Jacques Parizeau : trois mois déjà...

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À tout seigneur, tout honneur





Il y a trois mois et des poussières, Jacques Parizeau quittait ce monde entouré des siens. Trois mois ont passé, déjà...


La mort de ce grand homme politique, immense de par son œuvre exceptionnelle de bâtisseur acharné, son intellect rayonnant et son humanisme profond, laissera longtemps derrière lui un Québec en deuil.


On aura beau dire avec une pointe d’ironie que les cimetières sont remplis de gens «irremplaçables», il existe néanmoins de ces hommes, de ces femmes qui, pour les leurs et leur société, le sont réellement.


Ne pas l’oublier ne tient pas d’une nostalgie mélancolique, mais d’un sentiment parfaitement lucide de reconnaissance et d’admiration plus que mérité.


Ce rappel nous vient également aujourd’hui de la plume de son épouse, Lisette Lapointe.


Dans une lettre ouverte émouvante parue ce mercredi dans les pages du Devoir, Mme Lapointe remercie à son tour tous ceux et celles qui, au moment du grand départ de son mari ou encore par après, ont témoigné à la famille de l’ex-premier ministre toute leur gratitude, leur respect et disons-le clairement, leur amour.


En souvenir de Monsieur Parizeau, en voici quelques extraits. La version complète est ici.


***


«Au nom de Jacques Parizeau, merci!», Lisette Lapointe, Le Devoir, 9 septembre 2015


«Déjà plus de trois mois qu’il nous a quittés et je suis encore profondément remuée par tous les témoignages de reconnaissance, d’admiration et même d’affection qui ont entouré le départ de mon compagnon de vie. Rarement aura-t-on vu pareil concert d’éloges, sans la moindre fausse note, à l’endroit d’une personnalité politique. Comme si tout à coup, on avait mis de côté les différends passés pour ne voir que le legs de l’homme d’État qu’était Jacques Parizeau.


En ce sens, le recueil publié par Le Devoir, intitulé Jacques Parizeau, l’homme de l’État québécois, nous a fait chaud au coeur. (...)


Au nom de nos familles, en particulier son frère Robert, ses enfants Bernard et Isabelle, ses petits-fils, Alexandre et Hadrien, et mes enfants, Natalie et Hugo et leurs conjoints, un grand merci au Devoir pour ce document riche d’enseignement qui saura rappeler à nos petits-enfants et aux leurs qui était Jacques Parizeau !


Par ailleurs, je n’ai pas eu l’occasion, depuis, d’offrir mes remerciements aux milliers de personnes qui m’ont fait parvenir cartes, lettres ou courriels, ni à toutes celles qui se sont déplacées pour lui rendre hommage lors des chapelles ardentes tenues à Montréal, dans l’immeuble de la Caisse de dépôt ainsi qu’à Québec, au Salon rouge de l’Assemblée nationale et qui ont eu la gentillesse de laisser un mot dans le registre de condoléances. Je me permets d’utiliser cette tribune pour vous remercier de tout coeur. Je lis tous vos messages ; ils sont touchants et souvent bouleversants. Que dire de tant d’appréciation, d’amour et de délicatesse... sinon qu’il aurait été tellement ému et fier en vous lisant.
 
J’aimerais aussi souligner le très beau geste du premier ministre du Québec qui, dès le lendemain de son décès, a annoncé que l’immeuble abritant la Caisse de dépôt à Montréal porterait désormais le nom de Jacques Parizeau. (...) Cette décision du gouvernement, appuyée par tous les membres de l’Assemblée nationale, nous a profondément touchés et je suis persuadée qu’il en fut de même pour de nombreux Québécois. (...)


Les semaines ont passé, la douleur reste vive et l’absence très lourde, mais ces souvenirs tout comme les témoignages qui continuent d’affluer apportent courage et réconfort. Et à tous ceux et celles qui ont fait un détour pour me saluer ou venir me consoler, arrivant parfois avec victuailles et petites gâteries, sachez que vous m’avez offert des moments précieux de répit, de bonheur même...
 
Je n’ai qu’un voeu, c’est que son oeuvre se poursuive. C’est le plus bel hommage qu’on pourrait lui rendre.»


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