L’anglais intensif, en avant toute!

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Assimilation accélérée au programme !

Plus rien n’arrêtera l’implantation de l’anglais intensif en 6e année. Sans préciser d’échéancier, le nouveau ministre de l’Éducation se dit très favorable à « l’idée de rendre disponible » le programme dans toutes les écoles du Québec, et poursuit ainsi l’oeuvre des libéraux amorcée sous le gouvernement Charest.

« Je vais commencer par avoir les informations du ministère, le plan de développement, mais je vais être très favorable à ça. Je donne toujours l’exemple, en campagne, on demandait s’il y avait quelqu’un dans la salle qui ne voulait pas que son enfant parle anglais… Personne », a dit Yves Bolduc en entrevue au Devoir, insistant sur l’importance du français. « Pour moi, c’est utile de parler et de posséder une deuxième langue comme l’anglais, c’est un atout. […] J’ai vu mes garçons qui l’ont fait. À Alma, il y a 99,5 % de francophones, ils ne parlent jamais l’anglais et après leur année intensive, ils se débrouillaient bien et ça leur sert encore aujourd’hui. »

Même si l’initiative est très populaire auprès des Québécois, le gouvernement péquiste avait laissé les programmes en place continuer mais avait levé l’obligation de les implanter dans toutes les écoles, jugeant la chose « irréaliste » et préférant attendre les conclusions d’un rapport sur les succès et problèmes.

Mais Yves Bolduc est plutôt impatient. « Les gens nous demandent c’est quoi les preuves [que ça marche]. Mais on a assez fait d’études et de recherches », a-t-il dit, soulignant que le bien-fondé de la chose ne faisait aucun doute. Rappelons que pour l’année 2012-2013, à peine 12 % des établissements du Québec offraient l’anglais intensif en 6e année.

Pas des «amis»

Le nouveau ministre a la même opinion favorable et le même empressement pour l’implantation de la technologie dans les classes. Mais le tableau blanc intelligent, dont l’ex-premier ministre Jean Charest avait annoncé en février 2011 qu’il en équiperait toutes les salles de classe, n’a peut-être plus la cote. « Le tableau blanc, c’était la technologie de l’époque. Aujourd’hui, c’est plus l’iPad qui est utilisé en classe. Le problème c’est le coût de la technologie. Ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de se le payer », a-t-il indiqué. La tablette n’est pas un « outil magique », avertit-il. Mais si ça peut motiver les élèves… « Et connaissez-vous une personne qui n’a pas de cellulaire aujourd’hui ? »

Étant donné la crise du printemps 2012 dans laquelle a été impliqué son gouvernement, le ministre sent-il qu’il doit reconquérir les étudiants ? « Je vais jouer mon rôle de ministre. Ils s’attendent à négocier avec moi comme groupe autonome et mature, ce sont des adultes, a dit M. Bolduc. On va collaborer ensemble. On n’est pas obligés d’être des amis, je ne pense pas que c’est ça qu’ils veulent, mais ce qui est important est qu’on soit respectueux. »

L’homme qui admet avoir été un « élève modèle » et plutôt sportif à l’école promet aussi d’avoir des discussions avec les recteurs « sur ce qu’il manque » dans le réseau. Et les chantiers (loi-cadre, cégep, financement) qui découlent du sommet ? « S’il y a de bonnes choses de faites, je vais les prendre. Ce n’est pas parce que ça a été fait par un autre gouvernement qu’on ne les appliquera pas, a-t-il soutenu. On ne se chicanera pas longtemps sur ce qui fait consensus. »
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L’intimidation passe au ministère de la Famille

C’est un peu passé inaperçu, mais la lutte contre l’intimidation à l’école n’est plus sous la responsabilité du ministre de l’Éducation. C’est Francine Charbonneau, la ministre de la Famille, responsable des Aînés et de la Lutte contre l’intimidation et de la région de Laval, qui devra s’occuper du dossier, à la volonté du premier ministre Couillard. « Vous coordonnerez la lutte contre l’intimidation sous toutes ses formes et à tous les âges, chez nos tout-petits comme chez nos aînés, dans le monde réel comme dans le monde virtuel », a-t-il mentionné lors de la présentation de son Conseil des ministres. Yves Bolduc assure qu’il ne sera pas « déconnecté » du dossier et qu’il travaillera de près avec sa collègue.


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