L’historien Frédéric Bastien, qui voulait être candidat dans la circonscription de Bourget pour le Parti québécois (PQ), ne sera finalement pas candidat du tout en 2022.
Celui qui avait terminé au quatrième rang de la course à la chefferie du PQ en 2020 a indiqué au Devoir qu’il délaissait l’idée de participer aux élections d’octobre et se tournait plutôt vers de nouvelles occasions professionnelles.
« Les plans ont changé », a-t-il dit lundi au Devoir.
Dimanche soir, à Tout le monde en parle, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a confirmé ses intentions de briguer Bourget en vue du scrutin de l’automne 2022. M. Bastien avait pourtant la circonscription montréalaise à l’œil. Dans un gazouillis — depuis effacé —, il signifiait le 11 octobre dernier ses intentions de « poursuivre le combat pour la nation en [s’y] présentant à la prochaine élection ».
« M. Plamondon a manifesté son désir d’aller dans Bourget. Il pense que c’est le meilleur comté pour le chef, a observé M. Bastien au téléphone, en matinée. Comme on dit, les événements ont décidé pour moi, en quelque sorte. »
« Moi, je suis loyal à mon chef », a-t-il ajouté.
Avant de passer aux mains de la Coalition avenir Québec, la circonscription de Bourget a appartenu au PQ pendant 24 ans d’affilée. C’est l’ancien fief des ministres Maka Kotto et Camille Laurin.
« Je pense que Paul a de meilleures chances que moi de prendre le comté », a analysé M. Bastien, lundi.
L’historien, qui signe depuis quelque temps un blogue régulier pour Le Journal de Montréal, souligne que les occasions qui se présentaient dans les médias ont facilité la décision finale. « Il y a un projet de chronique. Tout ça n’est pas compatible avec une candidature », a-t-il observé.
Lors du scrutin pour la chefferie tenu virtuellement en octobre 2020, M. Bastien avait obtenu 10 % des votes de premier tour des militants péquistes. Il s’était rallié rapidement à son nouveau leader et avait participé en décembre au congrès de la formation.