Gestev en Suisse avec Labeaume: il y a lieu de «s'interroger», reconnaît PKP

C1ccf225b5059997f520f26f175fa8a4

Au moins, Québecor n'exploite pas les enfants, comme l'Empire Desmarais en Ouganda via Lafarge-Holcim !





Pierre Karl Péladeau reconnait que la présence d’un dirigeant de Gestev – une filiale de Québecor – aux côtés du maire Labeaume, à Paris et Lausanne, peut soulever des questions.


«Est-ce qu'il lui a octroyé un contrat? [...] Je n'ai pas les détails de l'entente, mais je sais que les deux se connaissent depuis (longtemps). [...] Probablement qu'effectivement, c'est quelque chose sur lequel il devrait s'interroger, effectivement. Mais je ne sais pas s'il y a une rémunération ou non entre les deux, là», a déclaré le chef de l’opposition officielle, en conférence de presse à l’Assemblée nationale, jeudi matin.


Quant à la présence grandissante de Québecor dans la Capitale-Nationale, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, selon M. Péladeau.


«Il ne faut pas capoter»


«Il ne faut pas capoter, là», a réagi le chef du Parti québécois, lorsque interrogé sur la proximité entre Québecor et l’administration Labeaume, que remet en question le chroniqueur François Bourque, dans les pages du Soleil.


«Je n’ai pas lu sa chronique», a dit M. Péladeau, avant de rappeler qu’il a quitté la direction de Québecor il y a deux ans déjà.


«Maintenant, est-ce que Québecor est une importante entreprise au Québec? Je pense que dire l'inverse, ce serait tromper la population, là. Est-ce que Québecor est présente partout au Québec? Mais, certainement. Est-ce que Québecor est présente à Québec? Certainement. Vous savez, ils sont propriétaires des Remparts, ils gèrent l'amphithéâtre», a souligné celui qui demeure actionnaire de contrôle de l’entreprise fondée par son père.


Au nom du maintien des sièges sociaux qui génèrent des emplois rémunérateurs au Québec, «il n’est pas question que je vende des actions de Québecor qui m’ont été léguées», a réitéré le chef de l’opposition officielle.


La décision du maire


Selon M. Péladeau, la décision prise par le maire de Québec, de s'accompagner du grand patron de Gestev, Patrice Drouin, pour aller discuter Olympiques en France et en Suisse appartient d’abord et avant tout au maire de Québec.


«Je ne suis pas responsable de l'administration municipale, a déclaré M. Péladeau, visiblement agacé par les nombreuses questions à ce sujet. Il y a un maire, il s'appelle Régis Labeaume. Posez-lui la question. C'est simple comme ça, là. Qu'est-ce que vous voulez que je dise, moi?»


Le chef péquiste a tout de même vanté l’expertise du fondateur de Gestev, Patrice Drouin, qui a vendu son entreprise à Québecor, en 2013, sans pour autant en quitter la direction.


«Gestev est une entreprise qui œuvre dans ce milieu, dans l'organisation des événements depuis de nombreuses années. Je connais personnellement donc son dirigeant. Je pense que ça fait 20 ans qu'il fait ça», a dit M. Péladeau.


Le porte-parole de Québecor, Martin Tremblay, a précisé que c’est «à des fins strictement personnelles» que Patrice Drouin a accompagné le maire Labeaume lors des rencontres avec le Comité international olympique et des fédérations sportives, lundi et mardi.


Selon ce qu’il a été possible d’apprendre, il était déjà prévu que M. Drouin se rende en Suède, mercredi, pour faire le post mortem du Ski Tour Canada avec la Fédération internationale de ski (FIS).


M. Drouin a donc devancé son séjour en Europe pour accompagner le maire, mais à ses frais et sur son temps de vacances.


M. Péladeau ne voit pas de problème avec cette forme de bénévolat. «Ce n’est pas la fin du monde», a commenté le chef péquiste, en fin d’après-midi.




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé