmarquette
    Québec Solidaire
    Montréal
    * Occupons Montréal :
    http://occupymontreal.tk/
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    14 octobre 2011

    [1] Exact. J'ai toujours fait la différence dans mes écrits entre le Parti Québécois et le PQMarois, entre le programme de 2005 (le projet de pays) et celui de 2011 (la gouvernance provinciale déguisée en gouvernance dite "souverainiste".
    [2] Je l'ai écrit. Je le réécris. Si la gouvernance "souverainiste" est bonifiée pour inclure une proposition concrète et emballante d'indépendance lors de la prochaine élection, on se ralliera. Pas plus, mais pas moins.
    [3] Quant à l'impopularité de Pauline Marois on n'y peut rien.
    [4] Je résume : une proposition d'indépendance sur la table lors de la prochaine élection et la chicane est finie. Pas de proposition d'indépendance sur la table lors de l'élection et la chicane continue et de plus belle.
    [5] C'est au PQMarois à susciter l'union des forces et pour ce faire, des concessions doivent être faites. Sinon....
    Pierre Cloutier