L’église du Très-Saint-Sacrement ferme ses portes

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D'ici 50 ans ce seront 50% des églises qui auront mis la clef sous la porte


L’église du Très-Saint-Sacrement, dans l’arrondissement de La Cité-Limoilou, à Québec, est fermée pour une période indéterminée depuis mardi matin. Des raisons de sécurité sont invoquées et, devant l’ampleur des travaux nécessaires, le lieu de culte pourrait ne jamais rouvrir ses portes.


« Je ne vous cache pas que la fermeture pour une période indéterminée pourrait déboucher sur une fermeture définitive », énonce en entretien Georges Michel Parent, le directeur administratif de la paroisse Bienheureuse-Dina-Bélanger dont fait partie l’église.


La décision a été prise en vertu d’un rapport sur l’état de l’église et les travaux nécessaires à sa préservation. La version finale du document n’est pas encore ficelée, mais l’assemblée de la fabrique, qui s’est réunie lundi soir, a préféré éviter tout accident et fermer l’église au plus vite, indique M. Parent.


Selon lui, les deux clochers, une cheminée et une grande rosace sont sévèrement fragilisés. Des fissures auraient été décelées ailleurs dans le bâtiment, dont l’état se dégradait depuis des années. En mai 2017, une partie d’un mur de pierres extérieur s’était effondrée. L’incident n’avait fait aucun blessé, mais avait semé la peur chez les paroissiens à l’intérieur de l’église s’apprêtant à assister à une messe.


M. Parent explique qu’on a recommandé au conseil de fabrique au minimum la démolition des deux tours abritant les clochers. Le bâtiment devrait par la suite être adapté pour qu’il soit protégé des intempéries. L’opération coûterait 300 000 $ au bas mot, selon lui.


« Même si on avait les sous pour la remettre en état, est-ce que ce serait réellement pertinent de le faire ? », se demande le directeur. La paroisse Bienheureuse-Dina-Bélanger comprend deux autres églises situées à quelques centaines de mètres où l’on continue à célébrer des messes.


La construction de l’église du Très-Saint-Sacrement a été achevée en 1924. Elle n’est pas considérée d’importance patrimoniale et ne dispose d’aucun statut de protection.


À l’automne 2018, elle avait été mise en vente à la recommandation de la fabrique de la paroisse et en accord avec le diocèse. Les travaux de rénovation et d’entretien s’annonçaient déjà trop onéreux. Les célébrations s’y poursuivaient jusqu’à maintenant.


D’ici une éventuelle vente, la paroisse est tenue de maintenir sa propriété immobilière en bon état. S’il semble improbable qu’elle puisse financer les rénovations, la paroisse ne considère toutefois pas l’option de la démolition pour l’instant.


Les paroissiens seront convoqués sous peu pour discuter « de la situation et des prochaines échéances dans ce dossier », selon un communiqué.


Une porte-parole de la Ville de Québec n’a pas voulu commenter la fermeture, en précisant que l’église du Très-Saint-Sacrement ne faisait pas partie des églises dont la municipalité assure la protection.




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