La conquête de la richesse

la seule solution viable pour créer la richesse pour le peuple du Québec passe par la récupération du gros bout de tarte qui s'envole à Ottawa à chaque année pour être gaspillé dans des dépenses inutiles telles que la guerre, des commandites pour nous tenir dans un Canada uni et bien d'autres choses

Crise mondiale — crise financière


Le lundi 28 janvier 2008, devant la chambre de commerce du Montréal
métropolitain, Mme Marois a déclaré que nous ne pouvons plus
continuellement repartager la même tarte de richesse collective. Il faut,
selon elle, accélérer la création de richesse.
Mme Marois a également déclaré que les Québécois se sont assoupis avec des
chiffres qui apparaissent rassurants. Mais, en fait, l'état de notre
économie est préoccupant, car les Québécois sont moins riches que les
Canadiens et beaucoup moins riches que les Américains.
La dirigeante du PQ a amorcé sa réflexion autour du programme économique
du PQ en favorisant des crédits d'impôts à l'investissement et une
fiscalité plus compétitive de nos entreprises, ce qui est un petit clin
d'oeil à ses amis des chambres de commerce pour leur faire savoir qu'elle
procéderait à l'élimination de la taxe sur le capital, ce qu'elle mentionne
par la suite, voyant celle-ci comme étant la taxe la plus nuisible pour
notre développement économique.
Envisageant une Caisse de dépôt plus engagée et une Hydro-Québec plus
structurante qui aiderait à la création de cette richesse tant souhaitée,
elle nous indique qu'il faut miser sur des gains de productivité et sur la
croissance des exportations ainsi que sur l'accompagnement des entreprises
dans des créneaux porteurs inspirés des grandes tendances mondiales.
On y parvient, dit-elle, en consacrant notre action dans trois champs
d'action prioritaires: l'éducation; un environnement d'affaires propice à
l'investissement; l'investissement et la promotion de l'excellence en
matière d'innovation; de R-D et de transferts technologiques.
Énonçant que les Québécois sont prêts à entendre la vérité et qu'il est du
devoir de son parti de donner l'heure juste, Mme Marois déclare, au
préalable, que les mesures qu'elle propose pour accroître la richesse du
Québec nécessiteront une marge de manoeuvre considérable et qu'il n'est pas
question de reporter sur les générations qui nous suivront le coût de ces
mesures.
Également, elle reproche à Jean Charest ses baisses d'impôts et son
incapacité à occuper le champ libéré par la réduction de la TPS. Elle
ajoute que les baisses d'impôts de Charest ont détruit le rapport de force
avec Ottawa.
Au chapitre de la façon de faire de l'État, Mme Marois a fait savoir que
le temps est venu de penser l'organisation politique et administrative de
façon plus moderne. Devant les Grands partenaires économiques, ella a
élaboré sur sa perception qu'il y a trop de ministères, trop de changements
inutiles de structrures, trop de confusion dans les rôles.
Au cours d'une entrevue par la suite, Mme Marois a précisé que cette
nouvelle façon de faire n'est pas nécessairement lié à une réduction de la
taille de l'État, mais à une façon de faire basée sur l'imputabilité et sur
un partage des pouvoirs, privilégiant la décentralisation et la
régionalisation.
Tous ces éléments d'information ci-dessus sont tirés d'un article du
journal Le Devoir du 29 janvier 2008, rédigé par Gérard Bérubé qui porte le
titre [«Politique économique du Parti Québécois: Marois veut créer la
richesse, mais le Québec devra accepter la facture»->11474].
***
Pour revenir à ce que Mme Marois propose comme étant un audacieux plan de
gestion d'un Québec provincial par l'articulation de son ébauche de
programme économique appuyé, en partie, sur un rééquilibrage fiscal, les
déclarations récentes de Mme Marois visent d'abord à rassurer le milieu des
affaires.
Par opportunisme électoral, le PQ a abandonné sa mécanique référendaire et
s'est abaissé à restreindre son action politique à la gouvernance
provinciale en faisant des petits pas souverains dans un cadre
constitutionnel canadien. Mme Marois, comme beaucoup de commentateurs,
semble incapable de voir un plus gros problème qui saute au visage. C'est
que nous sommes en train de vivre ce que nos ancêtres éparpillés ont vécu
au tournant du XXe siècle. Notre nouvelle problématique d'éparpillement est
d'autant plus pernicieuse qu'elle est accompagnée par la dénatalité et
davantage d'immigration. Notre économie est de nouveau saccagée au profit
de l'économie de l'Ontario, de l'Ouest canadien et des États-Unis. Ce n'est
pas la première fois que le système canadien provoque l'exode de la
jeunesse de nos régions appauvries vers ces pôles économiques.
À plus ou moins long terme, la seule solution viable pour créer la
richesse pour le peuple du Québec passe par la récupération du gros bout de
tarte qui s'envole à Ottawa à chaque année pour être gaspillé dans des
dépenses inutiles telles que la guerre, des commandites pour nous tenir
dans un Canada uni et bien d'autres choses. Pour arriver à cet objectif, on
doit avoir accédé à l'indépendance culturelle et économique de notre
patrie. Dès lors, on pourra tout se permettre: recréer une bourse des
valeurs mobilières à Montréal ou à Québec, au choix. On pourra aussi
envisager une saine gestion de notre État, de toutes nos ressources
humaines, éducatives et naturelles vouées à un développement industriel et
commercial respectueux de l'environnement et du consommateur en tenant
compte des besoins régionaux et communautaires et ce, dans un cadre fiscal
et étatique unique.
L'indépendance ne se fera pas à petits pas, cette approche attentiste des
réformistes et des aparatchiks du PQ normalisé ne servira qu'à retarder son
avènement. L'étapisme, c'est pour ceux qui, finalement, ne sont pas tout à
fait convaincus de la nécessité pourtant primordiale de l'indépendance du
Québec.
La voie électorale est une façon éminemment démocratique et légitime pour
mener à l'indépendance du Québec. Pas de cachettes: un vote pour le Parti
Indépendantiste est un vote pour l'indépendance.
Daniel Sénéchal

Montréal
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