Quel point commun peut décrire les 50 années qui séparent la crise d’Octobre de la COVID-19? Je me risque à répondre qu’il s’agit de Chomedey. Ce quartier du centre-sud de Laval tisse des liens avec notre histoire, à l’aide de sang et de fleurs, tout en étant la place de rêve pour observer notre passé afin de mieux comprendre cette volonté de certains à vouloir se soulever contre la gestion étatique de la pandémie.
Il y a 50 ans, l’endroit le plus élogieux de ce secteur était situé au 515 boulevard Labelle. C’était W. H. Perron, une pépinière qui abritait des entrepôts, des serres et des cultures extérieures. Mon père y gagnait sa vie. Il était un botaniste et un paysagiste spécialisé en hybridation qui fut souvent cité par les médias. Lors de l’application de la Loi sur les mesures de guerre en octobre 1970, ce même résident de Chomedey a été interrogé par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) sur son lieu de travail. La raison? Son nom se retrouvait sur la liste des militants du NPD Québec.
Mon père aimait aussi raconter des histoires. Une concernait un petit voyage qu’il avait fait à Portland, vers l’an 2005, en tant que membre du Canadian Ornamental Plant Foundation (COPF), une association qui gère les droits d’auteurs attribués à la reproduction de végétaux. Ce jour-là, son avion avait fait escale à l’aéroport de Toronto où il fut rejoint par cinq Canadiens qui étaient aussi dans le COPF. Conversations... Tout se dit en anglais. Une fois à Portland, les jasettes continuent en présence de leur hôte, un Étasunien originaire d’Allemagne. Cette rencontre fut une occasion pour observer la honte rougir le visage des Canadiens. Je vous explique. Ces derniers se sont permis quelques ragots sur les Québécois. Pour réaction, mon père n’a pu s’empêcher de leur dire qu’ils mentaient et qu’il était lui-même un Québécois, pour ensuite figer la couleur de leur figure en s’adressant à l’Étasunien en allemand.
Devrions-nous remettre à l’ordre les personnes qui propagent des médisances sur nous? En cette époque de la COVID-19 qui laisse l’impression d’un coup d’État pour plusieurs, l’idée d’une révolution de couleur québécoise, qui calquerait les soulèvements populaires en Ukraine de 2004 ou au Liban en 2006, fait lentement son chemin. Par contre, pour réaliser un grand projet, ne faudrait-il pas débuter par des petits, dont celui de faire monter le sang à la tête des personnes qui exercent le mépris de ce que nous sommes, que ce soit à Portland, à Montréal ou ailleurs?
Rose et sang
Faire monter le sang à la tête! Pour un botaniste digne de ce titre, le liquide de vie est important, car il permet de cultiver des roses magnifiques, lorsqu’on l’utilise comme engrais. Est-ce la raison pour laquelle les révolutions de couleur sont aussi associées aux révolutions des fleurs? Allez savoir. La seule fois que mon père m’a parlé d'hémoglobine fut pour m’informer que Pierre Laporte (1921-1970), le ministre du Travail au sein du Parti libéral du Québec (PLQ) qui fut enlevé le 10 octobre 1970 par la cellule Chénier du Front de libération du Québec (FLQ), avait été victime d’une mort accidentelle plutôt que d’un meurtre. Pour lui, en brisant une fenêtre pour fuir, il se serait coupé, ce qui aurait provoqué des saignements abondants. Nous connaissons la suite. Le corps de Pierre Laporte a été trouvé près de l’aéroport de Saint-Hubert dans la valise d’une Chevrolet et Paul Rose (1943-2013), un membre de la cellule Chénier, a été condamné pour homicide.
J’ai remué cette histoire en assistant à la projection du film Les Rose, le jeudi 3 septembre[1]. Bien que mon intention ne soit pas de banaliser la mort d’un politicien, cette oeuvre incontournable de Félix Rose m’a rappelé que le sang de Pierre Laporte a donné des teintes particulières au Québec. Cinquante années plus tard, son documentaire colore cette fois Paul Rose, son frère Jacques ainsi que Rose Rose (1914-1981), la mère des fils. Les Rose fut aussi une occasion pour accentuer les nuances de personnages pour qui la solidarité était inséparable de la nation, de l’identité et des conditions de vie. Je pense ici à Jacques Ferron (1921-1985), médecin, écrivain, politicien et dramaturge, Robert Lemieux (1941-2008), avocat défendeur des Rose et des droits civiques, Gilles Vigneault, poète, auteur, chanteur et artiste, Yvon Deschamps, musicien et humoriste qui fait l’éloge de la sagesse et de la générosité, Michel Chartrand (1916-2010), un syndicaliste et militant, Pierre Falardeau (1946-2009), un réalisateur, scénariste et écrivain ainsi que de nombreux autres.
Revenons à mon père. Il croyait qu’en appliquant la Loi sur les mesures de guerre le 16 octobre 1970, jour de l’anniversaire de Paul Rose, le premier ministre canadien Pierre Elliott Trudeau (1919-2000) avait soutenu la montée du mouvement nationaliste par la provocation. En d’autres mots, la crise d’Octobre avait été une magnifique opération de coloration qui a profité à l’élection du Parti québécois (PQ) en 1976. Mais encore, le sang avait abondamment coulé sous le règne de P. E. Trudeau. En plus de celui de Pierre Laporte, il eut celui de Robert Samson. Cet agent de la GRC s’était présenté, le 26 juillet 1974, dans un hôpital de Montréal, après qu’une bombe dédiée à la résidence du PDG de Steinberg ait explosé dans ses mains. La liste des méfaits est longue. En mars 1981, la Commission Keable a conclu que 17 employés de la GRC furent impliqués dans 44 actes criminels pour ensuite découvrir que Pierre Elliott Trudeau avait autorisé les interventions illégales de la GRC, dès le 19 décembre 1969.
C’était ma petite histoire. Celle vécue dans un quartier qui s’est passablement enlaidi avec les années. Cela a commencé vers 1990, lorsque W. H. Perron a quitté le 515 boulevard Labelle pour laisser sa place à du bitume et du béton sans âme où se retrouve aujourd’hui une garderie bilingue. Par la suite, en 1994, la marque W.H. Perron fut vendue à White Rose Crafts and Nursery Sales, une entreprise ontarienne. Je ne sais pas si elle a fait des affaires à Portland, mais son personnel était incapable de communiquer en français. Entre les deux évènements, une petite famille a construit son nid à environ un kilomètre au nord du 515 boulevard Labelle. Elle était composée d’Andrée Bergeron, de Paul Rose et de leurs enfants Rosalie et Félix. Dans le même quartier résidait Michel Giroux lors de la crise d'Octobre, le monteur du documentaire de Félix Rose.
Propagandes et communications
Cette corrélation entre un lieu, des individus et des évènements nous plonge dans l’univers des SIMILITUDES. En octobre 1970, les victimes des Mesures de guerre du Canada furent majoritairement des personnes qui partageaient les mêmes idées, avaient des revendications politiques similaires, parlaient la même langue et provenaient d’un rang social comparable. Ces mêmes ressemblances ont permis d'associer deux douzaines d’adhérents au FLQ à une milice lourdement armée qui était composée de milliers de membres. Il faut ajouter que les NOBLES INTENTIONS sont indissociables des similitudes. Par leurs soutiens, il devient possible de s’inspirer des équivalences entre des modèles, des comportements et des apparences pour procéder à des arrestations abusives ou banaliser la mort d’un homme innocent tombé sous les balles de policiers, en prétextant la volonté d’agir POUR LE BIEN DE TOUS, car il était le sosie de Paul Rose.
Ajoutons que les similitudes et nobles intentions servent à l’ébauche de propagandes. Cela oblige par contre un contrôle des communications publiques. En octobre 1970, le FLQ a réussi à contre carrer cette ambition à l’aide de communiqués efficaces et concis. Pour aider la cause, les médias les ont transmis, tout en renseignant objectivement la population, ce qui inclut la divulgation des bévues qui se sont multipliées sous la Loi des mesures de guerre. Pour conséquence, un pourcentage des Québécois cultivait une sympathie envers le FLQ, avant qu’on retrouve le cadavre de Pierre Laporte.
Aujourd’hui, les nobles intentions réussissent à mieux détourner l’information. Avant la COVID-19, cela a pris la forme de publications et de discours bienveillants portant sur l’innocuité des antennes de la cinquième génération (5G), malgré les mises en garde de scientifiques. Auparavant la même recette a été appliquée pour vanter les organismes génétiquement modifiés (OGM). Pour conséquence, le glyphosate (Roundup), un herbicide qui est vaporisé sur des cultures d’OGM, a été reconduit par le Canada jusqu‘en 2033. Le message est clair. Nous devons adhérer au discours. Et lorsque la justice étasunienne juge que le glyphosate qui se retrouve dans de nombreux aliments, dont le blé canadien, fut la cause du cancer de Dewayne Johnson, un travailleur agricole, on évite de faire des échos. Pour prix, nous sommes entrés dans un monde qui s’assure que la propagande ne soit plus affectée par des communications non désirées, même si cela risque de nous tuer.
L’effet se fait sentir. Comme lors de la crise d’Octobre, plusieurs personnes ont l’impression que la COVID-19 est devenue une occasion pour imposer une pensée unique par le soutien de renseignements contestables. Pour réaction, des médias, qui furent incapables de livrer des nouvelles objectives sur les OGM et les antennes 5G, associent les opposants aux nobles intentions, à des «complotistes» et des «covidiots» qu’on devrait emprisonner ou faire taire. Même la science y goûte. Je pense ici au docteur Lawrence Rosenberg, le PDG du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal qui a dû répondre à des critiques de journalistes et de politiciens pour avoir osé affirmer, le 14 septembre dernier, que la COVID-19 se comparait à une grippe saisonnière. Ajoutons que cela se fait en fonction d'un désir de provoquer des réactions chez les citoyens curieux et informés. Comment? En gérant la crise en fonction des similitudes, pour mieux nous asservir aux nobles intentions. Des personnes contaminées venant d'un même quartier, qui ont fréquenté le même bar, qui proviennent de la même famille, qui étudient à la même école, etc., pour nous faire avaler des mesures excessives et ouvrir la porte à un regard plus serré des activités sur les réseaux sociaux, afin de prévenir les risques de soulèvements.
On nous manipule?
À mon avis, les chances d’une agitation populaire sont faibles. La raison est simple. Notre monde a changé depuis 50 ans. En 1970, le FLQ agissait au nom d’un nationalisme révolutionnaire qui s’opposait au colonialisme et à l’impérialisme étasunien. En 2020, on rêve des États-Unis, en résonance avec des médias qui portent une attention démesurée à la culture et à la politique de l'oncle Sam. Pour ce qui est de la Toile, elle suit le même chemin en servant les mêmes intérêts. Du côté des communications, les mots du FLQ ont été remplacés par l’étalement de nos opinions, idées, impressions et menaces sur les babillards numériques des réseaux sociaux, à un moment où la gestion de la COVID-19 offre des opportunités jamais observées pour la compilation des données informatiques. Ainsi, si auparavant la GRC devait commettre des infractions pour accéder à la liste des membres du Parti québécois (PQ), comme elle l’a fait le 9 janvier 1973, après que les communications aient réussi à faire croire à des parentés entre le FLQ et le PQ, aujourd’hui nous remplissons le tiroir des similitudes qui permettent de comparer certaines personnes à des graines de Rose qui pourraient mettre un politicien dans la valise d’une automobile.
Sous la COVID-19, de mars à septembre 2020, la Sûreté du Québec a traité près de 300 dossiers de menaces contre des politiciens, alors que ce nombre était de 53 en 2019. Les exemples qui furent le plus cités par les médias visaient le premier ministre François Legault. Celui qui lance l’alerte, le premier septembre, se nomme Xavier Camus. Et comme le hasard est bon pour cet enseignant en philosophie, les propos inquiétants se retrouvaient sur les pages Facebook de «complotistes», plus précisément celles d’Alexis Cossette-Trudel, un concepteur de vidéos et fondateur de Radio-Québec. Camus a-t-il besoin de sang pour devenir la plus belle rose du jardin? Que nous appréciions ou non, la Toile est le temple sacré des similitudes et nobles intentions. Pour conséquence, la COVID-19 n’est pas seulement liée à des propagandes. Elle nous pousse aussi à croire que nous serions les victimes d’un coup d’État. Une idée qui ne peut que s’étendre, en sachant que le premier ministre François Legault a fait quelques apparitions au Forum économique mondial de Davos où nous retrouvons l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Fondation Bill et Melinda Gates (vaccins). Pour ce qui est de Horacio Arruda, ce directeur national de santé publique du Québec suit religieusement les recommandations de l’OMS en plus de se faire un devoir d’afficher l’épinglette des 17 objectifs du développement durable de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Est-ce suffisant pour croire que le gouvernement du Québec agirait au nom de manipulateurs globalistes? Mon impression est que le gouvernement Legault serait victime d’un coup contre l’État qui s’organisait bien avant la COVID-19. Pour entrer dans le sujet, revenons aux menaces dénichées par Xavier Camus. Lors d’une entrevue au 98,5 FM avec Paul Arcand, un des assaillants a invoqué qu’il était furieux car le premier ministre François Legault avait «encore barré les frontières». Est-il normal qu’un type qui voyage et possède un passeport ne sache pas que la gestion des douanes relève du Canada de Justin Trudeau? Permettez-moi de douter et de préciser que nous sommes encerclés par des fondations de ploutocrates, d’entreprises, de partis politiques, de groupes criminalisés, de coteries initiatiques et d’organisations non gouvernementales (ONG). Tous unis à des réseaux mondiaux qui se servent de lobbyistes pour changer nos opinions et provoquer des réactions en envahissant la Toile et les espaces publics.
À mon avis, les actions les plus marquantes concernent les révolutions de couleur qui ébranlent la géopolitique depuis le début du XXIe siècle. Elles furent possibles par le soutien du National Endowment for Democraty et du National Democratic Institute for International Affaires, deux ONG chapeautées par la Central Intelligence Agency (CIA). Tous à la solde des nobles intentions des droits et des luttes démocratiques pour opérer une dénationalisation à l’avantage de l’oncle Sam. Lorsque nous traitons de l’importance des communications, nous ne pouvons ignorer l’opération Mockingbird débutée dans les années 50 et dévoilée en 1975 par la Commission Church. Elle consistait à placer des pions de la CIA dans les médias de PLUSIEURS PAYS, pour influencer l’opinion publique[2]. Sans oublier l’opération Sea Spray qui a étendu des bacilles et des produits toxiques dans l’espace public[3].
Je ne tente pas de vous convaincre que la CIA est impliquée dans des soulèvements, qu’elle dirige le discours dominant des médias et qu’elle pourrait être l’explication du nombre de victimes de la COVID-19 au Québec, un des plus élevé de la planète. Je crois par contre important de préciser que ce qui s’est fait hier peut se refaire aujourd’hui, par d’autres outils, organisations et moyens. Et lorsqu’on se retrouve avec des cas de menaces de mort, nous avons le devoir de nous demander si cela pourrait nous permettre de lier faussement l'assassinat d'un politicien à un attentat perpétré par un partisan de la théorie du complot, comme on a réussi à associer la tentative d’homicide contre Pauline Marois, le 4 septembre 2012, à un cas isolé, alors que le meurtrier a agi en fonction d’une haine des francophones que les Canadiens cultivent, entre les roses, les OGM et les patates, pour alimenter leurs communications malveillantes.
On dit que le diable est dans les détails. Les menaces ont commencé à se manifester quelques jours après que Dominique Anglade soit devenue la chef du PLQ, le 11 mai dernier. Cette chère Canadienne n’est pas seulement une torche de la liberté qui s’allume pour un Québec anglais au service de l’impérialisme étasunien, mais aussi une bonne camarade du Bilderberg. Ce groupe, je l’ai déjà écrit, a eu l'appui de la CIA dès sa fondation en 1954. Pour conséquence, durant la première assemblée annuelle, on y retrouvait cette volonté d’une alliance entre des médias, des militaires, l’OTAN et des ploutocrates, afin de changer les couleurs de notre société. Lorsque nous traitons du Mockingbird, on doit ajouter qu’en avril 2018 The Economist a soutenu à sa façon l’élection du PLQ (Philippe Couillard) en comparant «François Legault [...] à un «populiste»». Comme par hasard, sa rédactrice en chef, Zanny Minton Beddoes, «fut aussi à la table des rencontres du Bilderberg de 2015 à 2016 et 2017[4].»
La pandémie nous préoccupe. Cela ne doit pas nous empêcher de constater que le Québec est convoité pour son eau, ses ressources, son électricité et sa porte d’entrée vers l’Arctique. Cette réalité devrait nous alerter sur la possibilité que la COVID-19 puisse préparer le terrain d’un bradage qui se négociera sur les cendres de l’économie, du remboursement de la dette et des nobles intentions de l’ONU: ses 17 objectifs du développement durable qui comprennent le partage de l’eau. Nous devons aussi saisir que cette ambition relève de la juridiction fédérale du gouvernement de Justin Trudeau. De là, est-il possible qu’on souhaite l’élection du PLQ en 2022, pour permettre à Ottawa d’entuber plus facilement la population? Si oui, comment?
Mon père est décédé le lundi 26 octobre 2015, pour le vingt-troisième anniversaire du référendum sur l’accord de Charlottetown. Aujourd’hui, je me demande comment on peut expliquer que des souverainistes puissent accepter d’obéir à la Constitution de 1982 qui n’est pas signée par le Québec, alors qu’il y a urgence à redéfinir les pouvoirs des provinces pour protéger le bien commun. Ça va bien!!!. En 2020 le Québec est dans le Canada sans vraiment y être, W. H. Perron reste un vague souvenir pour les contemporains et le PLQ de Anglade, parti politique qui a tenu la main de Trudeau père du PLC, pour imposer la Loi des mesures de guerre, refuse une motion pour excuser les arrestations sauvages de 497 personnes, sans accusations ni jugements. La démocratie libérale! Non merci...
Les moutons gris
Le 12 septembre dernier j’ai décidé de manifester contre la gestion de la COVID-20 pour soigner mon exaspération. J’appuie les contestataires et j’apprécie les nombreux complotistes qui refusent les nobles intentions. Malgré cela, je constate qu’en 50 ans nous sommes passés du nationalisme révolutionnaire à l’effacement de soi. Cela profite à la présence d’affichages en anglais, à faire flotter des drapeaux étasuniens et à retrouver dans la foule des membres du mouvement raëlien, une religion mondialiste austère à la démocratie et à tendance eugénique. Pour conséquence, Montréal est devenue laide comme Chomedey. Et pendant que nous vivons l’ère du déboulonnement du Black Lives Matter, nous oublions que Rose Rose, cette grande dame qui a lutté pour la justice et les droits des prisonniers, devrait normalement se retrouver sur la liste des icônes du féminisme à se souvenir.
Oublions. La manifestation s’est terminée avec une chanson en anglais me rappelant les comportements de Canadiens à Portland et celui de White Rose Crafts and Nursery Sales. N'osons pas croire que Bilderberg de 350 quatre barils, défunt groupe qui fut censuré, même par les radios universitaires, aurait donné plus de couleur aux fleurs et fait rougir les gourous du mépris. Il faut éviter d’indisposer les gens avec les cadavres de notre culture. Pour conséquence, en 2020, nous sommes devenus des moutons qui passent du noir au blanc et vice versa, selon les causes, au point de ressembler à des ovins gris. C’est ainsi qu’on peut refuser de porter le masque et se procurer des biens et des services avec de l’argent de plastic, alors que le contraire serait plus édifiant. Un comportement qui m'incite à penser que s’il y avait une révolution, elle servirait à resserrer nos liens avec les États-Unis en nous faisant croire qu'en nous collant à l’impérialisme de Sam, nous défendons la nation, alors qu’on ne fait que la dissoudre. Le même mouton gris oublie qu’hier, des personnes ont réussi à changer les couleurs du Québec, sans réseaux sociaux, alors qu’aujourd’hui on tente de créer différentes teintes de gris pour accompagner une révolution 2.0 qui permet de conjuguer les nobles intentions des pouvoirs et la COVID-21 avec le refus de soi. L’art de se faire petit, pour accepter de se battre pour des petites choses, plutôt que devenir grand en faisant monter le sang à la tête de celles et ceux qui nous méprisent. ONG?
Je crois que le documentaire Les Rose est beaucoup plus qu’une histoire de famille. C’est aussi un outil pour comprendre que nous revivons les mêmes tendances qu’en 1970: la langue anglaise pour communiquer au travail pendant que des politiciens anglophiles portent le masque de P. E. Trudeau, pour inviter celles et ceux qui n’adhèrent pas aux nobles intentions à manifester dans un champ de patates. Une merveilleuse torture quadriennale, escortée par une peste globale pour m’inciter à retourner dans mon trou, via la station de métro Papineau. Je peux maintenant répondre à la question posée au début du texte. Ce qui décrit le mieux les 50 dernières années est une chanson de Vos Voisins, un groupe oublié qui accompagnait Yvon Deschamps sur scène en 1970[5]. Le Monstre de la Main me proposerait certainement Claude Perrotte, une personne de Chomedey qui m’a fait découvrir ce quatuor, en prétextant la peur qui fut au menu lors de la crise d’Octobre avant de nous retrouver en 2020, avec la COVID-22. Je suis désolé, mais moi je pense plus à la chanson Y a juste de t’ca.
Références
- ^ La version intégrale se retrouve sur le site de l’ONF, à cette adresse.
- ^ De mémoire, Jacques Lanctôt, un membre de la cellule Libération qui a participé à l’enlèvement, le 5 octobre 1970, de James-Richard Cross, un diplomate britannique et agent du MI5, est la seule personne qui lié la CIA aux médias lors d'une émission de télévision.
- ^ Opération BBQ
- ^ Histoire sans fin.
- ^ Lien pour vous procurer l'oeuvre.
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