La diversité mangeuse de chair

Nous ampute de nos racines identitaires

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Tribune libre

Ah, la sacro-sainte diversité, ce nouveau vocable apparemment plus acceptable, plus branché, plus inclusif (autre vocable à la mode), plus justinien, choisi hypocritement pour remplacer les termes de multiculturalisme, multi-ethnicité, et autres multi qui ont de moins en moins la cote, et pour cause.

La diversité, c'est le nouveau terme à la mode matraqué par la bien-pensance aveugle, par les fédéralistes intégristes de la négation de l'identité nationale.

Vous passerez pour une bonne personne si approuvez la diversité apprêtée à toutes les sauces ethniques, mais un gros méchant si vous osez contester cette idée bien-pensante par excellence.

Et comment s'y prennent-ils? En avançant que s'opposer à la diversité, cela revient pratiquement à refuser la paix dans le monde, la fraternité universelle, et que tous les humains vivent la main dans la main dans l'harmonie et le respect mutuel. On se sert du côté positif du mot pour faire vendre du négatif.

Diversité, mot à la mode, donc. Imaginez, j'ai lu dans le journal cette annonce de concert: "virtuosité et diversité à l'orgue". C'est vendeur, quoi!

Eh bien, contrairement à ce qu'on tente de nous inculquer dès le plus jeune âge sur les bancs d'école (par le biais du cours d'éthique et de religieuse, ce vil outil de propagande tant décrié s'il en est un), cette forme de diversité telle que préconisée est discutable, contestable, rejetable.

En effet, la diversité mangeuse de chair est néfaste aux nations qui possèdent une identité collective déterminée par des siècles de perfectionnement, et affinée comme un bon fromage du terroir.

Elle nous ampute de nos racines profondes, de notre raison d'être collective, de cette continuité unifiante qui confirme les choix de vie et les valeurs transmises d'une génération à l'autre.

Et la menace est d'autant plus grande chez les nations petites en nombre, où l'intention d'intégration de l'étranger est d'autant plus réduit. Car il leur est possible d'atteindre rapidement le poids démographique requis pour mener une vie en marge de la société, et pratiquer l'auto-ghettoïsation que produit le vil communautarisme.

Les différences trop grandes entre le peuple natif et ceux qu'on parachutent indistinctement dedans provoquent l'opposition néfaste de mentalités irréconciliables. Elles pulvérisent les règles de base du bien-vivre ensemble. Elles sont des bombes à retardement de conflits insolubles.

Car à bien y penser, a-t-on vraiment besoin d'une communauté hindoue grouillante de 100 000 membres dans votre quartier pour suivre un cours de yoga ou acheter du pain naan chez Provigo?

A-t-on vraiment besoin d'une ville qui serait devenue à majorité latino pour tremper des chips de maïs dans la salsa ou apprendre le tango?

A-t-on réellement besoin de quartiers musulmans à mosquée tonitruante pour condamner les inégalités homme-femme et autres préceptes rétrogrades véhiculés par eux?

A-t-on besoin d'un quartier chinois pour manger des nouilles chinoises à la québécoise (qui n'existent d'ailleurs pas là-bas... mais qu'on aime tant ici!). En passant, les 2 chaînes de restaurants québécoises de mets Thaï les plus populaires sont d'ici.

Doit-il y avoir 1 million d'africains à Montréal pour démontrer que les Québécois ne sont pas racistes?

Le genre de diversité raciale, ethnique, culturelle envahissante qu'on cherche à nous imposer contre notre volonté produit non pas un enrichissement de la société comme on voudrait nous le faire gober, mais bien un appauvrissement généralisé de notre société, en diminuant la force des ses racines, en altérant son identité, en augmentant le nombre de gens qui ne consomment pas notre culture, et qui ne la font pas vivre et croître. Ils altèrent même la nature démographique historique de la nation.

Cette forme de diversité malavisée devient donc non seulement un appauvrissement incontestable, mais aussi une menace tangible, une mise en péril de tout ce que nous sommes collectivement et avons développé au fil des siècles.

La diversité mangeuse de chair fractionne, divise, babélise, barbarise, sépare, cloisonne, s'emmure, aliène les êtres et barbelise des quartiers entiers.

Vous êtes-vous senti vraiment Québécois la dernière fois que vous avez déambulé sur la rue Sainte-Catherine? Seulement si l'idée d'un Québec dénaturé de ses racines les plus profondes et tiers-mondisé à l'excès correspond à votre idéal de société...

Cela explique que la plupart des populations occidentales soient en train de se réveiller et de se mobiliser contre cette forme d'envahissement sociétal menaçant.

Le temps est venu de faire le constat lucide de toutes ces choses dérangeantes si on veut que le Québec de demain demeure à notre ressemblance, comme toute nation qui a le droit légitime de se perpétuer et de prospérer dans la continuation du processus évolutif qu'elle a entrepris depuis son origine.

Qu'on se le dise et le répète, le Québec n'a pas à devenir étranger à lui-même, ni aucun Québécois étranger en son propre pays.

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Réjean Labrie825 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Plus de 825 articles publiés en ligne ont été lus un million 400 000 fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période de plus de 14 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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1 commentaire

  • Ferid Chikhi Répondre

    18 octobre 2016

    Ne m'appelle pas étranger!
    De bonnes idées mais il y a en une qu'il faut considérer avec attention, c'est ce concept ''raffiné'' qu'est la mondialisation pour certains et la globalisation pour d'autres, tout dépendant de l'angle de perception.
    Cela veut dire selon ses concepteurs la mobilité des individus, des marchandises et surtout de la monnaie... cette dernière domine déjà les échanges et nous a éloigné de son ancêtre le troc.
    La loi est faite autour d'elle et seulement d'elle et de ses tenants et peut être que la prochaine décennies nous le luxe d'une monnaie unique, comme l'Euro..., le $ ou le Yen! Qui sait ?
    Si au début, la mondialisation a été conçue comme le modèle devant permettre au gens du nord d'aller dans toutes les directions, le temps a fait la démonstration que leur sédentarité les voient subir des apports étranges par des étrangers qui ne se considèrent nulle part ailleurs comme étrangers. Leur mouvement, leur mobilité les poussent et les attirent vers le bien être quelque soit le lieu où il se trouve.
    Malgré tout cela, voici un poème d'un chanteur Uruguayen qui se nomme Rafael Omar et qui :
    Ne m’appelle pas étranger
    Ne m'appelle pas étranger parce que ta route m'a attiré et
    Parce que je suis né dans un autre pays,
    Parce que j'ai connu d'autres océans et appareillé à d'autres ports.
    Mais les mouchoirs voletant pour se dire adieu sont les mêmes,
    Comme sont identiques les yeux humides de larmes
    De ceux que nous laissons.
    Les prières et l'amour de ceux
    Qui espèrent notre retour sont les mêmes.
    Ne m'appelle pas étranger.
    Tous, nous pleurons avec la même voix et partageons la même fatigue,
    que nous traînons derrière nous depuis le commencement des temps.
    Quand les frontières n'existaient pas encore,
    Bien avant l'existence de ceux qui divisent et tuent,
    De ceux qui vendent nos rêves et qui auraient,
    Un jour, inventé la parole ''étranger''.
    Ne m'appelle pas étranger.
    C'est un mot triste, un mot froid qui évoque l'exil.
    Ne m'appelle pas étranger.
    Ne pense pas d'où je viens.
    Il est préférable de penser à notre destin commun
    Et voir où le temps nous guide.
    Rafael Amor, chanteur uruguayen
    Titre original du poème :
    ''No me llames estranjero''