La Loi 103 menace la diversité linguistique au Canada

Radio-Canada protège la ministre Saint-Pierre et la Loi 103 !!!

Tribune libre

Voici l'article de Radio-Canada
Québec précipitera l'adoption du projet de loi 103
Le gouvernement du Québec, qui a jusqu'au 22 octobre pour se conformer à une décision de la Cour suprême du Canada dans ce dossier, convoquera l'Assemblée nationale lundi, soit une journée plus tôt que prévu, pour soumettre son projet de loi au vote de la Chambre.
Ce projet de loi se veut une réponse de Québec à l'invalidation par la Cour suprême des dispositions législatives qui restreignent l'accès à l'école anglaise (loi 104) que le gouvernement du Québec a adoptée en 2002, pour colmater une brèche dans la loi 101.
La majorité dont disposent les libéraux à l'Assemblée nationale assure pratiquement l'adoption du projet de loi. Mais il y a de fortes chances que le gouvernement Charest doive imposer un bâillon à l'opposition pour que le vote ait lieu avant l'échéance du 22 octobre.
Selon la ministre responsable du dossier, Christine Saint-Pierre, il y a urgence d'agir. Elle blâme par ailleurs le Parti québécois pour la façon dont son gouvernement a agi dans le dossier.
Elle l'accuse d'avoir fait de l'obstruction de façon systématique, en proposant notamment le recours à la clause dérogatoire qu'elle associe à une suspension des libertés individuelles.
À la Coalition contre la loi 103, on s'indigne de l'empressement soudain du gouvernement Charest dans le dossier.
« C'est complètement inacceptable de faire adopter une loi comme celle-là, cruciale pour l'avenir du français, sans l'unanimité de l'Assemblée nationale », a dénoncé jeudi le président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et porte-parole de la Coalition, Mario Beaulieu.

Ma réponse à cet article de Radio-Canada :
La Loi 103 menace la diversité linguistique au Canada par l'anglicisation du Québec
La ministre doit ARRÊTER d'associer le recours à la clause dérogatoire à la suspension des libertés individuelles, car si elle continue à faire cette ASSOCIATION, elle va provoquer des protestations autant chez les Québécois que chez les Autochtones du Canada. Puisque la Loi 101 et la Loi sur les réserves autochtones ont recours chacune à une suspension PARTIELLE des libertés individuelles dans le but de préserver l'identité culturelle des Autochtones et des Québécois. La Loi 101 oblige les Francophones et les Allophones à fréquenter les écoles francophones pour préserver le français au Québec et la diversité linguistique au Canada alors que les réserves autochtones ne permettent pas aux non-Autochtones de s'établir dans les réserves pour préserver l'identité culturelle des Autochtones.
La ministre doit comprendre que la liberté individuelle RADICALE qui se réalise sans compromis, sans consensus et sans réflexion sur la survie de la diversité ne permet pas de préserver les diversités linguistiques (le français au Québec) et culturelles (cultures autochtones) à travers le Canada. Si le gouvernement canadien a accepté que des principes de diversité comme la Loi 101 et la Loi sur les réserves autochtones l’emportent sur le principe des libertés individuelles, c’est parce qu’il était conscient que c’était la seule façon de préserver le français au Québec et les cultures autochtones au Canada. Sans une utilisation réfléchie et modérée du principe des libertés individuelles, les Autochtones et les Francophones seront voués à l’assimilation au Canada.


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Radio-Canada a refusé de publier mon article fort probablement parce qu’il ne veut pas que les gens fassent le lien entre la Loi 104 et la Loi sur les réserves autochtones, car cela rendrait farfelu et invalide l’argument numéro un de la ministre Saint-Pierre voulant que le recours à la clause dérogatoire pour valider la Loi 104 soit associé à la suspension des libertés individuelles. Plusieurs Québécois fédéralistes s’attaquent à la Loi 101 et à la Loi 104 parce qu’elles suspendent partiellement les libertés individuelles, pourtant ces mêmes fédéralistes ne s’en prennent jamais à la Loi sur les réserves autochtones qui suspend également les libertés individuelles. On voit bien à quel point la ministre Saint-Pierre et le Parti libéral du Québec font fausse route en utilisant comme principale arme de force la suspension des libertés individuelles pour justifier leur refus d'utiliser le recours à la clause dérogatoire.
Malheureusement, puisque Radio-Canada est le plus grand journal électronique francophone GRATUIT, il possède un pouvoir appréciable de fédéralisation, de centralisation de l’information vers la défense du fédéralisme ainsi qu’un pouvoir important pour censurer les commentaires d’internaute défendant le français, les minorités francophones et la souveraineté du Québec. C’est ainsi que Radio-Canada réussit à fédéraliser plusieurs internautes et à défendre les intérêts de Jean Charest et du Parti libéral du Québec. Que voulez-vous, parce que le gouvernement fédéral sera toujours beaucoup plus riche que l’ensemble des organismes politiques et autres défendant le français et la souveraineté, l’influence fédéraliste sera toujours plus importante et nombreuse sur Internet que l’influence souverainiste, c’est ce qu’on appelle le pouvoir de centralisation du gouvernement fédéral, et ce pouvoir s’exerce également sur Internet !!!


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    16 octobre 2010

    Comme toujours le «journalisme radio-canadien» se porte à la défense de celui qui le fait vivre: l'état canadien, et cela souvent même au détriment de la population qu'il devrait normalement desservir. Cette société d'état est devenue au fil du temps un outil de propagande dans les mains des stratèges politiques d'Ottawa. Dommage!
    Jacques L. (Trois-Rivières)