En bateau pour la troisième fois

Élection fédérale du 2 mai 2011 - au Québec : une « insurrection électorale »

"Un non qui veut dire un oui. Un oui qui veut dire un non"! Les plus jeunes ne s'en rappellent pas. C'était en 1980. Trudeau promettait de régler le problème des rapports Québec/Canada. 74 des 75 députés du Québec étaient libéraux. Bien du monde y croyait.
Puis ce fut Mulroney: "Intégrer le Québec dans le Canada dans l'honneur et l'enthousiasme". Ce fut la vague bleue, Historique. Le même monde y a cru.
Aujourd'hui c'est la vague orange. "Des conditions gagnantes pour le Québec dans le Canada" ou "du Canada au Québec", c'est selon! Le bateau est au quai. La croisière est prête. "En bateau!". Pour la troisième fois.
Peut-être n'ai-je pas le pied marin. Je n'ai pris aucune de ces croisières. Et je ne prendrai pas celle-ci non plus. Comme celles qui l'ont précédée, on connaît sa destination: no where. Car les Canadiens, à la hauteur de 83%, refusent de reconnaître le Québec comme nation.


Bien des gens voudraient qu'on le taise. Ce n'est pas le genre de la maison. J'ai toujours aimé travailler avec la réalité et la vérité. Parfois subtilement. Parfois crûment. J'ai regretté avoir utilisé un anglicisme vernaculaire que le peuple comprend mais qui ne sied absolument pas pour le débat publique et politique. Des termes très français existent qui auraient eu l'avantage de ne pas faire dévier le débat: tromper, duper, leurrer, induire en erreur, conduire en bateau, etc. Sans me rabaisser à faire usage de la langue de bois, je redoublerai d'attention pour que les mots choisis ne prêtent pas flanc à la controverse sémantique.
Cela dit, à une question que Michel Desautels, journaliste de Radio-Canada, posait à Jack Layton, hier en fin d'après-midi, sur ses propositions quant au statut du Québec, ce dernier à répondu qu'il fallait changer le gouvernement Harper, se préoccuper des familles et améliorer l'environnement. Curieux non?
Oui ou non veut-il intégrer la notion de nation dans la Constitution? Oui ou non il est d'accord pour que le Québec ait les pleins pouvoirs exclusifs en matière de culture, de langue, d'immigration et de développement régional? La réponse à ces seules questions donneraient des indications. Que ces réponses viennent avant le 2 mai s'impose pour qui le processus démocratique est important.
Elles ne viendront pas? Alors il nous faudra conclure que Jack Layton comme Ignatieff et Harper, relativement à la question du Québec, est un imposteur.


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