On a accusé Marco Micone de tous les défauts, de tous les mots et de tous
les maux. On a atteint à la fois le fond du baril et le sommet du
ridicule. Pas plus fin, Micone a souvent usé d'arguments égotistes. Nous
voilà avec deux écrivains québécois — en dépit de ce qu'on prétend sur son
compte et de ce qu'il arrive à dire de lui-même comme s'il voulait à tout
prix se faire exclure, Micone est Québécois, y compris dans la mauvaise foi
— dont l'une est devenue une héroïne à peu de frais et l'autre, un traître
et un faussaire aux yeux des chauvins, qui réduisent la littérature au
support d'une cause nationale, ce qui ne représente que le petit contexte,
dans lequel elle se réduit à une propagande patriotique.
Cette saga des dernières semaines dans Vigile ressemble aux accrochages
entre chapelles indépendantistes: une bataille de curés s'excommuniant
réciproquement. Je retrouve là une part de ce que j'ai connu en études
littéraires à l'université, et qui n'a jamais augmenté mon respect pour les
critiques littéraires ni les "penseurs" indépendantistes. Peut-être est-ce
là le lot des petites nations: faute de force (ou de détermination)
suffisante pour culbuter leurs oppresseurs, ils retournent leur hargne
contre eux-mêmes.
[
Please, "Sing Another Song, Boys"...->http://www.metrolyrics.com/sing-another-song-boys-lyrics-leonard-cohen.html], comme le chantait Leonard Cohen.
Raymond Poulin
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
En avons-nous fini avec la querelle "Speak White" vs "Speak What"?
Please, "Sing Another Song, Boys"...
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