Accord économique avec l'Europe

La recherche doit faire partie des négociations

Accord de libre-échange Canada - Union européenne



Hier marquait l'annonce du lancement, par le Canada et l'Union européenne (UE), de négociations visant à conclure un accord économique global. Nous applaudissons ce progrès et invitons aujourd'hui le gouvernement du Canada à déployer les efforts requis pour que la recherche, l'innovation et la mobilité des chercheurs figurent au nombre des sujets qui feront l'objet de discussions et de résolutions concrètes dans le contexte de ces négociations.
Nous soutenons que la recherche, l'innovation et la mobilité des chercheurs sont de véritables moteurs du développement économique et que ces enjeux devraient être inclus dans cet accord économique international. Notre suggestion relative à la politique internationale canadienne est en phase avec le plan économique Avantage Canada et la Stratégie des sciences et de la technologie.
Le Canada a le besoin, la capacité et la responsabilité de participer à l'avancement des connaissances et à la découverte de solutions aux grands défis planétaires de notre époque, et cette participation aura un impact significatif sur notre économie.
Politique de recherche
Nous proposons donc que le gouvernement du Canada saisisse l'occasion qui se présente par ces négociations Canada-Europe pour prendre la direction de la planification et de l'organisation d'une politique de recherche mondialisée. Ces négociations sont une occasion de revoir en profondeur la stratégie canadienne d'internationalisation de la recherche non seulement avec l'Europe, mais aussi de façon générale, et d'instituer un changement de paradigme.
Les collaborations à l'échelle internationale accélèrent les projets de recherche, enrichissent et maximisent les retombées locales de ces activités, tout en en partageant les risques. Pour une ville universitaire à l'avant-garde comme Montréal, nous n'avons d'autre choix que d'y être actifs et d'en faire la promotion.
Programme-cadre
L'UE a déjà mis en place une structure, le septième Programme-cadre pour la recherche et le développement (PC), qui détermine les aires prioritaires et qui soutient financièrement les initiatives majeures de recherche en Europe.
Ce septième PC, doté d'un budget de 54 milliards d'euros pour la période de sept ans qui se termine en 2013, n'est pas restreint aux pays membres de l'UE. L'existence de ce véhicule de soutien aux initiatives de recherche européenne invite à examiner quels moyens seraient les plus appropriés et les plus fructueux pour accroître la participation du Canada à la recherche européenne.
Collaboration et ouverture
Cette question mérite d'être inscrite dans le mandat de négociation. Il serait ainsi particulièrement intéressant d'envisager la possibilité pour les Canadiens d'influencer les orientations de si vastes programmes de recherche et pour nos chercheurs d'agir à titre de chercheurs principaux et de gérer des projets de recherche d'envergure lancés sous ces auspices.
À l'évidence, les négociateurs des deux côtés de l'Atlantique se verront confier le mandat de maximiser les retombées positives d'une plus grande collaboration et d'une plus grande ouverture entre le Canada et l'UE. Nous encourageons avec vigueur l'inclusion des questions de recherche, d'innovation et de mobilité des chercheurs dans le mandat de négociation, et nous souhaitons que des avancées précises deviennent des divisions de cette entente. Le gouvernement du Canada a devant lui une occasion très concrète d'ajouter une autre dimension au leadership qu'il exerce en matière de développement et d'intégration économiques.
***
Luc Vinet, Recteur de l'Université de Montréal
Michel Leblanc, Président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé

-->