Une grande amie et correspondante française me parlait ce matin d’un livre de Jean-Pierre Chevènement auquel elle n’accordait pas tellement foi car il parlait entre autres de la période du règne de François Mitterrand et de la disparition graduelle des différents états européens et leur réduction à l’état de provinces. Voici ma réponse à ce sujet.
***
Je n’ai pas lu ce livre de J-P Chevènement mais comme je vous en parlais hier (Skype), s’il n’y a pas de soulèvement populaire majeur, la France deviendra une province dans le grand tout de la mondialisation financière et votre Sarkozy y travaille. La langue anglaise deviendra universelle. Le français, l’allemand, l’espagnol deviendront des dialectes provinciaux. C’est en voie de se faire. Regardez Christine Lagarde du FMI, semble-t-il qu’elle ne s’exprime, publiquement du moins, qu’en anglais. Le triangle le plus dangereux actuellement consiste en les USA, l’Angleterre et Israël.
Remarquez qu’en Europe, l’Angleterre, même si elle a elle-même des problèmes, n’a pas celui de l’Euro, elle s’est bien gardée de l’adopter, comme la Suisse d’ailleurs, elles ont vu venir le train. Regardez les agences de notations, elles sont américaines, l’ONU est aux USA, le FMI est aux USA, la banque mondiale est aux USA. Ce n’est pas un hasard, il n’y a pas de hasard.
Qu’est-ce que François Mitterrand a concocté, je ne le sais pas. Vous dites : ‘’Tout ce qu’il dit dans son livre par rapport à la France qui risque de devenir une province dans l’Europe paraît nettement surfait..’’
Je regrette de vous dire que c’est en voie de réalisation, ce n’est pas un mythe. Nous au Québec, nous essayons de sortir du fédéralisme réducteur et vous, vous êtes en voie de l’adopter. Cela vous fera perdre une très grande partie de votre autonomie. Comment les Français et les Allemands peuvent-ils accepter ça ?... des peuples fiers, en voie de s’agenouiller devant la mafia des banquiers.
Regardez ce qui se passe ici et cela vous donnera une idée de ce qui s’en vient pour vous. Entrer dans la zone Euro a été votre plus grande erreur. C’est beau en apparence mais dans la réalité, en faisant cela, vous perdiez une grande partie de votre pouvoir. Si ce sont des étrangers qui contrôlent votre monnaie, que vous reste-t-il ? Vous deviendrez, comme le Québec, une province qui devra lutter pour conserver sa culture et qui la perdra miette par miette, comme ici. C’est déjà commencé chez-vous. Regardez et écoutez comment l’anglais est en train de gruger votre vocabulaire courant, la langue de tous les jours.
Je ne veux pas vous faire la leçon car la population d’ici est encore endormie; mais si elle ne s’éveille pas, c’est la disparition totale, ce n’est plus qu’une question de temps.
La règle du jeu, la peur
Les populations ont le pouvoir réel, sauf que, pour diverses raisons, elles ne l’appliquent pas. Les médias, aux mains de l’oligarchie, lui font peur. C’est la règle du jeu, la peur. Il faudrait une seconde révolution française, une révolution québécoise pour mettre un frein aux dégâts du rouleau compresseur des banquiers qui ne subsistent d’ailleurs que par la foi, la foi en leurs pouvoirs et avec la duplicité de nos politiciens véreux, pourris.
En réalité, les banquiers n’ont aucun pouvoir intrinsèque, l’argent tel qu’on le connaît n’a aucune valeur, pas plus que celle du Monopoly, seulement les gens croient qu’il en a et c’est ça le problème. Les différentes monnaies ne s’appuient sur rien, ce ne sont que des chiffres alignés dans les mémoires d’ordinateurs. S’il y avait une panne de courant mondiale, bye bye les banquiers, ils seraient devant absolument rien, néant, NADA, peut-être seulement quelques petits papiers qui ne valent que la valeur du papier, c’est-à-dire rien.
Tenter de payer les dettes de la Grèce par les banques centrales européennes n’est qu’une farce monumentale, une arnaque hors proportions. Il est d’une logique primaire de constater que personne ne pourra jamais payer ce système de dettes nationales. Il est justement conçu pour étouffer les nations qui y ont eu recours, par l’inflation qui est une invention capitaliste, les taux d’intérêt faramineux et ruineux et agences de notations, au mieux criminelles qui confortent les banquiers internationaux en étouffant davantage les états en difficulté. S’endetter davantage pour payer une dette, ça fait du sens, vous croyez ?
C’est ça le but de l’oligarchie mondiale, la disparition des états pour en faire des marionnettes, des ilotes à leur service et à leur enrichissement toujours plus grand et sans limite. Leur appétit n’a pas de bornes. La vie humaine n’a, à leurs yeux, aucune valeur. Les énormes mensonges à l’origine de toutes les guerres le prouvent suffisamment, non ? Les jeunes soldats vont se faire massacrer pour enrichir ces immondes banquiers. C’est connu, ceux-ci financent les deux côtés, de cette manière, ils ne perdent jamais rien et font vendre beaucoup d’armes.
Comme je l’ai déjà mentionné dans d’autres textes, si les peuples ne se révoltent pas, il n’y aura que des catastrophes naturelles majeures qui en viendront à bout. Un exemple assez proche de nous : dans la ‘’normale’’, souvent les gens d’un même quartier ne se parlent pas, ils ne se connaissent même pas; mais quand arrive une catastrophe, là les personnes s’entraident. Nous l’avons vu ici au Québec lors de la catastrophe du verglas, nous étions soudainement redevenus humains. Certains salauds en ont profité, par exemple en vendant le bois de chauffage trois ou quatre fois le prix mais dans l’ensemble la population s’entraidait.
Faut-il appeler une catastrophe de nos vœux, non bien sûr car, dans ce cas, beaucoup d’innocents périraient; mais un réveil brutal devient de plus en plus urgent, au Québec sans doute, mais aussi dans les pays européens, membres de la zone euro en voie de fédéralisation mortifère.