L’église du Très-Saint-Sacrement pourrait être démolie

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Les églises s'effondrent tandis que les mosquées se multiplient

L’église du Très-Saint-Sacrement a de grandes chances d’être réduite en poussière pour faire place à un nouveau bâtiment. Le conseil de fabrique de la paroisse a voté à la majorité pour cette option malgré un sondage des résidents favorable à 81,2% à la nomination de l’église du Très-Saint-Sacrement à titre de bâtiment patrimonial.


Selon le sondage commandé par le conseiller municipal de Montcalm-Saint-Sacrement Yvon Bussières à Votepour.ca, plus de 66,8% des répondants croient que la rénovation et la préservation de l’église font partie des priorités du quartier. Mais le conseil de fabrique, qui doit faire face à des rénovations de 3 millions $ sur 10 ans, préfère rechercher un promoteur prêt à acheter le terrain pour construire un nouvel édifice à revenu. Le terrain de l’église est évalué à 5 millions $ par la Ville de Québec. La seule condition : la présence d’une chapelle dans les plans de construction.


S’il accepte la décision du conseil de Fabrique, M. Bussières souhaite la conservation et la mise en valeur de l’église. «Dans le PPU Belvédere, il est noté que l’église doit être conservée et mise en valeur. La Ville est même prête à investir sur le parvis de l’église pour l’animer», soulève-t-il.


Cependant, le PPU Belvédère est paru avant l’annonce du coût des travaux de 3 millions $. Rappelons que les effondrements en mai et en juillet d’une partie du mur de l’église ont vidé les coffres du conseil de fabrique. Les travaux ont coûté plus de 775 000$. La fabrique possédait une réserve de 400 000 $ et le Diocèse a accordé un prêt de 300 000$ afin de payer les factures.


Les résidents prêts à mettre la main à la poche


Le conseil de fabrique a donc créé un comité de trois marguilliers responsable de cette recherche. Advenant qu’aucun promoteur ne lève la main pour acheter le terrain selon les conditions exigées par le conseil de fabrique, un second comité de trois marguilliers est chargé de prévoir une stratégie permettant une collecte de fonds majeure afin de conserver et mettre en valeur l’église actuelle.


Le curé de la paroisse, le père Gérard Busque, a fait paraître dans le feuillet paroissial du 12 août un avis concernant ces deux comités. Joint par téléphone, le père Busque n’a pas voulu répondre aux questions du Soleil.


Toujours selon le sondage, 67,2 % des répondants se disent prêts à participer financièrement à la rénovation et la préservation de l’église. Une personne sur quatre de l’ensemble des sondés serait prête à mettre entre 10 $ et 50 $, 14,4 % sont prêts à mettre entre 50 et 100 $, et environ la même proportion se dit prête à s’impliquer financièrement sans pour autant préciser le montant.


«L’église n’est pas dans une situation financière précaire. Quand on parle de travaux de 3 millions $ sur 10 ans, ça veut dire 300 000 $ par année. Mettez 300 paroissiens qui donnent 1 000 $, 20 $ pendant 50 semaines, on vient de payer les 3 millions. Ce n’est pas inaccessible», croit M. Bussières.


Une seule paroisse pour trois églises


Le 1er janvier 2019, les paroisses du Très-Saint-Sacrement, Saint-Charles Garnier et Saint-Michel de Sillery n’existeront plus. Elles fusionneront pour devenir une seule paroisse, Bienheureuse Dina Bélanger.


Alors que le nombre de pratiquants et de prêtres ne cesse de diminuer et que des travaux doivent être réalisés, la future paroisse unifiée devra juger de la pertinence de garder les trois églises ouvertes. Et sur les trois églises, celle dont les travaux majeurs coûteront le plus cher est l’église du Très-Saint-Sacrement.


Mais Yvon Bussières ne baisse pas les bras. «J’ai un rapport de Martin Dubois, architecte dans le patrimoine qui confirme que nous avons tous les critères protéger l’église selon la loi sur le patrimoine culturel», affirme le conseiller municipal.


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