Même si elle se dit prête à collaborer avec lui, la nouvelle députée péquiste de Chicoutimi, Mireille Jean, croit que le temps du maire de Saguenay, Jean Tremblay, «est fait».

Celle qui a succédé à Stéphane Bédard a pris bonne note de la promesse faite par le maire Tremblay, de tirer sa révérence après le mandat en cours.

«C’est ce qu’il a promis», a-t-elle rappelé à sa première mêlée de presse à l’Assemblée nationale depuis l’élection partielle de lundi dernier.

«Moi, c’est sûr que je pense que son temps est fait, certainement», a continué Mme Jean, lorsque questionnée par les journalistes à propos de l’appui sans réserve offert pendant la campagne électorale par le maire de Saguenay à son ex-bras droit, la candidate libérale Francyne T. Gobeil.

Bien qu’elle ne s’attende pas de pouvoir bénéficier du même appui de la part de M. Tremblay, Mme Jean entend tout de même collaborer.

«J’aurai à travailler avec lui pour certains dossiers, puis je vais lui tendre la main pour qu’on travaille ensemble», a dit la députée de Chicoutimi, qui se dit prête à rencontrer le maire «dès que ce sera nécessaire».

Photo Le Journal de Québec, Simon Clark

La nouvelle députée péquiste de Chicoutimi, Mireille Jean.

Pas de «froid»

La nouvelle élue péquiste ne craint pas qu’il y ait un froid entre elle et le maire Tremblay.

«Absolument pas. Pas pour moi en tout cas, peut-être pour lui. [...] En tant qu’élus on ne doit pas porter ce genre de sentiment-là. [...] Il n’y a pas de froid. Je pense qu’il faut absolument prendre dossier par dossier et puis faire en sorte que la population en ait pour leur argent.»

Malgré les dernières controverses et le fait qu'ils soient au pouvoir, les libéraux n'ont pas obtenu le vote de contestation auquel certains observateurs s'attendaient.

En effet, la candidate libérale Francyne T. Gobeil a récolté 30 % de suffrages exprimés, soit une performance similaire à celle enregistrée aux dernières élections générales dans Chicoutimi.

«C’est surprenant, a analysé la nouvelle députée, vis-à-vis la culture qu’on vu et l’histoire de Sam Hamad... L’histoire de Mme Normandeau... Je me l’explique peu, effectivement.»

«Une belle victoire», dit Péladeau

Pierre Karl Péladeau affichait quant à lui son plus grand sourire, en descendant les marches de l’escalier central du parlement aux côtés de sa nouvelle députée.

En récoltant 47 % des votes, lundi, la femme d’affaire lui a permis au Parti québécois de conserver le siège laissé vacant par Stéphane Bédard.

«Une belle victoire, une belle campagne, a dit le chef péquiste. Nous remercions la population, les électeurs et les électrices de la circonscription de Chicoutimi de pouvoir procurer à cette circonscription une députée de très bonne qualité.»