Jacques Parizeau écorche le Parti Québécois

2005


(PC) - L'ancien premier ministre du Québec, Jacques Parizeau, semble en avoir marre des débats entourant le leadership au sein du Parti québécois.
En entrevue, au cours de l'émission Larocque-Auger, diffusée dimanche sur les ondes de TVA, M. Parizeau a estimé que la situation actuelle au sein du PQ «empêche le parti de jouer son rôle» sur la scène politique québécoise.
«Il faut que le parti réagisse! Il a tout ce qu'il faut», a-t-il déclaré tout en refusant de se prononcer sur la direction personnelle du chef actuel du parti, Bernard Landry. «Je veux intervenir au chapitre des idées, mais pas sur celui des personnes.»
S'il refuse de porter un jugement public sur le vote de confiance envers M. Landry, en juin, c'est parce, a-t-il dit, il ne voulait pas jouer «le rôle de belle-mère».
Toutefois, il trouve «désolant» que le Parti québécois n'a pas mieux profité des déboires du gouvernement Charest. Il semble particulièrement insatisfait des interventions de l'opposition officielle dans les dossiers de la suppression de 103 millions de dollars dans les programmes de prêts et bourses aux étudiants, de la localisation du CHUM et du financement des écoles privées juives.
Par ailleurs, M. Parizeau a reconnu qu'il avait fait une erreur en quittant son poste de premier ministre au lendemain de la défaite du camp souverainiste au référendum de 1995, compte tenu «de ce qui est survenu après». Le chef du PQ avait démissionné après le tollé soulevé par sa déclaration accusant les ethnies et l'argent d'avoir été les responsables de la défaite du Oui.
Les commentaires de Jacques Parizeau ont paru irriter Bernard Landry, qui a défendu avec vigueur l'attitude de son parti envers les libéraux. Il a aussi rappelé, non sans sarcasme, que M. Parizeau s'était déjà plaint de ne pas recevoir suffisamment d'attention lorsqu'il était premier ministre.


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