Projet de loi C-484

Josée Verner doit défendre les droits des femmes jusqu’au bout

Avortement (C-484; Q-34)


Ottawa, le jeudi 6 mars 2008 – « Avec leur projet de loi C-484 visant à revoir la définition de l’enfant, les conservateurs s’engagent sur un terrain glissant qui pourrait mener à une restriction du droit des femmes à l’avortement. La ministre de la Condition féminine, Josée Verner, a elle-même voté contre le projet de loi. Elle doit maintenant venir expliquer sa position en comité et faire le travail d’éducation qui s’impose en ce qui concerne ce projet de loi, qui représente une atteinte réelle aux droits des femmes », a fait valoir la porte-parole du Bloc Québécois en matière de Condition féminine et députée de Laval, Nicole Demers.
« La redéfinition juridique de l’enfant comprise dans le projet de loi des conservateurs est préjudiciable pour les femmes. Une personne se rendant coupable d’un crime à l’endroit d’un enfant à naître ne pourrait invoquer, avec ce projet de loi, que le fœtus n’est pas un être humain. Le gouvernement conservateur tente ainsi de rouvrir le débat sur l’avortement, alors qu’il avait promis, en campagne électorale, de n’en rien faire. La ministre responsable de la Condition féminine devra assumer ses responsabilités et faire reculer ses collègues réactionnaires qui menacent les femmes et leurs droits », a encore affirmé Nicole Demers.
« Il est du devoir de la ministre d’expliquer clairement les motifs qui l’ont poussée à voter contre le projet de loi et de convaincre ses collègues des risques de recul encourus pour les femmes. Elle doit se servir des tribunes à sa disposition afin d’empêcher ce projet de loi de devenir une loi et de priver les femmes de droits qu’elles ont acquis au prix d’efforts considérables. Elle doit y voir sérieusement, et empêcher ses collègues de prendre des décisions rétrogrades et inquiétantes », a renchéri sa collègue porte-parole adjointe en matière de Condition féminine et députée de Laurentides—Labelle, Johanne Deschamps.
« Nous verrons si la ministre a le bien-être des femmes à cœur. Nous verrons si elle mérite son poste de ministre responsable de la Condition féminine. Elle a voté contre le projet de loi, certes, mais il lui incombe maintenant d’être conséquente avec sa position et d’aller plus loin sur le chemin de la défense des droits des femmes », a conclu Johanne Deschamps.


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