Facebook ferme 652 pages, groupes et comptes liés à la Russie

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Totalitarisme médiatique : demain, ce sera Vigile que l'oligarchie voudra fermer ?

Facebook a identifié et fermé des centaines de comptes, de groupes et de pages aux comportements politiques trompeurs, un ménage beaucoup plus vaste que l’effort «sophistiqué» signalé il y a trois semaines en grande pompe.


Le réseau social a déclaré mardi qu’il avait supprimé 652 pages, groupes et comptes liés à la Russie et, de manière inattendue, à l’Iran, pour «comportement inauthentique coordonné» qui incluait le partage de matériel politique.


Facebook a considérablement renforcé la surveillance de sa plateforme depuis l’année dernière, en reconnaissant que des agents russes avaient réussi à mener des opérations afin d’influencer les élections présidentielles de 2016. D’autres médias sociaux ont fait de même, et continuent de fournir de nouvelles preuves de campagnes de désinformation politique.


L’intervention de Facebook à la fin juillet contre 32 comptes possiblement liés à la Russie impliquait généralement l’activité politique américaine avant les élections de mi-mandat en novembre. En revanche, le dernier groupe de comptes apparemment frauduleux semblait plus déterminé à influencer la politique étrangère américaine et la politique régionale au Moyen-Orient.


Peu de temps après l’annonce de Facebook, Twitter a révélé qu’il avait également suspendu 284 comptes pour «manipulation coordonnée», nombre d’entre eux apparemment originaires d’Iran. Un jour plus tôt, Microsoft avait signalé un nouvel effort de la part de la Russie pour usurper l’identité de sites Web américains conservateurs, potentiellement dans le cadre d’une campagne d’espionnage.


Le réseau social a déclaré qu’il n’avait pas terminé son examen du matériel et a refusé de dire comment ou pourquoi des acteurs soutenus par l’État se comportaient de telle manière. Mais il a déclaré avoir informé les gouvernements américain et britannique, ainsi que les départements du Trésor et de l’État des États-Unis, en raison des sanctions en cours contre l’Iran.


«Il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas encore», a admis le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, mardi après-midi, lors d’une conférence téléphonique organisée à la toute dernière minute.


«Vous allez voir les gens essayer d’abuser des services de toutes les manières possibles (...) y compris les États-nations», a-t-il déclaré. Il a décrit les campagnes de déception comme des «efforts sophistiqués et bien financés qui ne s’arrêteront pas».


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