Dire, expliquer et démontrer les avantages liés à l'indépendance du Québec.
Ce qui arrive au BQ et PQ est peut-être un mal pour un bien. Nous n'avons plus le choix. Il faut expliquer la souveraineté et dire ses avantages. Le faire souvent pendant les prochaines années. Il faut se faire enseignants, éducateurs. Nous sommes à la croisée des chemins vers le succès ou vers l'échec. Ne rien faire ou poursuivre notre marche avec les mêmes outils, les mêmes méthodes, les mêmes stratégies et c'est l'échec. Parler à la population à la manière de l'éducateur, répéter, redire dans le but principal d'instruire et de former, sans viser (pour l'instant) la conquête du pouvoir, c'est prendre une option sérieuse sur la réussite de notre projet.
Si agir ainsi doit nous emmener à demeurer, mandat après mandat dans l'opposition et même nous mener à l'échec final, alors qu'il en soit ainsi ! Le PQ et les démocrates québécois ne peuvent renier leur raison d'être. À quoi servirait le pouvoir au PQ s'il ne peut faire mieux que de gouverner une province. Pendant des décennies nous avons mis l’essentiel de nos forces au service du pouvoir pour un « bon gouvernement » en espérant que cette démarche convaincrait la population du bien fondé de la souveraineté. On voit aujourd’hui le résultat. On ne nous veut que comme bon gouvernement qui doit se taire devant son objectif d’indépendance. Le travail de fond pour convaincre la population de la nécessité de l’indépendance n’a pas été fait. Il faut le faire maintenant en espérant qu’il n’est pas trop tard. La victoire n’est pas assurée. Nous pourrions perdre car l’adversaire ne recule devant rien. Mais si nous perdons, ce sera en demeurant nous-mêmes, en combattant… debout!
Parler et discuter de l'indépendance sans se soucier du pouvoir, c'est la façon la plus sûre de gagner la sympathie et le respect de la population. À trop vouloir le pouvoir, au prix de devenir moins transparent sur la question de l'indépendance et même de parrainer l'ambiguïté, le PQ se dessert. La population s'en rend compte avec une aisance insoupçonnée ! Et nous respecte moins. Quant à l'admiration avec un tel comportement, il faudra en faire le deuil. Ce n'est qu'en défendant clairement notre option, quoiqu'il advienne, que nous nous ferons respecter et aimer.
Le temps sera alors venu de repenser au pouvoir.
Claude Lalande
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4 commentaires
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
5 août 2014... Vers l'échec?...
Félix Leclerc - L'encan
Approchez messieurs dames...
Une belle p'tite rivière à saumon à vendre pas cher
Pleine de beaux p'tits saumons qui viennent frayer ici depuis des siècles
À vendre avec des îles, du bois, des chutes,
Sur une centaine de milles sans compter les croches
Laissons pas aller ça nous autres
I'll take it!
Tiens... un américain
C'est légal y'est dans son droit
Une fois, deux fois, trois fois, vendu
Installez-vous monsieur !
Approchez messieurs dames
Une belle p'tite université française à vendre
Six étages d'instruction, latin et grec compris
Avec fermes expérimentales, laboratoires, bibliothèques
L'article rêvé pour les fils d'immigrants qui veulent parler français au Canada
Laissons pas aller ça nous autres
I'll take it!
Vendu
Approchez messieurs dames
Une belle p'tite nappe d'huile fait main
Tricotée par les siècles, puis cent milliard de beaux p'tits barils d'huile
Pour faire du gaz, d'la chimie, du plastique, du pétrole
Même que l'gouvernement va vous paver un ch'min pour vous y rendre
I'll take it!
Mais c'est le même qui a financé l'électricité chez-nous
C'est pas lui qui va arrêter ses moteurs
Approchez messieurs dames
Dernier item mais de poids
Une belle grosse jeune ville neuve dynamique
Avec rues souterraines, métros, banques, oasis
Employés obéissants pas chers
Vieilles maisons historiques à démolir, place d'avenir garantie
Laissons pas aller ça nous autres
Aye!
Oui ?
It's already sold
Vendu ? Ah, j'savais pas..
Approchez messieurs dames...
Mais y m'reste plus rien à vendre
Keep away private
Members only
Ah, y faut pas que mon histoire finisse là
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
2 août 2014"Nous sommes à la croisée des chemins vers le succès ou vers l’échec. Ne rien faire ou poursuivre notre marche avec les mêmes outils, les mêmes méthodes, les mêmes stratégies et c’est l’échec."
En témoignent les Terre-Neuviens de langue française sur Le Devoir de ce samedi 2 août, cahier Actualités sous la plume de Monique Durand.
French Ancestors Route indique sur les panneaux touristiques de cette province maritime les quelques villages qui vécurent en français. L'anse-à -Canards vit naître Émile Benoît, pêcheur qui arrondissait sa maigre paie en jouant du violon dans les fêtes, et chantait de vieilles rangaines françaises "qui finissent souvent mal". "Vive la Rose et le lilas" le fit connaître davantage chez les Anglos, qui l'honorent dans un Pub mais qui passe à l'oubli dans son village natal. Son fils ne parle plus français. La journaliste lui demande si son père en serait chagriné: "Pas du tout, répond-il, c'est comme ça, c'est la vie ici."
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/414975/vents-de-mer-et-d-histoire-5-vive-la-rose
Yvon Lagacé Répondre
2 août 2014En parler, éduquer, c'est ce qu'il faut faire en effet.
M. Cloutier si je peux me permettre, le gouvernement britannique a conclus l'entente sur le processus référendaire avec l'Écosse de bonne foi, en acceptant une question claire, en acceptant la règle du 50%+1, en acceptant de jouer dans les règles du budget décidé par l'Écosse sur les dépenses des deux camp (Oui-Non).
Au Canada, nous avons un gouvernement de mauvaise foi, qui refusera probablement de conclure une entente semblable, qui refuse la règle du 50%+1, et qui a démontré par deux fois qu'il ne respectera pas du tout les règles de Québec au niveau des dépenses.
J'espère cependant que le Canada révisera son point de vue et se montrera bon joueur le cas échéant.
Pierre Cloutier Répondre
30 juillet 2014Il y a une contradiction majeure au sein du Parti Québécois. Si vous lisez attentivement tous les programmes du parti comme je l'ai fait vous allez vous rendre compte que 99% est consacré aux promesses gouvernementales provinciales et que l'article 1 de ces programmes, qui a toujours été censé être le coeur et l'âme de ce parti ne contient que quelques lignes. Pourtant l'article 1 mentionne que la priorité du Parti Québécois est de réaliser la "souveraineté" du Québec.
Me semble que ce devrait être l'inverse : 99% du programme devrait être consacré à l'indépendance et 1% pour la gestion temporaire provinciale.
Le gouvernement écossais a produit, lui, un livre blanc sur l'indépendance de plus 700 pages et vient de déposer, en juin, un projet de loi sur l'indépendance qui contient un projet de constitution temporaire. On appelle cela faire la défense et l'illustration du pays.
En plus, le gouvernement écossais a fait ce que le PQ n'a jamais voulu faire : conclure une entente avec le gouvernement fédéral - avec le gouvernement britannique dans le cas du gouvernement écossais - pour encadrer le déroulement du processus référendaire et il a publié longtemps d'avance la question à être posée aux électeurs, en accord avec le gouvernement britannique.