DÉFAITE ÉLECTORALE

La chasse aux coupables au PQ

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À qui profite cet étalage de nos divisions au grand jour, sinon à nos adversaires...

Le chef Stéphane Bédard s’oppose à la démission du directeur général du PQ et s’est engagé dans un bras de fer avec une frange du parti qui demande des comptes et souhaite le départ des responsables de cette défaite électorale historique.
Comme l’avait révélé Le Journal, le directeur général du parti Sylvain Tanguay a remis sa démission hier soir au terme d’une rencontre de l’exécutif national péquiste. Au moment d’écrire ces lignes, l’exécutif n’avait toujours pas pris sa décision à savoir s’il acceptait ou non cette démission.
Depuis le 7 avril, la pression est forte sur la direction du PQ. Des membres de l’organisation accusent la garde rapprochée de Pauline Marois d’être en partie responsable de la débâcle électorale et exigent un «grand ménage». Nicole Stafford, la chef de cabinet de Pauline Marois, et Dominique Lebel, le directeur adjoint du cabinet, ont tous deux quitté leurs fonctions après les élections, alors que les militants réclamaient leur tête pour une campagne mal menée.
Selon nos informations, M. Tanguay n’a pas attendu la réunion extraordinaire des présidents de circonscriptions tenue à Laval aujourd’hui pour proposer au parti de quitter ses fonctions. Or, le chef parlementaire du PQ, Stéphane Bédard, qui a remplacé Pauline Marois après une défaite historique du parti souverainiste, refuse d’envisager une chasse aux sorcières.
Un rôle central
Durant la journée, il a souligné en entrevue qu’il «souhaite personnellement» que le DG reste. «Sylvain Tanguay a joué un rôle central et important au PQ depuis 25 ans», a expliqué M. Bédard.
«M. Tanguay est quelqu’un de formidable. Il a toute ma confiance et il a rendu des services formidables au PQ. Il n’y a pas qu’un seul responsable. On est tous un peu responsables», a-t-il ajouté.
«Les médias s’emballent autour des gens, mais, nous, ce qu’on veut, c’est rester sur le contenu et faire une analyse réelle de ce qui s’est passé et de comment on peut faire mieux la prochaine fois», croit ce dernier.
Pour convaincre le conseil exécutif national de conserver M. Tanguay comme directeur général, Stéphane Bédard a envoyé deux députés, Nicole Léger et Harold Lebel, très proches de Sylvain Tanguay, dans la mêlée. Il les a choisis sans le consentement du caucus des députés du Parti québécois, comme les règlements le prévoient, faute de temps.
Le rassemblement, qui doit se tenir à huis clos aujourd’hui, est l’occasion de faire le bilan de la défaite du PQ, mais pour plusieurs, l’heure des comptes a sonné.
— Avec la collaboration de Geneviève Lajoie


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