La fermeture de Gentilly-2 : plus de 9 milliards d’économie

Tribune libre

On oppose trop souvent l’écologie à l’économie. Nous vous présentons ici un dossier qui a permis au Québec d’économiser plus de 9 milliards de $ grâce à l’action désintéressée des écologistes.

La fermeture de la seule centrale nucléaire québécoise, Gentilly-2 en décembre 2012, a fait sauver au Québec plus de 6 G$. Dans son rapport d’octobre 2012, Hydro-Québec (H-Q) avait écrit : «Il en ressort qu’un deuxième cycle de vie pour la centrale coûterait 6,3 G$ en plus des coûts d’opération.» H-Q ajoutait que le coût de l’électricité produite aurait été à 12 cents le kilowattheure alors que le prix de vente aux États-Unis et en Ontario est d’environ 5 cents/kWh.

Ces ventes auraient donc été à perte. De plus H-Q fait face dans la présente décennie à des surplus d’électricité qu’elle doit écouler souvent à bas prix. H-Q n’avait aucun besoin d’une centrale nucléaire reconstruite à grands frais.

En plus, la fermeture de G-2, additionnée à l’annulation de l’achat de Point Lepreau par Hydro-Québec en mars 2010, suite à une pétition sur le site de l’Assemblée nationale qui a rallié quatre mille signataires, a fait éviter la décote qui serait venue de Moody's à Wall Street, et que le Nouveau-Brunswick a subie à partir de 2009, principalement à cause des problèmes de délais et de dépassements de coûts avec la réfection de la centrale nucléaire Point Lepreau. Avec la décote sur les nouveaux emprunts, c'est donc plus que 9 G$ que le Québec a sauvés.

Par leurs analyses, leurs écrits, leurs films et leurs interventions dans tous les médias, ainsi que lors de tribunes publiques gouvernementales, de nombreux intervenants écologistes ont réussi à démontrer au public et aux élus l’énorme risque économique et sanitaire des réacteurs CANDU.

Nous rendons un grand hommage aux groupes et personnes écologistes qui ont contribué de différentes façons à la décision courageuse du Parti québécois de fermer la centrale nucléaire Gentilly-2 à Bécancour en décembre 2012.

En plus des 400 résolutions municipales qui ont appuyé le Mouvement sortons le Québec du nucléaire (MSQN), les organismes écologistes impliqués ont été représentés entre autres par les 174 personnes suivantes : Abbott Matt, Adair Leticia, Archambault Sylvain, Auger Pierre, , Back Frédéric, Beaulieu Lorraine, Beaulieu Renée, Beauregard Anne-Marie, Béland Nicole, Bélisle André, Bergeron Mylène, Berthelot Lucie, Bertrand Louis, Bois Sébastien, Boisclair Nicolas, Bombardier Yvan, Bonin Patrick, Bonneau Eugénie C, Bouchard Philippe H., Boucher Jacques, Boudreault Nathalie, Bourke Philippe, Bouthillier André, Bouthillette Nadia, Breton Daniel, Brulemans Marc, Buckthought Mike, Burcombe John, Cardinal Éric, Charbonneau Simon, Chatillon Jean, Chénier Marc, Chirgwin Juan-Carlos, Coburn Stéphanie, Connors Hélène, Coon David, Cornelissen Kim, Cornwell Steve, Côté Véronique, Cyr Jean-Claude, Dagenais Jacques, Darier Eric, De Halleux Alain, Del Tredici Robert, Denault Jacinthe, Deschênes Miguel, Dion Jean-Luc, Dion Johanne, Duchesne Robert, Duguay Mary, Duguay Michel, Dufresne Diane, Dumas Alain, Dworkind Michael, Edwards Gordon, Ennis Dan, Fairlie Ian, Fafard Marc, Ferland Éric, Fitzgerald Gretchen, Foisy Pierre, Fugère Michel, Gagnon Rose-Anne, Gaillard Henri, Gauthier Jean-François, Gauthier Raymond, Gauthier Yves, Gingras Daniel, Gingras Isabelle, Giroul Philippe, Goudreau Michel, Green Daniel, Guilbeault Steven, Harley Mary Lou, Hart Phyllis, Hart Ramsey, Harvey Caroline, ,Hébert Élaine, Hébert-Houle Émilie, Heuff Romey, Imbeault Bruno, Iwaasa Raymond Stone, Jacob Henri, Jasmin Jean, Jasmin Pierre, Jetté Marcel, Joncas Hugo, Julien Pierre-André, Karon Alain, Kennedy Joy, L’Homme Denis, Lachapelle François A., Lack Larry, Lacoursière Estelle, Lair Richard, Laliberté Brigitte, Lambert Pierre, Lamothe Hélène, Lanouette Diane, Lapalme Jean, Lapierre François, Lapointe Ugo, Larose Gérald, Lavoie Dave, Leblanc Jacinthe, Leblanc Nathalie, Lebel Gaëtan, Leclerc Michel, Legendre Sophie-Anne, Le Hir Richard, Lemieux Julie, Levasseur Jacques, Lévesque Louise, Lussier Claude, McClenaghan Theresa A., Mclaughlin Beth, MacDougall Jack, Mainguy André, Marchand Manon, Maroist Guylaine, Massé Bruno, Mathis Marianne, Mayrand Karel, Meis Jean-Marc, Mélançon Carmen, Ménard Jean-Sébastien, Meunier Monique, Moll Marita, Mongeau Serge, Mousseau Normand, Murphy Sharon, Noël Réal, Nolan Willi, Normand Jérôme, Notebaert Éric, Noury Diane, Obedkoff Vicki, Pâquet Sylvie, Patenaude Michael, Patenaude Robert, Pelletier Jean-Marc, Piché Claudette, Pradès José, Primeau Daniel-Jean, Pronovost Sonia, Proulx Jean-Yves, Prudhomme Maude, Rasmussen Patrick, Reddin Tony, Reid Réal, Rheault Donald, Robichaud Dawn, Rouse Chris, Roussy Johanne, Roy Julie, Ruel Éric, Ruest Gaëtan, Saladzius Alain, Sauvé Lucie, Seguin Michel, Simard Christian, Simard Serge, St-Cerny Anne-Marie, St-Pierre Carolane, Stensil Shawn-Patrick, Tessier Berthe, Thériault Jean, Thompson David, Tippett Paula, Vaillancourt Jean-Guy, Vakil Cathy, Van Brabant Sylvie, Vandelac Louise, Veilleux Jean-François, Véronneau Pierre, Vigneault Réal, Ward Lee Ann, Waridel Laure, Welt Thomas,


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 octobre 2014

    Vous avez tous tout à fait raison, mais la raison politique c'est autre chose... Depuis la décision très bonne de fermer Gentillly, le parti québécois est dans un purgatoire politique en Mauricie. C'est la même chose dans le cas de l'annulation du projet de centrale privée à La Tuque. Les libéraux et la CAQ si proches de l'entreprise privée et si prompts à dénoncer une ''taxation excessive'' s'accrochent à des stratégies énergétiques qui coûtent des fortunes collectivement aux contribuables québécois.

  • François A. Lachapelle Répondre

    3 octobre 2014

    D'entrée de texte, je précise que je fais partie des 174 personnes mentionnées dans le texte de MM Duguay, Giroul et Jasmin.
    J'ajoute quelques informations collatérales à l'économie globale de 9 milliards $ estimée par le signataires Duguay, Giroul et Jasmin.
    1. Le 19 décembre 2013, Hydro-Québec émettait un communiqué de presse dans lequel elle précise le nombre d'emplois requis pour la poursuite des activités du déclassement de la centrale Gentilly-2.
    Voici un extrait de ce communiqué de presse: " Les activités prévues pour la prochaine année concernent, entre autres, le drainage et l’entreposage sécuritaire de l’eau lourde des circuits du caloporteur et du modérateur. Ces activités requerront l’expertise et la contribution d’environ 300 employés en 2014."
    2. Ce nombre d'employés m'a été confirmé par un employé de la centrale au cours de l'été 2014. De plus, ces employés sont informés que leur emploi peut durer encore cinq années. On est loin des cris des Chambres de commerce et des représentants syndicaux qui faisaient retentir d'une seule voix: " fermer Gentilly-2 signifie la perte de 800 emplois".
    3. Le même communiqué du 19 décembre 2013 d'H.-Q. écrit: " Au début de l’année 2013, il y avait environ 600 employés en poste à la centrale. Au terme de l’année 2013, 307 employés se sont trouvé un autre emploi au sein de l’entreprise, ont pris leur retraite ou ont quitté Hydro-Québec pour un autre employeur. De ce nombre, environ la moitié est restée dans la région de la Mauricie - Centre-du-Québec."
    Donc, il y aurait presqu'aucun employé permanent ou temporaire qui aurait perdu son emploi avec la fermeture de Gentilly-2: 600 et non 800 moins 307 = 293 emplois requis pour le déclassement de Gentilly-2.
    4. Finalement, ayant eu accès aux chiffres de production de la centrale Gentilly-2 depuis sa mise en service le 1er octobre 1983, presqu'aucun bénéfice brut d'exploitation n'a été dégagé durant les 351 semaines qui se sont écoulées jusqu'à sa fermeture le 28 décembre 2012 pour une production nette de 123 térawattheures.
    En dollars 2012, au total, le bénéfice brut est de 484 millions $ pour la valeur de l'électricité nette produite et livrée à la centrale alors que pour la même période ou presque, la valeur des immobilisations additionnelles annuelles est presque équivalente au 484 M$ de bénéfices bruts, pour un solde NUL.
    5. Et nous n'avons pas comptabilisé les coûts de construction, les coûts de démantèlement en cours jusqu'à "pré-vert" et les coûts de gestion et retrait des déchets nucléaires qui sont de 3 catégories: légèrement, moyennement et hautement contaminés.
    6. Conclusion: durant près de 29 années, les retombées économiques dont a joui les régions limitrophes qui en dollars 2008 pouvaient représentées environ 100 millions de dollars, partagées 25-75 entre la Rive Sud et la Rive Nord, étaient du bien-être social déguisé, payé par tous les Québécois. On comprend mieux maintenant les cris de "merlan fri" des enfants gâtés salariés de Gentilly-2, appuyés par les néo-libéraux des Chambres de commerce dont la devise est: privatisons les profits et socialisons les pertes.
    Encore aujourd'hui, le choeur de chant dirigé par Philippe Couillard nous répète que le Québec est dans le rouge. C'était vrai avec Gentilly-2 et il y a encore des Gentilly-2 avec les minières qui s'emparent de nos richesses naturelles et c'est encore vrai avec les compagnies et les particuliers qui délocalisent leurs bénéfices ailleurs qu'au Québec pour payer moins d'impôts.
    Si le Gouvernement Couillard s'attaquait aussi aux fuites des bénéfices vers des paradis fiscaux, s'il coupait les privilèges aux 300 religions reconnues ne payant pas d'impôts étant reconnues OSBL, organismes sans buts lucratifs, s'ils faisaient des campagnes d'éducation pour éviter le sur-endettement des ménages pris ensuite à la gorge par les huissiers en contrôlant les publicités excessives encourageant les achats à crédit, le Québec ne serait plus dans le rouge. Et le neuro-chirurgien Couillard connaît ce qu'il faut faire pour limiter les hémorragies, à moins qu'il laisse faire.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    3 octobre 2014

    Il faut ajouter à cette contribution des environnementaliste pour la défense des intérêts du Québec. La lutte contre la centrale au gaz le Suroît.
    C’était l’époque où Charest avait privatisé la filière gaz de Hydro Québec, il avait 12 centrales dans ses cartons. Le mouvement écologiste a fait dérailler ces projets. Une seule a passé : La centrale de Bécancour.
    Cette central de Bécancour qui appartient à TCE de Calgary a produit pendant un an. Depuis Hydro Québec a payé 1 milliard 600 millions en pénalités (au privé) pour ne pas que cette centrale produise ! Imaginez si les 12 centrales (privées) avaient été construites.
    Ce qu’on doit aux environnementalistes (et à Daniel Breton), des milliards de sauvés pour Hydro Québec, et le respect.
    JCPomerleau